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Lutte contre la vie chère : de réelles avancées constatées sous le Ministre Souleymane Diarrassouba #Commerce


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 4-9-2017) Alors que les consommateurs et l’ensemble des observateurs pensaient que le combat contre la vie chère était perdu d’avance, à la clef, un accès difficile aux produits de grande consommation, des stratégies initiées, il y a peu, semblent remettre les pendules à l’heure.

Lorsqu’il prenait les rênes du ministère du Commerce le 11 janvier 2017 et à l’issue d’une série de rencontres avec les acteurs du commerce en Côte d’Ivoire, Souleymane Diarrassouba se rendit compte de nombreux dysfonctionnements qui impactaient négativement les prix des produits et accentuaient la cherté de la vie  en Côte d’Ivoire. Il n’en fallait pas plus pour que le nouveau Ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des PME initie des stratégies pour faire respecter la volonté du gouvernement de lutter contre la vie chère.

Par cet acte plein de symbole, le Ministre Souleymane Diarrassouba implique les Préfets de région dans la lutte contre la vie chère.

IMPLICATION DES PREFETS DANS LE RESPECT DU PLAFONNEMENT DES PRIX ET MARGES DES PRODUITS DE GRANDE CONSOMMATION. Par des lettres individuelles de mission, le Ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des PME invitait, le lundi 31 juillet 2017, à l’hôtel parlementaire de Yamoussoukro, les Préfets de région à veiller au respect scrupuleux du plafonnement des prix et marges du riz, du sucre, de l’huile de table raffinée, de la tomate concentrée et du ciment.

Une invitation qui faisait suite au décret n°2017-467 du 12 juillet 2017, portant plafonnement des prix et marges de ces produits de grande consommation. La mission des administrateurs des régions consistera, en effet, à prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer une large diffusion et veiller à une application effective dudit décret. Le faisant, le Ministre Souleymane Diarrassouba s’inscrit dans la droite ligne du Président de la République et du gouvernement pour qui, la question de la vie chère demeure une préoccupation récurrente.

« En réponse aux diverses problématiques liées à la vie chère, le Conseil des Ministres du mercredi 31 mai 2017 a pris une mesure permettant de faire usage des dispositions de l’article 3 de l’Ordonnance n°2013-662 du 20 septembre 2013 relative à la Concurrence telle que ratifiée par la loi n°2013-877 du 23 décembre 2013 en vue de réglementer les prix de certains produits de grande consommation ou de première nécessité que sont le riz, le sucre, la tomate concentrée, l’huile de table ainsi que du ciment », rappelle le Ministre Diarrassouba.

INSTALLATION DU COMITE TECHNIQUE DU CONSEIL NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA VIE CHERE. Quatre jours à peine (Ndlr : le lundi 31 juillet 2017), après qu’il a confié aux Préfets de région la mission de veiller scrupuleusement au respect du plafonnement des prix et marges des produits de grande consommation, le Ministre du Commerce va plus loin en installant, le jeudi 3 août 2017, le Comité technique du Conseil national de lutte contre la vie chère.

Les membres du Comité technique du Conseil national de lutte contre la vie chère sont tenus de veiller à la mise en œuvre effective des mesures prises par le gouvernement.

Bien entendu, il exhorte ce comité à veiller à la mise en œuvre effective des mesures prises par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre la vie chère. La mission essentielle dudit comité consistera à faire des recommandations au gouvernement sur les questions relatives à la hausse des prix et à l’approvisionnement du marché en produits de grande consommation en général, et en produits de première nécessité en particulier. Mieux, il veillera au suivi du respect des accords signés entre le gouvernement et les opérateurs économiques dans le cadre de la lutte contre la vie chère et contribuera à apporter des réponses aux propositions des associations de consommateurs liées à la vie chère.

Dans la foulée, Souleymane Diarrassouba met en garde tous les commerçants véreux. « Tous les commerçants qui ne respecteront pas les prix plafonnés se feront infliger des sanctions notamment une amende de un à 50 millions Fcfa, la saisie des marchandises et la fermeture des magasins », prévient-il. Le Comité technique du Conseil national de lutte contre la vie chère est un organe de réflexion stratégique présidé par le représentant du ministre du Commerce. Il est composé de 23 membres.

Porté sur les fonts baptismaux par l’Arrêté n° 345 du 4 septembre 2014 du Premier-ministre, assurant la présidence et placé sous la tutelle technique du ministère du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des PME, le comité a été adopté le 21 juin 2017, par le décret n°2017-410 portant création, attributions, organisation et fonctionnement dudit comité.

SUPPRESSION DES FAUX FRAIS ET CONTROLE SYSTEMATIQUE DES PRIX DE PRODUITS. Loin de se laisser griser par le succès des premières stratégies, le Ministre du Commerce, de l’Artisanat et de la Promotion des PME continue plutôt de mener sans relâche, le combat contre la vie chère. Dans cet élan et sous sa houlette, des enquêtes ont révélé des difficultés liées à la forte implication d’intermédiaires véreux et de cartels communautaires, au coût du transport, à la pratique du convoyage, aux tracasseries routières qui constituent des faux frais impactant les prix du bétail et de la viande sur les marchés.

Aimé Koizan, le Directeur général du Commerce a proclamé la suppression des faux frais dans la filière bétail et viande.

Ainsi, en prélude à la fête de Tabaski et dans le cadre de la lutte contre la vie chère, le Ministre du Commerce fait appliquer les mesures du gouvernement ivoirien relatives à la suppression  des faux frais sur le convoyage des ovins et des bovins. Ces mesures ont été communiquées par le directeur général du commerce intérieur, Aimé Koizan, à l’issue d’une rencontre avec les acteurs de la filière bétail-viande, le mardi 23 août 2017.

Selon le collaborateur du Ministre Diarrassouba, seuls les frais liés au contrôle sanitaire des animaux aux postes frontaliers sont autorisés pour l’acheminement du bétail en Côte d’Ivoire. Rappelant à cet effet, les montants qui s’élèvent à 150 Fcfa par tête d’ovin et 250 Fcfa par tête de bovin et qui donnent droit à la délivrance d’un laissez-passer sanitaire par les services vétérinaires.

« Il est interdit tous prélèvements financiers émanant des transitaires, des organisations professionnelles de la filière bétail-viande et de tout autre intermédiaire dans le cadre du transport du bétail sur le territoire national », met en garde  Aimé Koizan, pour qui le bétail fait partie des produits du cru qui ne sont soumis à la moindre taxation ou prélèvement dans la zone de l’Union Economique Ouest Africaine (UEMOA).

A cet effet, le gouvernement a décidé de renforcer la sécurisation des routes d’approvisionnement en bétail depuis les postes frontaliers jusqu’aux marchés terminaux, d’organiser des patrouilles régulières de l’observatoire de la fluidité des transports et de l’unité de lutte contre le racket, afin de lutter contre les tracasseries routières, de démanteler tous les postes de contrôles illégaux, de renforcer le dispositif des forces de l’ordre pour désengorger les voies d’accès à l’abattoir de Port-Bouët et d’assurer la sécurité des sites de commercialisation.

En plus de la suppression des faux frais qui ont permis aux consommateurs d’avoir des moutons pour toutes les bourses à la veille de la fête de Tabaski, le Ministre du Commerce tient à faire respecter les mesures du gouvernement contre la vie chère par la multiplication des contrôles stricts de l’application de la mesure du plafonnement du prix de cinq types de produits de première nécessité. Les importateurs grossistes, supermarchés ou boutiques de quartiers sont la cible de ces contrôles prévus pour durer pendant six mois sur l’ensemble du territoire national.

Idrissa Konaté

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