Eradication des pesticides obsolètes : 70 superviseurs et agents inventaires formés #Korhogo

C’est avec beaucoup d’intérêt que les séminaristes ont suivi les enneigements sur les pesticides obsolètes.

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 29-11-2017) « La Côte d’Ivoire, pays à vocation agricole, utilise les pesticides depuis les années 70 pour le contrôle des ravageurs. Avec le développement et l’intensification des exploitations, la pression parasitaire s’est accrue entraînant avec elle une augmentation sensible de l’utilisation des pesticides pour atteindre un niveau avoisinant les 25 à 30.000 tonnes de pesticides homologués commercialisés par an en Côte-D’ivoire. En 2012, des chiffres alarmants portaient déjà les quantités de pesticides frauduleux, donc obsolètes, à 40% du volume total de pesticides vendu en Côte d’Ivoire » renseigne le professeur de chimie, Kouadio Georges, Coordonnateur du projet de gestion des pesticides obsolètes (Progep-Ci).

Cet atelier de formation entre dans le cadre de l’inventaire national des pesticides obsolètes (Périmés, frauduleux, interdits) dont l’objectif est la pérennisation de l’agriculture ivoirienne dans un environnement sain et la sensibilisation des populations agricoles et autres acteurs concernés, notamment les revendeurs agrées de pesticides, les professionnels de l’industrie phytosanitaire, les structures d’encadrement agricole, les coopératives agricoles à l’utilisation responsable et sécurisée des pesticides.

Le consultant-formateur international, Mohamed Ammati, a présenté aux séminaristes le mode opératoire de l’inventaire, les objectifs et les enjeux d’une bonne gestion des pesticides obsolètes  alterné de séances théorique et pratiques. Selon l’inspecteur phytosanitaire, Kouassi Gaston, représentant la direction générale de la protection des végétaux, du contrôle et de la qualité (DPVCQ), il s’agit de réduire de façon drastique, d’ici 10 à 20 ans, l’utilisation des pesticides obsolètes pour une agriculture protectrice de l’environnement et de la santé des populations.

Le projet de gestion des pesticides obsolètes en Côte d’Ivoire (Progep-Ci) est logé au sein du ministère de la salubrité, de l’environnement et du développement durable. Il est financé à 61% par la banque mondiale et 39% par l’Etat de Côte d’Ivoire. Il a été lancé en octobre 2015 pour un coût global de 17 milliards.

Soro Djeneba Tiékoungo, correspondante régionale

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