Burkina Faso: mobilisation en baisse à la veille du vote polémique


Après la forte mobilisation de mardi, ce mercredi 29 octobre est une journée de grève générale au Burkina Faso. Pour les organisateurs de ce mouvement de colère, il s’agissait au départ de s’opposer à un projet de loi, qui doit être examiné jeudi par l’Assemblée nationale, et qui prévoit un allongement de la durée maximale du quinquennat présidentiel permettant le maintien au pouvoir de Blaise Compaoré, déjà à la tête du pays depuis vingt-sept ans. Mais ce mercredi, d’autres revendications sont venues s’ajouter à la liste.

C’est au pas de course que la marche s’est déroulée ce mercredi matin. Dans le cortège, les slogans ont quelque peu changé depuis la veille. Des jeunes lycéens ou étudiants, sifflets à la bouche, ont scandé des slogans hostiles au président Blaise Compaoré comme « Libérez Kossyam », du nom du palais présidentiel, ou tout simplement « Compaoré dégage ».

Moins nombreux que mardi, les manifestants ont répondu à l’appel des centrales syndicales et des syndicats autonomes pour réclamer une amélioration du système éducatif burkinabè et pour exiger la satisfaction de leurs revendications.

Pour l’instant, cette journée de grève générale se passe sans incident, même si l’on sentait ce matin de l’excitation chez certains manifestants. La police a d’ailleurs pris des dispositions pour boucler la zone administrative du centre de Ouagadougou. Une partie de la ville qui abrite notamment l’Assemblée nationale où doit avoir lieu le vote du projet de loi contesté demain, jeudi.

Retour quasi à la normal ce mercredi

Et après la manifestation de ce mercredi matin, la vie a repris tout doucement son cours à Ouagadougou. Les commerces et certains services ont rouvert leurs portes. Au niveau du Centre hospitalier universitaire Ouédraogo de Ouagadougou, tous les services fonctionnent, mais on compte des absences parmi le personnel de santé.

Difficile de donner à la mi-journée un bilan précis de cette journée de grève : « Nous ne pouvons pas faire le bilan à l’heure actuelle, mais nous allons contacter nos structures en établir un plus tard dans l’après-midi », a déclaré le porte-parole des syndicats.

En tout cas, la capitale fonctionne, mais ce n’est pas l’ambiance des grands jours ordinaires. Pas de grande affluence non plus dans les rues contrairement à la veille. Une autre journée de grève est prévue pour le 11 novembre prochain.

Source: rfi.fr

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