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48 heures après les mouvements d’humeur : La situation est-elle sous contrôle à Abidjan ? #Mutinerie


Malgré les bonnes dispositions du Président Alassane Ouattara, la situation reste toujours tendue dans les casernes et au plan social.

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 19-01-2017) Alors qu’il pensait avoir trouvé une solution définitive aux remous sociaux, en accédant aux revendications des 8.400 militaires mutins, plusieurs fronts de revendication se sont ouverts au niveau des Forces armées du pays. Ebranlant à souhait le pouvoir qui, à l’issue d’un Conseil des ministres le mercredi 18 janvier 2017, a rassuré tous les autres corps de militaires qui n’ont pas bénéficié des 12 millions Fcfa décaissés.

Hormis les militaires qui ont manifesté leur désaccord vis-à-vis de ce qu’ils appellent du favoritisme, les fonctionnaires réclament 6 milliards Fcfa à l’Etat. En grève depuis le 9 janvier 2017, le gouvernement a entrepris de négocier avec la Plateforme nationale des syndicats le jeudi 19 janvier 2017. Et pourtant, répondant à une invitation de Pascal Abinan Kouakou qui demandait, le lundi 16 janvier 2017, aux grévistes de reprendre le travail, le vice-président de la plateforme nationale a été catégorique.

 « La plateforme nationale, réunie en Assemblée générale extraordinaire des secrétaires généraux ce mardi 17 janvier 2017 (…) décide de poursuivre la grève jusqu’à la satisfaction totale de ses revendications », déclarait Ernest Atté Boka. Une sortie qui donne la position des fonctionnaires de Côte d’Ivoire qui n’entendent point lâcher prise, tant que le gouvernement n’aura pas consenti à prendre en compte leurs revendications.

Après pratiquement deux semaines d’arrêt de travail constaté dans les services publics, les répercussions sont sans appel. Si au sein des établissements sanitaires et bien d’autres services, les urgences sont assurées, ce n’est pas le cas dans le secteur de l’enseignement. A ce niveau, les vacances de Noël se poursuivent encore pour plusieurs élèves de Côte d’Ivoire. Qui, pour dénoncer cet état de fait, ont fait des descentes musclées dans les écoles privées internationales, les obligeant à garder leurs portes closes.

LE CHEF D’ETAT-MAJOR DIT NON AUX REVENDICATIONS DES EX-FDS. Dans la foulée, une rencontre au sommet s’est tenue entre le Chef d’état-major des Armées et les ex-Forces de défense et de sécurité le mercredi 18 janvier 2017. Au cours de ce conclave qui a duré trois heures de temps, le général Touré Sékou a opposé une fin de non-recevoir aux doléances des ex-Fds qui souhaitaient avoir la même prime que les mutins de Bouaké, d’autant que l’Armée est désormais réunifiée.

Selon le Chef d’état-major, le paiement des primes concerne les ex-Fafn (Forces armées des forces nouvelles) n’ayant reçu ni primes, ni salaires de 2007 à 2011. Il n’en fallait pas plus pour que les sapeurs-pompiers civils d’Odiénné et Séguéla, deux villes du Nord du pays, réclament de meilleures conditions de travail, le lendemain jeudi 19 janvier 2017.

A Abidjan, l’atmosphère reste toujours tendue au port autonome et à la Sir (Société ivoirienne de raffinage) deux établissements publics pris en otage par les gendarmes qui revendiquaient aussi de meilleures conditions de travail, au cours de la journée du mercredi 18 janvier 2017. Pendant ce temps, les principaux camps militaires se vident de leurs occupants. Une situation qui oblige plusieurs citoyens à rester cloitrer à la maison.

Idrissa Konaté

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