[Sports/Football] L’affaire des tickets introuvables et les ruptures de transmission polluent la CAN-2023

Abidjan, 16-01-2024 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : L’affaire des tickets introuvables et les ruptures de transmission polluent la CAN. Restons cependant concentrés : la compétition se déroule comme prévu. Tout problème a une solution. Le tenant du titre se fait respecter d’entrée, les Beaux des beaux et les Fennecs au diesel.

“ Et pourtant, les images qui fusent sur les réseaux sociaux montrent des supporters en colère. Ils cherchent les tickets du match : introuvables. ’’

Sol Béni, l’antre de l’Asec Mimosas à M’Pouto, privatisé par la télévision Canal +, le temps de la CAN. Un studio informel installé ici, sous un apatam monté par des jeunes Ivoiriens. Le décor respire la CAN avec les pagnes dédiés utilisés comme rideaux. Deux plateaux sont plantés sous l’apatam, l’un pour le Jour de CAN, l’autre pour le débriefs des matches. La production et la transmission sont chapeautées par ABS de la Fatal.

Ce lundi, le match Sénégal-Gambie vient à peine de commencer et les Lions rugissent (4ᵉ minute). Un autre but matinal dans cette CAN après celui de l’Égypte face au Mozambique et celui de la Côte d’Ivoire devant la Guinée-Bissau. Les champions d’Afrique ne perdent pas de temps dans un stade totalement vide ou presque. Et pourtant, les images qui fusent sur les réseaux sociaux montrent des supporters en colère. Ils cherchent les tickets du match : introuvables.

À la 20ᵉ minute de jeu, un autre problème vient plomber la CAN hospitalière, la rupture du signal international. Écran noir. Panne technique à Yamoussoukro.

“ Pendant 25 minutes, ils vont fournir les images. Pas très académiques, mais suffisantes pour maintenir les abonnés devant les écrans. ’’

En attendant de trouver la solution, il faut un plan B. La chaîne cryptée utilise les services de ses cadreurs dans la main courante au stade Charles Konan Banny. Ce sont les équipements techniques légers, les valisettes satellitaires. Pendant 25 minutes, ils vont fournir les images. Pas très académiques, mais suffisantes pour maintenir les abonnés devant les écrans. Durant ce temps, la diffusion est complètement interrompue partout ailleurs.

À Sol Béni et sur les antennes de Canal CAN, on n’aura rien raté du match des champions d’Afrique en titre, jusqu’à la pause. « Le satellite a été remis en état pendant la mi-temps. Tout a repris normalement », expire un technicien.

Le Sénégal n’a pas le temps de regarder les problèmes techniques. Il a juste atomisé son adversaire du jour. Trois buts bien construits, comme pour marquer, d’entrée, son territoire.

“ 11 271 spectateurs pour ce match qui a vu le « Continent » transpirer, montrer du caractère pour recoller au score 1-1. ’’

Au deuxième match, Lions Indomptables-Syli de Guinée, pas de problème de transmission, mais le public a retrouvé, par enchantement, les gradins. 11 271 spectateurs pour ce match qui a vu le « Continent » transpirer, montrer du caractère pour recoller au score 1-1. Les Camerounais ont pourtant dominé ce match avec 70% de possession, 84% de passes précises, cinq (5) corners. Les Guinéens ont subi, ils ont terminé le match à 10, ils doivent une chandelle à leur gardien.

Un peu plus au nord, à Bouaké, le public a répondu. L’Algérie a buté sur l’Angola (1-1).

“ Cette affaire des billets de la CAN… Ce silence bruyant du Cocan. Ces autorités qui offrent des tickets… ’’

La question des billets. Le Prédicateur de Songon a présidé une réunion de crise ce lundi 15 janvier 2024 avec la CAF et le COCAN. Conclusion, l’État prendra ses responsabilités pour le remplissage des stades. Selon une source introduite, « il n’y a pas de problème de billet, mais de revente de billet ». La solution du Prédicateur de Songon va surtout court-circuiter les réseaux mafieux de la revente des billets. À Yamoussoukro, plusieurs revendeurs de billets ont été interpelés. Ils revendaient les tickets à des prix astronomiques. Cette affaire des billets de la CAN… Ce silence bruyant du Cocan. Ces autorités qui offrent des tickets…

Fernand Dédeh

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