Procès de la honte: comparaison n’est pas raison!


Sur RFI, Alphonse Douati tente dans l’expectative, de faire une analyse comparative de la peine de Pascal Affi N’guessan et l’accuse implicitement.

Douati1Il affirme, sans avoir le courage d’affirmer ouvertement, que si la peine de Pascal Affi N’guessan est allégé, cela justifie les soupçons que les militants font peser sur le type de collaboration qu’il entretient avec le pouvoir Ouattara.

Pour Douati, Pascal Affi N’guessan en tant que président du FPI, devrait sortir de ce procès avec une peine plus lourde que tous ses camarades et non, avec une condamnation de 18 mois avec sursis déjà couverte.

Il a peut être sa raison à lui, mais est ce qu’à ce niveau de ce procès une telle logique de juger selon la qualité au FPI aurait été recevable, si le procès en lui-même n’était pas ouvert pour juger exclusivement le FPI en tant que parti politique, mais plutôt les pro Gbagbo dont fait partie la LMP qui a engloutit le FPI au moment des faits.

Mais qu’à cela ne tienne, je veux tout de même m’interroger sur les propos du docteur vétérinaire en disgrâce, pour me faire une claire opinion de ces allégations.

Veut-il dire donc nous dire qu’il reconnait effectivement que les pros Gbagbo sont coupables et qu’ils méritent de passer en jugement pour être condamnés ?

Est-ce que sa façon de montrer que Pascal Affi N’guessan devrait traîner une lourde peine plus que les autres, doit sous-entendre que l’expédition de Laurent Gbagbo à la CPI s’inscrit-elle, dans l’ordre normale de la procédure judiciaire contre les pros Gbagbo, puisque pour punir, selon lui, il faut que le chef le soit sévèrement ?

Pourquoi tous les vice présidents du FPI dont il fait partie lui-même, n’ont pas comparu à la place des simples militants qui étaient aussi dans le box des accusés, si le procès devrait tenir compte de la hiérarchie au FPI?

La jalousie maladive dans ce genre de situation est mauvaise conseillère et la haine aveugle…

Heureusement qu’à la fin de son propos, il reconnait que la grâce présidentielle n’est pas un totem, même si cela contraste vertement avec l’esprit du « Gbagbo ou rien ».

Pour moi, c’est par là qu’il aurait du commencer et conclure sa façon originale d’apporter sa solidarité à ses camarades, qui n’auront leur salut que par le dialogue politique, duquel découle la grâce présidentielle qu’il souhaite finalement.

Le procès est politique, sa solution reste Politique et c’est Pascal Affi N’guessan qui aura eu raison trop tôt…

Ade Cacady

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