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[Côte d’Ivoire/Présidentielle 2020] Pascal Affi N’Guessan rejoint Bédié et les autres opposants


Abidjan, le 22-09-2020 (lepointsur.com) Inquiet en ces temps de menaces lourdes pour la paix, le président et candidat du FPI, Affi N’Guessan était face à la presse, ce mardi 22 septembre 2020.

Au cours de cette conférence de presse prononcée aujourd’hui à Abidjan, le président du FPI, Pascal Affi N’Guessan a rejoint Aimé Henri Konan, tête de file de la désobéissance civile

De deux sur quatre. Désormais, il ne reste que le président sortant, Alassane Ouattara, candidat à sa propre succession et KKB pour la présidentielle de toutes les controverses du 31 octobre 2020 en Côte d’ivoire.

En effet, il était question pour lui de se prononcer sur l’actualité politique de son pays. Dans ces propos liminaires, le président du Front populaire ivoirien a rappelé lors d’une précédente rencontre datant du 25 août dernier, qu’il avait un appel au rassemblement de toute l’opposition tout en dressant le tableau sombre de la situation, inquiétant qui imposait de la part de l’opposition une dynamique d’union à la hauteur de l’enjeu.

Selon lui, cet enjeu se résume en une alternative : l’affrontement ou la paix ; le risque d’une nouvelle guerre civile ou la chance donnée à la réconciliation.

Par ailleurs, c’est là que se posent les termes du débat aujourd’hui dans notre pays. « Alors, bien évidemment, l’heure ne peut pas être aux arrière-pensées, aux règlements de comptes, aux agendas cachés, aux exclusions, aux parcours solitaires. Il faut être à la hauteur, faire preuve de cet esprit de responsabilité qui s’impose à chacun d’entre nous. Car je vous le dis avec une immense gravité : au-delà de nos personnes, par-delà nos différends et nos différences, il y a l’intérêt national. Et l’intérêt national doit primer sur toute autre considération », a-t-il déclaré.

Car, pour lui, c’est par notre unité, solide, loyale, dénuée d’arrière- pensées, qu’ensemble, nous pouvons imposer, nous allons imposer au président sortant un processus électoral ouvert, démocratique, inclusif, qui donne à chacun d’entre nous une chance de l’emporter. « Je suis l’héritier politique du  » asseyons-nous et discutons « , a indiqué le président du Fpi.

« Cette situation d’extrême gravité, Alassane Ouattara en porte l’entière responsabilité par sa farouche volonté de prendre le processus électoral en otage, pour se maintenir au pouvoir contre la volonté de tous », a fulminé le député de la région du Moronou.

Pour sa part, le Conseil Constitutionnel a rendu une décision qui le disqualifie, de manière totale, irrémédiable et définitive. Par conséquent, il a trahi sa raison d’être : dire le droit et seulement le droit. Il a démontré qu’il n’était pas une instance impartiale, digne de confiance. Il s’est transformé en une simple courroie de transmission, une institution aux ordres, le bras armé d’un homme aux abois.

« Dans sa composition actuelle, je lui récuse désormais toute légitimité, toute crédibilité pour proclamer des résultats loyaux et transparents lors de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 », s’est-il embarqué.

Poursuivant, il a souligné que la dissimulation du 14 septembre 2020 s’est illustrée en un véritable  coup d’Etat institutionnel que constitue la candidature du président sortant, au mépris de notre loi fondamentale dont il est le garant.

Médard KOFFI

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