[Entretien/Didier Zokora dit « Maestro » (Ex-Capitaine des éléphants de Côte d’Ivoire) à propos des footballeurs Ivoiriens] : « Je suis le baobab »
Facobly, le 10-09-2022 (lepointsur.com) Didier Zokora est un ancien footballeur international ivoirien évoluant au poste de milieu défensif mais également de défenseur central.
« Maestro » se souvient (…) et invite tous ses fans à l’appeler désormais, le « 153 sélections ».
Il a cumulé à lui seul 700 matchs en clubs en Europe, 153 sélections, 65 buts, 6 coupes d’Afrique, 2 finales de coupe d’Afrique perdues et 3 coupes du monde en sélection nationale avec les éléphants de Côte d’Ivoire. Toutes choses qui font de lui, nul doute, le géant des footballeurs Ivoiriens de sa génération.
C’est moi le baobab et il n’y a pas de débats là-dessus.
Dans cet entretien réalisé à Facobly, plus précisément à Kiriao, « Maestro » se souvient des moments glorieux de sa carrière professionnelle et invite tous ses fans à l’appeler désormais, le « 153 sélections« .
En outre, profitant tout jeune de sa retraite, l’homme fort du ballon rond en Côte d’Ivoire parcourt villes, villages et hameaux, en compagnie de son jeune frère Emmanuel Eboué, un autre ex-international footballeur ivoirien, pour recruter des jeunes talents lors des tournois organisés çà et là. À Kiriao, en marge du tournoi de réconciliation et de paix organisé par M. Faustin Gnionconcé et parrainé par M. Moïse Gnamké (Pdt de la MUDEK) , l’invité d’honneur, le désormais « 153 sélections », après des touches magistrales de balles aux pieds nues, a accepté volontiers de faire des confidences à votre organe préféré lepointsur.com. Entretien !
Invité spécial à la finale du tournoi de football pour la réconciliation et la paix de Kiriao dans le Département de Facobly, vous avez effectué le déplacement en compagnie de votre cadet Emmanuel Eboué, ex-international footballeur ivoirien. Pourquoi tant d’intérêt à tout ce qui touche au football ?
Merci à votre organe lepointsur.com de l’opportunité qu’il m’offre pour parler du sport en général et, du football ivoirien en particulier. Ceci dit, je suis bien évidemment aujourd’hui dans le Guémon, plus précisément dans le Département de Facobly ou à « Faway » pour assister à la finale du tournoi de la réconciliation et de la paix organisé à Kiriao. Le sport, pris ici dans ce contexte se veut et est un grand facteur de cohésion sociale et de réduction des méfiances entre les populations cosmopolites qui peuplent le Département de Facobly. Surtout après les nombreuses crises que notre Nation avait connues. Mais au-delà de cet aspect, il permet le développement harmonieux et rapide des Nations. En outre, je puis bien ajouter à juste titre d’ailleurs, sans craintes de me tromper que le football contribue à l’épanouissement total de tous ceux qui s’y adonnent sérieusement comme une activité principale dans leur vie. C’est pour corroborer cette thèse que j’ai effectué le déplacement en compagnie de mon jeune frère Emmanuel Eboué, ex-international footballeur ivoirien, par ailleurs responsable d’un centre de football pour donner aussi la chance aux meilleurs joueurs de ce tournoi en les recrutant.
Quel était votre état d’esprit avant de débuter les compétitions internationales ?
Les réalités sont diamétralement opposées. Étant joueur en équipe nationale ou dans un grand club, c’est toute la Nation qui te suit. Notre tâche était très lourde car nous étions les représentants de plus de 20 millions d’habitants et vus par plusieurs milliers de personnes dans le monde.
Très jeune, vous venez d’arrêter votre carrière dans la fleur de l’âge. Quelle est votre nouvelle occupation?
J’ai débuté ma carrière professionnelle très jeune et j’ai fini aussi très jeune. (Rires) Le football est un sport qui dure maximum entre 10 et 15 ans. C’est une grâce que Dieu m’a faite en me permettant de participer à plus de 700 matchs en clubs, sans blessures ni fractures dans ma carrière.
Avez-vous un agenda personnel secret en plus de celui d’Emmanuel Eboué ?
Avant d’y arriver, je voudrais dire merci à Dieu parce que je suis aujourd’hui au service de la Nation ivoirienne, de la jeunesse en particulier. Je développerai un projet en Côte d’Ivoire avec l’appui de mes partenaires d’ici la fin d’année 2022.
Pouvons-nous avoir la primauté du traitement de ce projet dans les colonnes de notre modeste organe ?
Huuuuuuuum. (Long moment d’hésitation) Pour l’heure, souffrez que je n’en dise pas plus.
Ok ! Quels sont vos rapports avec l’ancien capitaine des éléphants, Didier Drogba ?
J’ai de très bons rapports avec tous les joueurs de l’équipe nationale de la Côte d’Ivoire parce que je suis le plus ancien footballeur ivoirien de notre génération. Donc je me dois de maintenir des relations cordiales avec eux tous. C’est moi le baobab et il n’y a pas de débats là-dessus. Cependant, même si nous n’avons pas avoir les mêmes idées, cela ne saurait outre mesure suffire pour dire que nous ne parlons pas où que nous sommes en conflits. Tout va bien entre nous. Et c’est que le monde entier doit retenir.
Votre mot pour clore cet entretien.
Je voudrais dire à tous ces jeunes qui nous admirent tant que Didier Drogba, Yaya Touré, Emmanuel Eboué, Kolo Touré, tous les autres et moi-même, sommes partis de rien, en ayant foi en notre rêve pour devenir ce que nous sommes aujourd’hui. Qu’ils ne baissent pas les bras devant les épreuves.
Enfin, je tiens à inviter toute la Nation ivoirienne à permettre aux enfants de faire des rêves et de les réaliser au travers des initiatives identiques à celles de Monsieur Moïse, Parrain du tournoi de la réconciliation et la paix de Kiriao à Facobly. Le football n’est plus une activité de la honte. Je souhaite vivement une très bonne carrière professionnelle à tous !
Propos recueillis et retranscrits par Laine Gonkanou, Correspondant Régional et envoyé spécial à Facobly