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[Côte d’Ivoire] Environ cinquante personnalités politiques en prison depuis plusieurs mois libérées


Abidjan, 29-04-2021 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo : La nouvelle est tombée ce mercredi 28 avril 2021, à l’heure des hiboux. Les couche-tôt vont l’apprendre tôt, ce jeudi 29 avril 2021 : environ cinquante prisonniers dont la présidente de l’alternative citoyenne ivoirienne, ont été libérés. Il y a comme un vent de décrispation qui souffle sur le pays… On dit merci à qui ? Merci à tous ceux qui militent inlassablement, malgré les faucons et les attaques frontales, à l’apaisement dans ce pays.

“ Neuf mois de prison ou un peu moins pour les uns, 10 ans d’exil pour les autres, respirer l’air frais de la liberté, fouler de nouveau la terre de ses ancêtres, c’est que du bonheur pour les personnes concernées. ’’

Des prisonniers libérés, retour à Abidjan des exilés, ce jeudi 29 avril 2021 dégage un parfum de retrouvailles. Les parents des ex-détenus et leurs familles politiques (l’Opposition) sont naturellement heureux-es. Neuf mois de prison ou un peu moins pour les uns, 10 ans d’exil pour les autres, respirer l’air frais de la liberté, fouler de nouveau la terre de ses ancêtres, c’est que du bonheur pour les personnes concernées.

C’est aussi un pas sur le difficile chemin de la réconciliation nationale. Chaque pas doit être capitalisé. Militons activement pour la libération des prisonniers, saluons aussi les gestes qui éloignent les nuages de la haine, des rancunes, des frustrations, des rancœurs.

Les choses ne sont pas toujours faciles. Les hommes politiques tirent parfois trop sur le cuir. Cependant, tant qu’ils ne le cassent pas, il y a espoir de ressouder le tissu social et faire cohabiter les contradictions et les contraires. Un pays est comme un aimant. Un aimant a deux pôles de natures différentes qui fondent justement son unité.

Depuis 2011, la Réconciliation nationale avance à pas de tortue ou de crabes. C’est selon. Mais les lignes bougent. La plupart des 300 000 exilés et réfugiés de la crise en 2011, sont revenus au pays. Les réfugiés, fonctionnaires et agents de l’Etat revenus en Côte d’Ivoire, ont été intégrés dans leurs corps d’origine et les avoirs de plusieurs personnalités de l’Opposition ont été dégelés, l’indemnisation de toutes les familles des victimes décédées de toutes les crises soit 4 252 familles de la crise post-électorale de 2011 et des crises antérieures, à la date du 20 août 2020. L’inscription de plusieurs enfants de victimes décédées des crises en Côte d’Ivoire comme pupilles de la nation, la prise en charge psychologique et médicale de 1 878 victimes de la crise post-électorale et des autres crises survenues à la date du 12 août 2020.

“ Des agents des forces de défense et de sécurité sont en exil ou en prison. Beaucoup ne savent pas s’ils font parties des personnes exclues par l’amnistie de 2018. ’’

L’ordonnance d’amnistie prise par ton Camarade le 6 août 2018, entre dans le cadre de la réconciliation. Parle à ton Camarade. Avançons. Ne reculons plus. Des agents des forces de défense et de sécurité sont en exil ou en prison. Beaucoup ne savent pas s’ils font parties des personnes exclues par l’amnistie de 2018. Avançons… Dialoguons, entendons-nous…

“ Dis-lui, ce ne sont pas les nouveaux ministres qui font du bruit hein… Ils ne sont même pas encore bien assis… Ce sont certains nouveaux-anciens ministres-là, (oui, oui, ils se connaissent, on va faire les photos maintenant) qui nous fatiguent dans les rues et dans les embouteillages… Ils sont souvent en retard et sortent bruyamment des circuits en abusant des sirènes. ’’

Ton Camarade n’a pas finalement abordé la question de la nomination des directeurs de cabinet pendant le Conseil des ministres. Ça ne saurait tarder. Il était préoccupé par les nuisances sonores causées par les sirènes des ministres. Dis-lui, ce ne sont pas les nouveaux ministres qui font du bruit hein… Ils ne sont même pas encore bien assis… Ce sont certains nouveaux-anciens ministres-là, (oui, oui, ils se connaissent, on va faire les photos maintenant) qui nous fatiguent dans les rues et dans les embouteillages… Ils sont souvent en retard et sortent bruyamment des circuits en abusant des sirènes. « Nous sommes là pour servir les populations, les Ivoiriens et, rien ne doit être fait pour les agacer ». Ça, vraiment, je suis d’accord…

Fernand Dédeh

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