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Coup d’Etat au Burkina Faso/ La diaspora burkinabé en Côte d’Ivoire se prononce


Abidjan, le 17-9-15 (lepointsur.com)-Suite au coup de force militaire au Burkina Faso qui a vu l’arrivée du Général Gilbert Diendéré à la tête d’un comité  national pour la démocratie (CND), nous avons joint par téléphone des, Burkinabés de la diaspora, résidents en Côte d’Ivoire, tels, M M. Alexandre Lebel, Journaliste Grand Reporter au quotidien ivoirien Le Patriote et vice-président de l’Organisation nationale des journalistes d’investigation de Côte d’Ivoire (ONJI-CI) l’un des témoins privilégiés de la mise en place des organes de la transition au Burkina-Faso -(Société civile), et  Dominique Gnissi, Secrétaire général de l’Union Nationale pour la Démocratie et le Développement (CNDD) qui ont  bien voulu se prononcer sur l’actualité brûlante  au pays des hommes intègres.

Alexandre Lebel, journaliste

Alexandre Lebel, journaliste

Alexandre Lebel (Journaliste): « C’était prévisible »

« Pour ma part, je pense que c’était prévisible. L’après Compaoré devrait permettre au peuple burkinabé de se réconcilier et de re-fraterniser. La transition a raté cette occasion avec la préparation d’élections non inclusives qui étaient en cours. La mise à l’écart des candidats qui ont une représentativité tels que Djibrill Bassolé (ancien ministre de des affaires étrangères), Yacouba Ouédraogo (Ancien ministre des Sports et Loisirs) et autres enlevaient à ces élections en vue toute crédibilité. En tout cas, il est à déplorer que les militaires s’invitent sur la scène politique. Mais, ce sont les conséquences, quand on prête le flanc. Aussi, comment peut-on comprendre qu’on puisse priver la diaspora burkinabé du droit au vote en 2015, pendant même que la charte de la transition le consacre (…) Je ne partage pas l’avis de ceux qui soutiennent que Blaise Compaoré serait derrière le coup d’Etat. Ce qui se passe est une affaire de militaires. Ce n’est pas une affaire de civils. Comment, voulez-vous que quelqu’un qui se cherche comme Compaoré, après avoir été chassé du pouvoir puisse tirer les ficelles d’un coup d’Etat. Les autorités de la transition n’ont qu’à s’en prendre à elles-mêmes. Personnellement, nous déplorons ce qui est arrivé mercredi. Toutefois, nous disons qu’il y’a des circonstances atténuantes… »

Dominique Gnissi

Dominique Gnissi

Dominique Gnissi (Sg CNDD) : « Je salue l’arrivée du Général Gilbert Diendéré… »

« Michel Kafando a récolté ce qu’il a semé. Le président de la transition et ses collaborateurs n’ont pas su gérer la transition. Dès leur arrivée, ils ont mis en place une politique à relent répressif. Evidemment, cela a tiré le pays par le bas. Au plan social, leur mauvaise politique est à la base des grèves successives. Au niveau de l’économie, il y’a une baisse drastique des activités économiques. Il y’a une certaine morosité qui s’est installée. Quant au plan diplomatique, il y’a eu une dégradation des relations extérieures. Ce qui a montré les limites et  impacté sur les relations internationales. »

Aussitôt mis en place,  le Comité militaire dit vouloir « enclencher un processus cohérent, juste et équilibré devant conduire à la mise en place d’un système institutionnel robuste. Ancré sur les principes cardinaux de la démocratie comme l’égalité politique devant la loi, la libre expression politique et l’alternance, ce système institutionnel sera le socle du développement socioéconomique partagé du Burkina Faso. » Il annonce par ailleurs, une « large concertation et se dit  engagé pour former un gouvernement qui se dévouera à la remise en ordre politique du pays et à la restauration de la cohésion nationale pour aboutir à des élections inclusives et apaisées. »

EKB

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