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[Côte d’Ivoire] Les acteurs de la filière café-cacao grognent contre le racket à Duekoué


Duekoué, 29-10-2019 (lepointsur.com) Le collectif des présidents des conseils d’administration et acheteurs de café et cacao, principaux acteurs de la filière du département de Duekoué ont, le vendredi 25 octobre 2019, tenu une importante réunion dans la salle de la mairie de ladite commune pour débattre de nombreux maux qui minent leur secteur d’activité.

Pendant cette rencontre, un amer constat a été fait par les acteurs de la filière café-cacao de Duekoué. Selon eux, les nombreux barrages anarchiques, spontanés dits non conventionnels des forces de l’ordre qui prolifèrent sur les différents axes routiers du département de Duekoué, les empêches de travailler.

Ne sachant à quel saint se vouer, ils ont décidé d’adresser un courrier à la direction régionale du conseil café-cacao et à la plus haute instance administrative de la région du Guemon, en la personne du préfet de région M. Sory Sangaré, représentant du président de la République, pour que leurs doléances soient prises en compte.

Ces acteurs de la filière Café-cacao, voudraient, à l’instar de leurs homologues des autres régions de la cote d’Ivoire, bénéficier du droit de libre circulation des véhicules de ramassages de leurs produits ayant leurs papiers en règle. Car, bon nombres d’entre eux ayant les pièces en règles sont victimes de rackette de la part des forces de l’ordre. Et d’après leur dire, certains se sont même vus leurs pièces confisquées, si d’aventure ils ne s’acquittent pas de la “taxe’’ de passage. Qui varie de 1000 Fcfa à 2000 Fcfa, selon si le véhicule est vide ou chargé de produits, et cela autant de fois qu’ils passeront à ces barrages.

Pour éviter que le pire n’arrive, il faut que l’Etat trouve une solution définitive à ce problème, car le nombre pléthorique de ces barrages anarchiques et corridor de fortune est une entrave au bon déroulement de la campagne 2019-2020 du café-cacao. Cela met en effet, un frein au développement du pays prôné par le président, Alassane Ouattara, dans sa vision d’émergence en l’an 2020.

Le porte-parole de ce collectif, M. Traore Youssouf, a, pendant cette importante rencontre, interpellé les autorités pour l’éradication de ces barrages anarchiques, qui polluent le secteur.

«Nous respectons la mission des forces de l’ordre celle veiller et de protéger les biens et les personnes mais, nous nous offusquons lorsqu’ils sifflent et rackettent nos camions qui sont en règle même en pleine ville. Nous respectons les corridors légaux mis en place par le gouvernement pour les contrôles de routine mais, pour ceux dits anarchiques nous demandons l’indulgence des forces de l’ordre pour leur suppression», a-t-il lancé.

Serge Coulibaly, correspondant régional

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