#CIV 19 septembre 2002-26 mai 2015/ Vers l’ouverture du procès de l’assassinat de Robert Guéi

Me Singo Tia en compagnie de son client Francis Guei Pédou (notre photo)

Abidjan, le 26-5-15 (lepointsur.com)-19 septembre 2002-26 mai 2015, plus de treize ans après l’assassinat du Général Robert Guéi dans des conditions non encore  élucidées, le juge du 6^ème cabinet a entendu mardi 26 mai 2015, Francis Pédou Guéi, fils du chef de la junte militaire  en instruction concernant la plainte portée devant le tribunal correctionnel de première instance d’Abidjan-Plateau le 7 septembre 2012, au nom de la famille biologique.

Avant l’arrivée du juge d’instruction du 6^è cabinet, aux environs de 11h, au palais de justice du Plateau-Abidjan, quelques membres du bureau de l’Union pour la démocratie et pour la paix en Côte d’Ivoire (Udpci), famille politique de la victime (G^al Robert Guéi) étaient présents. Notamment, les vice-présidents, l’honorable Kayo Slaha Clarisse épse Mahi député élue de Bin-Houyé, Jean Blé Guirao ainsi que des figures connues et moins connues de ce parti que préside, Albert Toikeusse Mabri, « afin que la vérité éclate« .

« Depuis l’assassinat du Général Robert Guéi, l’Udpci a toujours œuvré afin que la vérité éclate. Je me rappelle, comme si c’était hier quand Mgr Agré nous confiait mes 10 membres de bureau  et moi au moment où j’étais président de la jeunesse, que c’est à la cathédrale que le Général Guéi a été pris. A la sortie de cette rencontre en 2004, nous avons été pris à partie par les forces de l’ordre.

Jean Blé Guirao

Juste pour vous dire que l’Udpci a toujours voulu que l’assassinat de son premier président soit élucidé. Nous sommes ici ce matin, pour dire merci à tous ceux qui, comme l’Udpci souhaite que les auteurs de l’assassinat du Général Guéi soient identifiés, poursuivis et punis selon la loi, comme le souhaite le Président Alassane. » Tels sont les propos de Jean Blé Guirao qui parlait au nom de son parti, l’Udpci.

Tous, le regard tourné vers la justice ivoirienne

Francis Pédou Guéi, au nom des ayant-droits n’a pas caché sa satisfaction. « C’est le début d’une affaire judiciaire au bout de laquelle l’assassinat de notre père sera élucidé. Je remercie tous ceux qui, de près ou de loin œuvrent afin que la vérité éclate et que notre géniteur repose enfin en paix. J’ai confiance en la justice ivoirienne, »  a coupé court notre interlocuteur.

Francis Pédou Guéi

« Ecoutez, les présumés coupables sont connus. Il s’agit d’Alain Toussaint, Conseiller en communication de l’ex-Président Laurent Gbagbo qui, depuis le Vatican où celui-ci était en visite officielle, a eu à soutenir ce qui suit : « ce qui se passe actuellement en Côte d’Ivoire, on sait qui est derrière. C’est le Général Guéi Robert qui est derrière ». Quelques temps après, il a fait une autre déclaration pour dire : « on sait où il (Ndlr : Robert Guéï) se trouve présentement, il est caché à la Cathédrale ». Puis, le ministre de la Défense, Lida Kouassi Moise qui dirigeait alors le pays parce que se trouvant seul sur place, du fait de l’absence du Premier-ministre, Pascal Affi N’Guessan en déplacement   à Yamoussoukro, a fait une déclaration selon laquelle, « le Général Guéi Robert qui était en train d’aller faire sa déclaration de coup d’Etat à la Télévision a été abattu par la gendarmerie loyale au Président Laurent Gbagbo ». En même temps, Pascal Affi N’Guessan a pris le relais pour faire la même déclaration en tant que Premier-ministre, » soutient M^e Singo Tia Paul Oumar, avocat principal des ayant-droits du Général Guéi Robert dans un entretien à nous accordé le 23 mars 2015.

En effet, c’est le 10 septembre 2012, que M^e Singo Tia Paul Oumar et Francis Pédou Guéi sont allés déposer la première plainte au tribunal militaire. Entre temps, le 7 septembre, jour où il a été saisi, il s’est rendu avec Pédou Francis porter plainte devant le tribunal correctionnel de première instance d’Abidjan. Telles sont les deux plaintes dans l’affaire Guéi. Ils ont toujours été accompagnés par M^e Suy Bi Gooré qui fait partie du collectif des avocats des ayant-doits. « N’eut été notre promptitude, il y aurait eu prescription dans cette affaire, » a-t-il révélé. On peut l’affirmer sans risque de se tromper qu’après l’audience de Francis Pédou Guéi, au 6^è cabinet du juge d’instruction,  les présumés coupables seront entendus avant l’ouverture du procès au grand public.

Sériba Koné

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