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Ago Christian (CCSR) coupe court : « Les cabinets ayant fait du faux sont en mauvaise posture »


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 30-12-2016) Depuis quelques mois, des cabinets  ayant œuvré  à la réinsertion des ex-combattants font des sorties dans la presse et les médias. Ils accusent par presse interposées M. Ago Christian, patron de la Ccsr (Cellule de Coordination de Suivi et Réinsertion) de « détournement » de plusieurs millions FCFA. Approché, le mis en cause donne sa part de vérité sur la « transparence » de sa gestion.

« Mon crime est d’avoir empêché que les responsables de ces cabinets, dont certains ont été créés pour cette cause, n’empochent l’argent de prestations non exécutées. En déclarant des effectifs fictifs de bénéficiaires suivis dans le cadre du DDR, certaines structures empochaient l’argent sans avoir fait la prestation. Le contrôle pour le dernier paiement à mis un coup d’arrêt à ces agissements d’où une perte sèche de près de 200 millions FCFA », indique Ago Kodia Christian.

Pis, si l’Inspection générale d’Etat vient de valider les résultats obtenus par la CCSR et validés par l’ensemble des cabinets, tel qu’écrit par un confrère, l’explication d’un proche de cette structure est édifiante.

« En dehors d’en vouloir personnellement à M. AGO, plus rien n’oppose la CCSR et le collectif des cabinets animés principalement par trois personnes sur la vingtaine de structures ayant travaillé avec l’ADDR dans ce cadre. En validant les résultats de l’examen des factures fait par la CCSR, l’Inspection Générale d’Etat vient ainsi confirmer le sérieux du travail fait par l’équipe de M. Fidèle Sarassoro et protéger ainsi les ressources du contribuable ivoirien. D’ailleurs les paiements ont repris et les cabinets ONEF et CECED ont déjà été entièrement soldés. Une programmation est en cours pour les autres », précise l’exécutant financier de la structure.

A la question de savoir s’il y a eu détournement ou pas ? Voici la réponse du financier : « Entre le rejet d’une facture pour service non rendu et le détournement de fonds, il y a une grande différence. Les animateurs de ce collectif entendent ainsi faire pression sur M. AGO pour qu’il cède à leur remettre le montant qu’ils ont facturé de 727 059 500 F CFA sans faire de contrôle. Etant un travailleur de l’ombre et supportant mal les expositions dans les médias, l’accuser de détournement lui ferait abandonner cette rigueur qu’il s’est imposée et préserver sa carrière internationale. Malheur à lui qui veut leur retirer 200 millions Fcfa qu’ils auraient tranquillement empoché avec des complicités internes et cela malgré leur « mission de bons offices » », clarifie notre interlocuteur pour mieux expliquer la prestation dont le montant facturé n’est pas accepté par la CCSR et non de « détournement ».

En effet, 1er septembre 2016, une lettre d’excuse a été adressée à Monsieur Ago Kodia Christian par le porte-parole du collectif des cabinets de suivi et de réinsertion des ex-combattants, Jean Gaméné. Dans ce courrier, il a accusé la presse d’avoir déformé leur propos. Mais, avec ces dernières sorties dans certains médias en ligne, Ago Kodia Christian ne veut pas se laisser « distraire ».

« En fait, la lettre d’excuse n’était qu’un stratagème pour amadouer cet agent teigneux qui a démasqué un réseau.  Après les accusations mensongères portées contre sa personne, les signataires du courrier espéraient ainsi l’endormir et filer tranquillement avec l’argent du contribuable. Amenés à fournir les preuves de leur affirmation face à la police et se rendant compte de la diffamation faite à l’endroit du Coordonnateur de la CCSR, les manipulateurs ne pouvant plus compter sur la presse qui a eu accès aux preuves de leur forfaiture, n’ont plus que les réseaux sociaux et les sites internet à leur solde pour réaliser leur basse besogne. Heureusement que parmi ces sites, il y a des professionnels qui créditent leurs médias, en nous approchant. »

Quant à la question relative à leur poursuite pour « des prestations non exécutées », Ago Christian n’a pas porté de gant. « Ayant voulu se faire payer pour des prestations non exécutées, et sans préjudice des contrôles sur les prestations déjà payés par l’ADDR, les cabinets ayant fait du faux sont en mauvaise posture. », Prévient-il.

Idrissa Konaté

Info: Sercom Ccsr

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