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Dissolution de l’Addr : Voici pourquoi la Ccrs a été créée #Sécurité


Réception symbolique d'une arme des mains d'un ex-combattant par Fidèle Sarassoro lorsqu'il était encore patron de l'Addr. (Ph: Dr)

Réception symbolique d’une arme des mains d’un ex-combattant par Fidèle Sarassoro lorsqu’il était encore patron de l’Addr. (Ph: Dr)

lepointsur.com (Abidjan, le 23-7-2015) Portée sous les lampions juste après la dissolution officielle de l’Addr (Autorité pour la démobilisation, le désarmement et la réinsertion) intervenue au cours du Conseil des ministres du mercredi 24 juin 2015, avec à la clé, la nomination de son ancien patron Fidèle Sarassoro comme chef de cabinet du Président de la République, la Ccrs (Cellule de coordination et de réintégration sociale) livre enfin les secrets de sa mise en place.

A la faveur d’un entretien accordé au magazine panafricain Jeune Afrique, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et de la sécurité a trahi le secret de la véritable raison qui a sous-tendu la création de l’héritière de l’Addr. Pour Hamed Bakayoko, en effet, « il était très important que le programme de l’Addr prenne fin pour montrer que la Côte d’Ivoire n’est plus un pays post crise ». Ces propos du premier flic ivoirien ne souffrent de la moindre ambigüité, eu égard aux efforts colossaux réalisés par le gouvernement pour présenter un visage des plus radieux de la Côte d’Ivoire qui sort d’une crise militaire il y a de cela quatre années à peine.

Evidemment, l’Addr n’avait plus sa raison d’exister lorsque la démobilisation et le désarmement des ex-combattants avaient enregistré un résultat satisfaisant, comparé aux opérations similaires soldés par des échecs dans des pays qui ont connu le même sort que la Côte d’Ivoire. « Il y a d’abord un engagement important du Président de la République, qui a lui-même présidé chaque semaine le Conseil national de sécurité », a fait remarquer le ministre Bakayoko.

En tout état de cause, une telle embellie de la situation sécuritaire générale soutenue par un indice de sécurité en nette amélioration passant de 3,8 en 2012 à 1,3 au terme de l’année 2014 ne pouvait s’accommoder d’une instance dont la mission demeurerait, dans ce beau tableau, la démobilisation et le désarmement d’hommes en armes.

Désormais il sera davantage question de la réinsertion des 15% d’ex-combattants qui n’ont pas encore trouvé de point de chute. Toute chose qui conforte Hamed Bakayoko dans sa profession de foi, selon laquelle, « la Côte d’Ivoire n’est plus un pays en crise ».

Idrissa Konaté

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