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Une Côte d’Ivoire unie et indivisible autour de la dépouille de Sangaré Abou Drahamane (La chronique de Fernand Dédeh)


La Côte d’Ivoire que j’aime. La vraie. La fraternelle. La solidaire. La reconnaissante. Tout le contraire de l’image que certaines personnes ou même des fils du pays donnent de la mère-patrie.

La mort de Sangaré Abou Drahamane rappelle aux Ivoiriens, à la classe politique nationale, les paroles fortes de l’Abidjanaise.

Voir au domicile du défunt, l’ex-ministre Amara Essi, William Atteby, Christine Adjobi, le ministre Comoé, scotchés Camp AFFI et surtout, une forte délégation du RDR, conduite par la Péré nationale et bien d’autres, a de quoi réjouir et interpeller.

Réjouir parce que les valeurs africaines et ivoiriennes demeurent intactes dans le subconscient de tous: devant la mort, on s’incline. On pleure. On tait les querelles. Dans certaines de nos contrées, la mort réconcilie.

Interpeller parce que finalement, la mort rappelle à chacun de nous, ce que les philosophes appellent « l’humaine condition». Riche ou pauvre, puissant aujourd’hui, potentiel puissant, tout le monde y passera. La mort, a dit un chef religieux musulman, est le seul carrefour qui s’impose à l’Homme.

Interpeller parce que la mort rappelle à chacun de nous, que tout est vanité. Si tel est que tout est vanité, pourquoi entretenir des relations calamiteuses avec son voisin? Avec son frère? Pourquoi faire mal à l’autre? Le philosophe a dit : « On ne peut vivre sans nuire.» Le sage a ajouté « Faisons en sorte de nuire le moins possible. »

L’Afrique reçoit beaucoup de l’universel mais donne peu… Elle marche sur ses propres valeurs au rendez-vous de l’universel. L’Afrique peut s’approprier la Démocratie et en faire un mode de gouvernement et de gestion en s’appuyant sur sa culture, sur les fondements de sa tradition. Les dirigeants africains rejettent cet exercice. Cette introspection. On a réussi en Afrique, pour beaucoup, quand on vit dans la peau de l’occidental. Rien qu’à regarder le dress-code sous le soleil de plomb…

Abou Drahamane Sangaré rapproche les Ivoiriens. Et c’est tant mieux…

J’imagine le regard de la Péré nationale croisant celui de l’ex-première Dame. Ou le regard de la Péré nationale dans l’axe de celui de Geneviève Bro Grébé… Visages graves certes mais contacts physiques et ravalement des ressentiments…

La politique ne devrait pas être le spectacle lamentable que nous offrent l’Afrique et notre pays. La politique doit être un champ porteur des valeurs de la République.

À propos, passe un message à ton camarade: à son retour de voyage, à défaut dé l’interrompre, il doit marcher dans les pas lourds de l’émotion nationale.

Par Fernand Dédeh

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