Abidjan, 08-02-2024 (lepointsur.com) Le 6 février dernier, le Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida) a dévoilé son dernier outil de promotion de la propriété intellectuelle : le label de conformité au droit d’auteur. Cette initiative novatrice vise à récompenser et mettre en avant les acteurs respectueux du droit d’auteur, promouvant ainsi une économie éthique et soutenant la créativité artistique.

Le directeur général du Burida, Ouattara Karim, a souligné l’importance de ce label dans la valorisation de la conformité au droit d’auteur en tant qu’opportunité économique et contribution à un écosystème vertueux. Il a expliqué que cette reconnaissance, matérialisée par la labellisation, vise à récompenser les utilisateurs qui rémunèrent équitablement les créateurs des œuvres qu’ils exploitent.

Le label de conformité au droit d’auteur, une marque collective de certification, confère une valeur économique à des entités diverses telles que des villes, des organisations, des entreprises, des événements et des écosystèmes. En arborant ce label délivré par les sociétés de droit d’auteur et d’autres institutions habilitées, ces entités témoignent de leur reconnaissance envers la valeur économique et culturelle de la propriété intellectuelle, ainsi que de leur engagement à protéger les droits des créateurs.

Parmi les 35 premières entités honorées figurent des mairies, dont Cocody, Korhogo, Treichville et Abobo, la Compagnie ivoirienne d’électricité (Cie) et l’Institut Goethe. Des personnalités influentes de la culture africaine, telles que A’Salfo, Lokoua Kanza, et Yvonne Chaka Chaka, ont été associées à cet événement, remettant les labels aux bénéficiaires.

Lors de la cérémonie, Lokoua Kanza a exprimé son soutien à l’initiative en soulignant le rôle décisif du paiement du droit d’auteur. « En payant le droit d’auteur, vous ne donnez pas seulement de l’argent aux artistes, mais aussi de la force à l’artiste, afin de continuer à vous donner de l’amour à travers son art »,  a-t-il déclaré.

Le directeur de cabinet du ministère de la Culture et de la Francophonie, Assane Thiam, a également salué ce label comme un acte valorisant la création et démontrant la détermination du gouvernement à protéger les intérêts des créateurs d’œuvres de l’esprit.

En dépit des initiatives récentes, les œuvres artistiques en Côte d’Ivoire ne reçoivent pas encore une juste rétribution pour leur contribution à des secteurs tels que la radiodiffusion, l’hôtellerie, la restauration, le tourisme, le divertissement, le transport, les paris sportifs, les brasseries et les événements sportifs, comme la Can qui a cours. Le label de conformité au droit d’auteur marque ainsi un pas significatif vers une reconnaissance et une rémunération équitables pour les créateurs de l’esprit. La Côte d’Ivoire affirme ainsi son engagement en faveur d’une industrie créative florissante, respectueuse des droits d’auteur et source de prospérité pour tous.

Médard KOFFI 

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