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Quand la présidentielle sonne la fin de la dynastie des Bongo #gabon


Libreville, 14-08-16 (lepointsur.com) Un des plus longs règnes pour un chef d’État africain prend fin alors qu’Omar Bongo décède à l’âge de 73 ans à Barcelone, où il était hospitalisé. A la tête du Gabon depuis 1967, Bongo est remplacé aujourd’hui par Ali Bongo, à la suite d’une élection présidentielle controversée, le 30 août 2009.

Omar Bongo et sa famille en 1968. Ph. JA

Le père Omar Bongo et sa famille en 1968. Ph. JA

Après avoir été vice-président, en 1966, Albert Bernard Bongo qui se convertira à l’islam en 1973, succède à Léon Mba et accède à la présidence du Gabon l’année subséquente. Le président dirige de façon autoritaire, le Parti démocratique gabonais (PDG), dont il est le chef vénéré, étant le seul autorisé. Au cours de ses trente années au pouvoir, il est constaté le lent développement économique du Gabon ainsi que la pauvreté persistante au sein de la population, malgré le fait que le pays possède d’importantes ressources pétrolières. Sur le plan démocratique, un tournant s’effectue au début des années 1990, dans le sillage des chambardements observés un peu partout dans le monde. Mais la tenue d’élections, qui font l’objet de critiques et sont marquées par des irrégularités, n’affecte pas le contrôle autoritaire du président, du PDG et de la famille Bongo sur le peuple gabonais. Comme si les gabonais n’en avait pas déjà assez de ‘’d’expirer les atomes de cette famille à la tête du pouvoir ‘’, voilà que s’impose encore un autre Bongo à la tête de la magistrature suprême depuis le 30 août 2009, prolongeant ce qui est convenu d’appeler ‘’la dynastie des Bongo au Gabon’’.

L’avènement d’Ali Bongo  au pouvoir ou l’assassinat de ses opposants

Porté à la tête du peuple gabonais à la suite d’une élection reformée à un seul tour avec 41,79% des suffrages exprimés, Ali Bongo alors ministre de la défense du gouvernement de Bongo père, lui aura ainsi succédé après 42 ans de règne. Son programme basé sur le Plan Stratégique Gabon Emergent (PSGE) pouvait ainsi se mettre en place avec un tissu politique fiévreux après des discordes intervenues dans son parti à la suite de ces élections et le candidat André Mba Obame qui n’avait pas hésité à prêter lui aussi serment au PNUD en tant que président de la République. Cette situation aura valu à son parti, l’Union Nationale, la dissolution administrative.

Des indiscrétions proches d’Ali Bongo, André Mba Obame a été par la suite, l’objet d’une ‘’attaque mystique violente ‘’. Ne se déplaçant qu’en fauteuil roulant, il n’est devenu que l’ombre de lui-même. Il décédera le 12 avril 2015 à Yaoundé au Cameroun pour être inhumé, lundi 4 mai de la même année, dans sa ville natale de Medouneu. Quant à Pierre Mamboundou, opposant historique il est mort dans des conditions non élucidées.

Selon des sources autorisées, entre le temps où il est mort à 23 heures de ce mois d’octobre 2011, les parents dont sa famille biologique et politique, ont gardé bizarrement le silence. Par la suite, comment expliquer cette obsession à inviter au calme comme si l’on se doutait de quelque chose ? Pis, certains gabonais auraient constaté la présence très matinale d’un membre du gouvernement Ali au domicile du défunt, au lendemain du drame. Qu’est-ce qui se tramait ?

Un bilan catastrophique à l’image de celui de Bongo père

Ali Bongo Ondimba et les siens.Ph.Dr

Ali Bongo Ondimba et les siens.Ph.Dr

Pour asseoir son pouvoir de déprédation,  Ali Bongo qui ne fait pas l’unanimité au sein du PDG, va imposer un pouvoir législatif absolu. Les élections législatives de décembre 2011, viendront montrer la perte de vitesse du PDG avec surtout le boycott de certains partis de l’opposition à se lancer dans la course parlement. Ali Bongo aura réussi ainsi à dresser l’assemblée nationale aux couleurs de son parti. Lui permettant ainsi de jouir de 114 sièges pour son seul parti soit 95% des 120 sièges disponibles. Une supériorité qui lui donne les coudés justes pour assoir et faire valider ses changements. Changements qui bien que souvent entamées n’ont jamais réussi à obtenir l’assentiment populaire, en témoignent les abondantes grèves dans les secteurs touchés. Malgré une quasi-mainmise sur les leviers de l’exécutif, Ali Bongo a jusqu’aujourd’hui du mal à traduire en acte les aspirations de son programme politique. Toujours en quête d’hommes pour traduire en actes son PSGE. En témoigne les quatre remaniements ministériels et ses 3 premiers ministres choisis dont leur efficacité reste à démontrer. Aussi, après cinq ans de pouvoir, chaque Gabonais peut déjà tirer ses propres conclusions. Toujours est-il que certains de ses engagements tels que les logements sociaux, la revalorisation du SMIG, la création d’emplois entre autres, n’ont jamais connu un début d’exécution. Les postes de responsabilités importants sont tenus soit par des personnes étrangères, soit par des membres de la famille Bongo ou par leurs valets. Le chômage grandissant fait rage, la rue crie famine, les assassinats et crimes rituels deviennent monnaie. Comme sous le règne de Bongo père, on constate identiquement sous le règne d’Ali, la disparition de certains opposants ou ceux du même bord politique. Selon un informateur auprès du chef actuel de la dynastie des Bongo, ces hommes ont utilisé ‘’l’assiette Roumaine’’ pour empoisonner Rawiri, Edith et Omar Bongo, voire même André Mba Obame. Le maitre d’orchestre de cette confrérie de sanguinaire reste le tout puissant Accrombessi, chef de la légion étrangère. Inlassablement pour ces origines douteuses, l’opposant Redjambé est passé lui aussi à l’abattoir pour avoir traité Ali d’étranger. Les crimes rituels sont pièces maîtresse de ce septennat avec les auteurs qui ne sont jamais jugés. Comme nous l’affirmions tantôt, chaque gabonais devrait tirer ses propres conclusions sur cette famille qui a dirigé la destinée du Gabon pendant 47 années de règne sans partage. La famille Bongo qui devrait rentrer dans l’histoire positivement, va malheureusement rentrer dans les archives sombres de l’oubli après les élections présidentielles du 27 août 2016. Car, ils ne sont restés là que pour garantir leurs propres intérêts laissant ainsi le peuple dans la misère totale.

Le montant de la fortune des Bongo

Omar Bongo et sa famille. Ph. Dr

Omar Bongo et sa famille. Ph. Dr

La dynastie Bongo, C’est un patrimoine immobilier et des comptes bancaires… Mieux, il y a chez eux, un autre magot : la holding Delta Synergie dont le site Mediapart a révélé l’étendue. C’est à travers elle qu’Omar Bongo avait investi dans plus de quarante entreprises gabonaises parmi les plus importantes. Banques, industries, mines, pétrole, transport, services, agroalimentaire, aucun secteur n’a échappé à l’appétit de Delta Synergie. L’entreprise possède ainsi des participations dans la holding BGFI, première banque d’Afrique centrale, dans la Sogafam, principale société de fabrication de médicaments au Gabon, ou encore dans la Somipar, une importante société minière. Soit une valorisation estimée à 43 millions d’euros. Jusqu’ici, malgré les alertes de certains opposants du régime, la holding Delta Synergie restait un mystère pour tous ceux qui ne faisaient pas partie du clan. Mais un audit très détaillé dont le commanditaire est tenu secret, réalisé en 2012 dans le cadre de la succession par le cabinet d’avocats d’affaires parisien Fénéon-Delabrière, a donc levé le voile sur cette ‘’boîte noire’’ de l’économie gabonaise. De plus, d’après un document de la Direction générale des impôts du Gabon, daté d’octobre 2014 et fondé sur les données transmises par des proches de cette famille, l’actif net de la succession d’Omar Bongo s’élève à 549 millions d’euros. Mais ce montant reste contesté, certains le jugeant sous-estimé.

La fortune d’Ali après 5 ans de pouvoir

C’est sans compter avec la fortune amassé à titre estimatif d’Ali Bongo Ondimba qui brigue un deuxième mandat, le 27 août prochain. Ali Bongo, 57 ans, dominerait largement le classement des ‘’chef d’Etats les mieux payés en 2016’’ avec des revenus estimés à près de 96 millions d’euros. En 2014, la carrière du chef d’Etat semblait au point mort. Le retour au sommet en est d’autant plus spectaculaire. Selon le magazine économique américain People With Money et sa très attendue liste des ‘’chef d’Etats les mieux payés du monde ‘’ rendu publique samedi (13 août 2016), Bongo aurait amassé entre les mois de juillet 2015 et juillet 2016, la prodigieuse somme de 96 millions d’euros, sonnantes et trébuchantes. Une hausse de quasiment 60 millions par rapport à l’année précédente. Pour établir son classement, le magazine People With Money tient compte des gains directs mais autant des revenus issus des partenariats publicitaires, des royalties et tout autre investissement. D’après les calculs, le chef d’Etat-entrepreneur pèserait près de 275 millions d’euros. Outre ses gains professionnels il devrait son immense fortune à de judicieux placements boursiers, un patrimoine immobilier conséquent et le très lucratif contrat publicitaire avec les cosmétiques CoverGirl. Il possèderait également plusieurs restaurants à Libreville (dont la chaîne ‘’Chez l’gros Ali ‘’), un club de Football à Brazzaville, et serait également impliqué dans la mode adolescente avec une ligne de vêtements ‘’ Bongo Séduction ‘’ ainsi qu’un parfum ‘’ L’eau d’Ali ‘’, autant de succès financiers. Voici où va l’argent du peuple gabonais qui ploie sous l’effet de la misère.

Le peuple gabonais fatigué, averti Sylvia et Ali Bongo de leur chute le 27 août

Le réseau ‘’Femme, lève-toi’’, qui porte les aspirations du peuple gabonais dans son ensemble, demande le retrait de la candidature d’Ali Bongo à la présidence de la République.  A travers une lettre ouverte, ces femmes demandent à Sylvia Bongo d’agir en tant que femme, mère et épouse afin de convaincre son époux d’abandonner son rêve de briguer un second mandat et ‘’quitter le pouvoir tête haute et réconcilié avec le peuple gabonais’’. ‘’Parce que la paix est menacée au Gabon, que tous les voyants sont au rouge, parce que nos vies sont menacées par les batailles d’égo de nos hommes. D’une femme à une femme, d’une mère à une mère, d’une épouse à une épouse, je t’écris cette lettre parce que tout comme toi, je suis épouse et mère de plusieurs enfants’’, peut-on lire dans cette correspondance. Disant ne plus vouloir se taire, les membres de ce réseau de femmes affirment avoir à cœur d’amener l’épouse du président de la République à prendre conscience d’une certaine réalité en tournant le dos aux flatteurs de tout poil, qui prétendent que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. ‘’Les Gabonais ne lui font plus confiance et surtout les Gabonais ne l’aiment plus’’, écrivent-elles au sujet d’Ali Bongo, ajoutant : ‘’Pour preuve, les grèves récurrentes et généralisées dans tous les secteurs d’activité et la déchirure au sein du PDG. Les Gabonais sont fatigués de ses mensonges et de ses effets d’annonce. Il n’a rien fait de consistant en sept ans. Pourquoi veut-il que les Gabonais lui accordent sept ans de plus ?’’. ‘’Ton mari a fait des mauvais choix, il faut qu’il assume son échec. Ses slogans creux qui ne sont que des mensonges. On ne peut pas se faire le chantre de l’égalité des chances quand on s’impose candidat naturel, en fermant ainsi toute chance à un autre Gabonais d’émerger même de votre propre camp’’, poursuivent-elles à l’adresse de Sylvia Bongo. Espérant être écoutées et comprises par Sylvia Bongo, ces femmes assurent devoir reconquérir leur dignité avec ou sans son aide. ‘’Si tu ne me crois pas et que vous tenez tous les deux à ce que ton mari se représente à la prochaine élection présidentielle, alors Sylvia ait pitié des pauvres Gabonais qui n’ont qu’un seul pays, aie pitié des Gabonais qui ne peuvent scolariser leurs enfants à l’étranger ou à Ruban vert, aie pitié des citoyens innocents qui n’ont rien fait pour mériter tant de souffrances et d’humiliations : demande-lui d’organiser des élections libres, crédibles et transparentes. Pas la mascarade qui se profile à l’horizon-là’’, concluent-elles.

La sauvage répression qu’Ali prépare ce 27 août

Des sources concordantes et bien informées, affirmant être des témoins d’une conversation entre militaires français, confirment les diatribes portées contre la Société Gabonaise de Sécurité en abrégée SGS qui, d’après ces informateurs, serait avec d’autres prétendues sociétés de gardiennage telle la DMT, une milice chargée d’exécuter une répression violente du peuple gabonais programmé par Ali Bongo, au cas où l’armée gabonaise exclurait de lui obéir.  Aussi, selon ces renseignements, la SGS serait en train de recruter de plus en plus d’expatriés, et cela par centaine chaque mois. En effet, le régime autoritariste d’Ali Bongo, est déboussolé par les démissions en cascade des anciens cadres du PDG qui rejoignent les rangs de l’opposition en vue de consolider le combat pour une réelle démocratisation du Gabon.  Ali Bongo, conscient du fait que ses chances sont minimes pour remporter la prochaine élection présidentielle, selon des sondages que lui-même a commandités a décidé avec l’appui de ses cohortes étrangères de renforcer les effectifs de la société privée de sécurité, SGS. Pour ses partisans et lui, ‘’ Il n’est pas question de laisser le pouvoir et il faut à tout prix s’y maintenir ‘’. Le plan de l’ouverture des frontières en vu d’octroyer la nationalité gabonaise à des mercenaires, pour augmenter le fichier électoral en leur faveur ayant échoué, l’usage de la force reste leur unique et irrésistible voie, pour se maintenir à la tête des gabonais. Sinon, comment comprendre que des militaires français pourtant bien payés, puisse abandonner leur armée pour œuvrer dans une société de gardiennage au Gabon ? Comment comprendre surtout, que la SGS, entreprise de sécurité privée, enrôle des expatriés (hommes et femmes) ainsi que d’anciennes infirmières gabonaises ou non ? Les raideurs sociales, les mouvements d’humeur et les démêlés de tous genres, mais surtout la probable unification de l’opposition pour le principe d’une candidature unique, pouvant être le vrai salut de libération du Gabon de la dynastie Bongo seraient-il à l’origine de ce projet machiavélique ? Que chaque gabonais médite sur ces deux questions.

Des réactions à l’avantage de Jean Ping

Jean Ping, l'opposant qui fait déjà peur au président Ali Bongo.Ph.Dr

Jean Ping, l’opposant qui fait trembler Ali Bongo.Ph.Dr

Le 8 juillet 2016, Jean Ping a officiellement déposé sa candidature à la prochaine élection présidentielle du Gabon qui se tiendra le 27 août prochain. Né le 24 novembre 1942 à Omboué au Gabon, petite ville sur la lagune Fernand Vaz, au sud de Port-Gentil. Il est un diplomate et un homme politique gabonais, doublé d’un économiste averti puisque titulaire d’un doctorat d’Etat en sciences économiques de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il est élu président de la commission de l’Union africaine le 1er février 2008 au premier tour de scrutin. Auparavant, Il était ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération et de la Francophonie de la république du Gabon du 25 janvier 1999 au 6 février 2008. Candidat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) au poste de président de la commission de l’Union africaine, Jean Ping avait été investi le 29 avril 2008, succédant à l’ancien président malien, Alpha Oumar Konaré, en fonction depuis 2003. Il a contribué aux nombreuses médiations entreprises par le président Omar Bongo Ondimba, en vue de ramener la paix et la stabilité en Afrique centrale : République du Congo, Tchad, République centrafricaine et São Tomé-et-Principe. Le 17 décembre 2010, il est chargé par l’Union africaine de tenter une médiation en vue de trouver une solution à la crise en Côte d’Ivoire. Ce pays était à l’époque secoué par une lutte pour le pouvoir depuis le second tour de l’élection présidentielle du 28 novembre 2010 dont les deux candidats, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, se déclaraient vainqueurs. C’est aussi un brillant homme politique qui a le courage de ses opinions. Dans son ouvrage Éclipse sur l’Afrique : Fallait-il tuer Kadhafi ? (2014), il critique sévèrement l’intervention française en Libye en 2011 qui a détruit le pays et déstabilisé la région. Il qualifie cette politique de ‘’néocoloniale ‘’, qui serait représentée par l’interventionnisme d’un Bernard-Henri Lévy et par les choix de Nicolas Sarkozy abandonnant les fondamentaux de la politique traditionnelle française pour ‘’décider, tambour battant, de partir en guerre et de mener, par devant et par procuration, les hostilités, sous le manteau de la légitimité onusienne et sous le parapluie militaire de l’Amérique et de l’OTAN ‘’. Il condamne une politique occidentale menée ‘’sous la pression des émotions et des passions immédiates qui emportent leurs opinions’’.  C’est cet homme politique qui rassemble toutes les opinions politiques du peuple gabonais qui a présenté sa vision sur son site internet Jeanping.org. Il annonce à cet effet que : ‘’depuis sept ans, notre pays vit une crise sans précédent. Le Gabon n’a jamais été aussi près du chaos. La gestion calamiteuse de la chose publique, aux mains d’un tout petit clan qui contrôle ostensiblement tous les rouages du pouvoir (exécutif, législatif, judiciaire, et médiatique) pour amasser à la vue de tous l’argent facile, ne cesse de fragiliser le tissu économique et social. Le pays gronde.

Le Gabon doit demeurer une République et sortir une fois pour toutes des velléités monarchiques. Le Gabon est un Etat souverain, uni dans sa diversité au sein d’une Afrique solidaire, intégrée et ouverte sur le monde. Le Gabon doit être un État de droit, un pays où la gouvernance est fondée sur l’éthique, la démocratie participative, la concertation, le respect des institutions et des libertés individuelles et collectives et la défense des intérêts nationaux. Le Gabon doit être un pays de justice sociale et d’équité, avec des citoyennes et citoyens égaux en droit, animés d’un haut degré de sens civique, engagés dans un développement durable qui s’appuie sur un aménagement harmonieux et équilibré du territoire, sur une sécurité nationale crédible et efficace’’. C’est donc sans surprise que les de nombreux ralliements se font en sa faveur. D’ailleurs, dans l’optique d’une candidature, certains membres des états major des opposants comptent porter leurs choix sur sa personne. Une évidence qui se justifie par sa longue expérience et sa bonne connaissance des dossiers économiques et politiques du Gabon et au-delà de ses frontières. Ce qui lui confère multiples relations et soutiens à travers le Gabon et le monde entier, donc des atouts à même de propulser son pays à un niveau de développement enviable en Afrique.  Sa vision est largement partagé par la majorité des gabonais comme les milliers de ses partisans qui ont fait le déplacement de son meeting de Port-Gentil.  ‘’J’ai effectué cette tournée pour rencontrer les gabonais, connaître leurs problèmes. J’ai découvert les problèmes, les gens qui vivent des difficultés d’une autre époque. J’ai visité plusieurs villages où il n’y a ni eau courante, ni électricité ‘’, a déclaré sous forme de bilan, Jean Ping. Le candidat le plus soutenu par le peuple gabonais a annoncé que cette découverte du quotidien du petit peuple lui a permis de rédiger son projet de société dont l’ambition est de construire ‘’un Gabon à l’abri de la peur et à l’abri du besoin ‘’. Quand il a pris la parole devant ses nombreux partisans venus l’écouter, Jean Ping a fait quelques promesses de président élu : ‘’dans les 100 jours qui suivront mon élection à la magistrature suprême, je mettrai en place une commission spéciale pour revenir à la constitution de 1991 qui a été approuvée par tous lors de la conférence nationale et qui a été constamment remis en cause ‘’. A travers cette constitution, Jean Ping souhaite consacrer le retour aux élections politiques à deux tours au lieu d’un seul comme actuellement. La limitation des mandats à deux à la place du septennat renouvellement autant de fois. ‘’Moi, je l’ai écris et je le redis ici à Port-Gentil, je ne ferai qu’un seul mandat. Je le réaffirme solennellement, je ne ferai qu’un seul mandat ‘’, a-t-il promis. ‘’Ce mandat sera surtout le mandat de la libération et de la rupture avec l’ordre ancien ‘’, a-t-il insisté sous les applaudissements et les cris de joie d’une foule acquise. Le candidat déclaré à la prochaine élection a également promis réconcilier les gabonais pour laisser ‘’un pays démocratique et un Etat de droit ‘’. De belles et grosses surprises attendent les gabonais avant le 27 août prochain, avec Jean Ping.

Julien Kapi, une correspondance particulière au Gabon

 

 

 

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