Fpi-Limogeage de Marie-Odette Lorougnon : Voici pourquoi Pascal Affi N’Guessan a raison

lepointsur.com (Abidjan, le 27-3-2015) Par une décision rendue publique le lundi 22 mars 2015, le président du Front populaire ivoirien limogeait la présidente de l’Organisation des femmes du Front populaire ivoirien.La raison, son accointance avec ceux qu’il est désormais convenu d’appeler les frondeurs du parti. Trois jours après, Marie-Odette Lorougnon a régi à cette décision.

Limogée de la tête de l’Offpi, Marie-Odette Lorougnon fait recours aux textes du Fpi. (Ph: Dr)

Le faisant, l’ancien député de la circonscription électorale de la commune d’Attécoubé a mis en avant un argument qui cloue au pilori tous les frondeurs dans leur volonté de déstabiliser Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien.

« Affi ignore qu’au FPI, les responsables des structures sont élus. J’ai été élue au même titre que lui, à un Congrès », s’est insurgée Marie-Odette Lorougnon. Remettant du coup sous les projecteurs la nécessaire question de légalité dans la crise de leadership qui a présentement cours au sein de ce parti.

Sans le vouloir, Marie-Odette Lorougnon venait ainsi de reconnaître la légitimité de Pascal Affi N’Guessan à la tête du Front populaire ivoirien, au détriment d’Aboudramane Sangaré que les frondeurs ont tout de même décidé de soutenir en violation des textes qui, selon la présidente de l’Offpi, ne sauraient souffrir de la moindre contestation en dehors d’un Congrès ordinaire.

Et pourtant c’est cette démarche contraire à la loi qu’ont décidé de mener Marie-Odette Lorougnon et tous les autres frondeurs. Dans son cas précis, lorsque les textes du parti peuvent être foulés au pied pour permettre à Aboudramane Sangaré de prendre la tête du Fpi, il n’y a aucun problème. Par contre, lorsque ses intérêts sont menacés comme c’est le cas présentement avec la décision de limogeage prononcée contre elle par le président de son parti, elle s’empresse de recourir à la légalité.

Au demeurant, force est de reconnaître que les frondeurs ont délibérément choisi de s’opposer à Affi N’Guessan. Mieux, le faire dégager de la tête du Front populaire ivoirien. Fort heureusement, celui-ci refuse de se laisser distraire en faisant aussi recours aux textes qui veulent que tout changement à la tête des structures du parti se fasse dans les règles de l’art, à travers un Congrès ordinaire.

Idrissa Konaté

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