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[Côte d’Ivoire] Les dernières nouvelles du président de l’Assemblée nationale et du Premier Ministre, Hamed Bakayoko


Abidjan, 17-02-2021 (lepointsur.com) À Barthelemy Zouzoua Inabo: Deux absents au moins, ce mardi 16 février 2021, dans la salle, au moment où ton camarade met en mission, les candidats de ton rassemblement pour les législatives du 6 mars 2021: le Premier Ministre, candidat à sa propre succession à Seguela, maire d’Abobo et son aîné, Tchomba, le président de l’Assemblée nationale. Tous les deux ne respirent pas la grande forme comme nous disons en Sport. Le premier est au repos « épuisé par un régime » selon ses proches, le second a une santé précaire depuis un moment.

La dernière apparition en publique du Premier Ministre remonte au 11 février 2020. Face aux populations de la commune d’Abobo. Il les avait invitées à la cohésion et appelées à des élections législatives paisibles. Tchomba est lui, objet de toutes les rumeurs et son service de communication est souvent monté au créneau pour les démentir et rassurer ses partisans.

“ Le message est clair cependant, pour tous ceux qui défendent les couleurs du parti au pouvoir ’’

Ton camarade est cependant focus sur les élections législatives. Il a tenu à le montrer aux candidats eux-mêmes d’abord, ensuite aux militants et sympathisants de son rassemblement, enfin, à la Côte d’Ivoire et à la communauté internationale. D’où le sens de la cérémonie d’investiture.

La bataille à l’intérieur de son parti peut lui faire perdre à la fois des voix et des postes de députés. Les indépendants menacent les candidats officiels dans les bastions. En plus de la concurrence des partis d’opposition qui sont revenus dans la compétition. Le message de ton camarade est sans ambages pour les indépendants et surtout, ceux qui les soutiennent. Il les invite à s’aligner. Un brin menaçant. Pas facile, à moins de 10 jours de l’ouverture de la campagne électorale. Des indépendants ont investi les imprimeries pour la confection des affiches, tee-shirts, objets divers de campagne. La question maintenant, que met ton camarade dans la balance, au-delà des menaces, pour obtenir leurs retraits ? Et même, en cas de retrait, comme s’assurer qu’ils sauront faire contre mauvaise fortune, bon cœur ? « On n’est plus en démocratie », regrette un candidat indépendant rencontré ce mardi 16 février. « Si ça ne tenait qu’à moi, tout le monde allait se présenter. On ne devrait pas obliger les candidats à se retirer. La CEI proclame le vainqueur et c’est tout ». Rêve d’un militant du parti au pouvoir.

« En ce qui concerne le RHDP, je voudrais me féliciter du processus à la fois consensuel et démocratique qui a conduit au choix des candidats, qui défendront les couleurs de notre parti le 6 mars prochain ». La satisfaction de ton camarade contraste avec la réalité du terrain. L’état d’esprit aussi, de certains militants de son parti. Ils mettent en cause justement, le processus de désignation des candidats.

Le message est clair cependant, pour tous ceux qui défendent les couleurs du parti au pouvoir : « Je sais que vous avez pris la mesure du défi qui nous attend. Vous devez dorénavant rassembler autour de vous, toutes les forces vives de notre parti et bien au-delà̀, pour remporter les élections dans vos circonscriptions respectives ».

Compétition ouverte depuis la crise postélectorale de 2011. Tout le monde est sur la ligne de départ cette fois. Chaque groupement politique tient ferme, son bastion et ses militants. Comme disait un ministre, « les partis politiques vont vraiment connaître leur place réelle sur la scène politique ».

Les élections dans les commissions électorales indépendantes locales donnent peut-être un aperçu de ce que pourraient être les législatives. Pour l’instant, tout se passe bien. En dehors de la région de Gagnoa, où selon mes informations, la CEI locale est objet de dissensions. « L’Opposition dénonce la fraude dans l’élection du président de la CEI locale », selon une source locale.

Juste un mot, pour ceux qui s’inquiètent du silence bruyant du président du parti Lider. Il va bien. Il prépare la convention de son parti à la fin du mois de mars. Il prépare la campagne législative. Il n’est pas candidat lui-même. Son parti par contre est dans la course. Pourquoi ce silence alors ? « La réception de son discours par une population qu’il juge amorphe et la réorientation de sa démarche politique. A cela s’ajoute le jeu trouble de l’opposition », selon un de ses proches.

Bon, continuons de respecter les mesures de lutte contre la Covid-19. Le virus circule toujours activement et tue. Protégeons-nous et protégeons les autres. Respectons la souffrance des supporters du Barça aussi !

Fernand Dédeh

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