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[Apologie du terrorisme] Un footballeur magrébin dans le collimateur de la justice


Youcef Atal, le joueur de foot de l’OGC Nice, club de Ligue 1, est dans le collimateur de la justice. Une enquête préliminaire pour « apologie du terrorisme » a été ouverte à son encontre. L’international algérien est soupçonné d’avoir relayé sur les réseaux des propos incitant à la haine, en lien avec le conflit entre Israël et le Hamas.

Youcef Atal, joueur de football de 27 ans, a relayé samedi 14 octobre sur son compte Instagram une vidéo du prédicateur palestinien Mahmoud al-Hassanat. Le prêche « demande à Dieu d’envoyer un jour noir sur les juifs et d’accompagner la main des habitants de Gaza s’ils jettent la pierre. » Les réactions n’ont pas tardé. Durant le week-end, la Fédération française de football, le Conseil Représentatif des institutions juives de France (CRIF) et le maire de Nice, Christian Estrosi, ont fermement condamné l’attitude de Youcef Atal.

L’international algérien, vainqueur de la CAN avec les Fennecs en 2019, et joueur à l’OGC Nice depuis 2018, a effacé sa publication. Sur Instagram, il a réagi ce dimanche. Sans expliquer pourquoi il avait partagé cette vidéo haineuse, il écrit : « Je tiens à clarifier mon point de vue sans aucune ambiguïté. Je condamne fermement toutes formes de violence, où que ce soit dans le monde », en ajoutant : « Je soutiens toutes les victimes. Jamais je ne soutiendrai un message de haine. »

De vives critiques

Des excuses qui n’atténuent pas les critiques. Dans un communiqué, le sénateur LR Stéphane Le Rudulier a appelé l’OGC Nice à exclure le joueur et a demandé à la ministre des Sports « des sanctions exemplaires et historiques ».

Une enquête préliminaire pour « apologie du terrorisme » et pour « provocation à la haine ou à la violence à raison d’une religion déterminée » a été ouverte par le parquet de Nice à son encontre. Dans son court communiqué, le parquet a précisé avoir été saisi par le préfet des Alpes-Maritimes, Hugues Moutouh, et Christian Estrosi « de faits susceptibles d’être imputés (à M. Atal) avec la diffusion la semaine dernière de messages sur les réseaux sociaux ».

Source : Rfi

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