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Acculé par la communauté internationale/Joseph Kabila accepte d’organiser l’élection à la date constitutionnelle


Abidjan-28-09-16 (lepointsur.com) Les 19 et 20 septembre 2017, une manifestation des opposants de Joseph Kabila s’était terminée en bain de sang. Faisant officiellement plus  49 morts. Muette comme une carpe après lesdits évènements, l’ONU est enfin sortie de son mutisme pour réclamer une enquête aux autorités congolaises.

La haute commissaire adjointe aux droits de l’homme a demandé mercredi qu’une enquête soit ouverte pour faire la lumière sur les nombreuses violences qui ont émaillé les manifestations en RD Congo. Alexis Thambwe Mwamba, le ministre congolais de la Justice, a quant à lui cherché à rassurer sur la tenue des prochaines élections présidentielles.

A travers cette démarche, la haute commissaire veut  à tout prix éviter une aggravation de la crise dans laquelle semble s’enfoncer la République Démocratique du Congo. Kate Gilmore, la haute commissaire adjointe aux droits de l’homme à l’ONU, a demandé mercredi qu’une enquête soit ouverte pour établir les responsabilités des uns et des autres dans les violences qui ont émaillé les récentes manifestations en RD Congo« Une enquête indépendante, transparente et crédible est nécessaire pour traduire en justice les auteurs et les instigateurs des violences », a-t-elle déclaré lors d’une réunion à Genève.

Toujours, selon la responsable onusienne,  49 civils  et 127 blessés  semble-t-il auraient  été tués par   la Garde républicaine, l’armée et la police .  A cela, il faut ajouter 4 policiers. La crise actuelle remonte à la réélection contestée de Joseph Kabila en 2011 à l’issue d’élections entachées de fraudes massives. Ses opposants le soupçonnent depuis lors de ne cesser d’œuvrer pour contourner l’interdiction constitutionnelle qui lui est faite de se représenter. Aucune date n’a été annoncée pour la prochaine présidentielle, alors que le dialogue mis en place avec l’opposition semble aujourd’hui au point mort.

Les assurances du gouvernement congolais

« Je peux vous confirmer qu’il n’est pas question de violer la Constitution », s’est défendu mardi Alexis Thambwe Mwamba, le ministre congolais de la Justice et des droits humains, devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU à Genève. « L’élection sera organisée », a-t-il poursuivi, et la date sera arrêtée en coopération avec « les organismes internationaux, dont les Nations unies ». « Une crise à grande échelle couve », a prévenu Kate Gimore appelant tous les protagonistes de la crise à réagir en faisant « preuve de volonté politique » pour éviter une aggravation de la situation.

EKB

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