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Suspension des activités des associations estudiantines, décès de Wilfried Konin/ La COEECI exige la démission du ministre Gnamien Konan…


Le décès de l’étudiant Wilfried Konin continue de défrayer la chronique. Une semaine après ce drame, la Coordination des Élèves et Étudiants de Cote d’ivoire (COEECI) s’est prononcé. Après analyse des faits, Aristide Ozokou et ses camarades du Ben ont pris position dans une déclaration à nous parvenue.

En effet, refusant de se reconnaître dans les dernières décisions prises par les autorités ivoiriennes, relatives au projet de dissolution de la FESCI etAristide Ozokou 2 de l’AGEECI, de la suspension des activités des associations d’élèves et d’étudiants et pointant du doigt le ministre de tutelle, la présidente de l’Université Félix Houphouët Boigny et du directeur du CROU, il ont simplement et purement réclamé leur démission.

« Il faut dire que la COEECI n’est pas surprise de cette situation, car depuis l’ouverture des universités publiques en septembre 2012, la violence n’a fait qu’émailler la communauté estudiantine. A titre d’exemple, la COEECI rappelle ces quelques faits de violence sur le campus qui présageaient du pire. Le 20 mars 2015 aux environs de 17h, une bagarre sans merci a opposé l’AGEECI à la FESCI, faisant plusieurs blessés et créant une psychose dans l’esprit des étudiants. Comme si cela ne suffisait pas, le 19 juin 2015, des individus venus aux environ de 22h30, se sont attaqués au bâtiment I, faisant de nombreux blessés.

   La COEECI rappelle que pour tous ces faits graves, les autorités (Ministère de tutelle, la présidence de l’université et le CROU) sont restées muettes au grand désarroi des étudiants victimes. » A soutenu Aristide Ozokou.

Qui a par ailleurs renchéri que tout en se félicitant de ce réveil des administrateurs, qui, subitement appellent a la justice, et jouent la carte de la fermeté, la COEECI exige la démission de tous ceux qu’elle considère comme les principaux responsables de cette situation déplorable, notamment, le ministre de tutelle Gnamien Konan, la présidente de l’Université Félix Houphouët Boigny le professeur Bakayoko Ly Ramata et le directeur du CROU Soumahoro Kader. Dont, le mutisme serait, selon Aristide Ozokou à la base de la mort de Wilfried Konin et des nombreux blessés et détenus.

« Par ailleurs, la COEECI, dans le souci de préserver la quiétude dans notre université, s’insurge contre les tirs groupés  de l’administration contre les structures syndicales et en particulier, celles n’étant mêlées ni de près ni de loin à ces violences. C’est pourquoi, tout en aspirant à ce que les responsabilités soient situées, la COEECI demande une justice inclusive, à commencer par nos autorités elles-mêmes qui semblent se dédouaner. La COEECI exige pour une justice équitable ; la démission du ministre de tutelle pour incompétence face à la violence de certaines structures depuis sa prise de fonction. La démission de la présidente de l’université Félix Houphouët Boigny pour attitude passive face aux cris des étudiants victimes de cette violence, dont les auteurs sont bien identifiés. La démission du DG du CROU, pour refus de loger et de restituer les résidences universitaires aux étudiants. » A martelé Aristide Ozoukou.

En outre, la COEECI, s’insurge contre la décision de suspension de activités des associations d’élèves et d’étudiants, surtout, celles qui ne sont mêlées ni de près, ni de loin aux violences constatées. « Compte tenu de ce qui précède, et vu l’importance que la COEECI accorde à la vie d’un étudiant, la COEECI n’est ni de loin ni de près concernée par ces décisions du conseil de l’université. Elle appelle l’ensemble des étudiants à ne pas se laisser distraire et à garder leur sérénité. Elle rassure les étudiants qu’elle continuera ses activités. » A conclu Aristide Ozokou.

Au regard de cette situation délétère qui pointe à l’horizon, il est à craindre que les relations entre syndicats estudiantins et autorités ne se dégradent au grand dam des apprenants, dont le seul souci est de fréquenter les salles de classes et des amphithéâtres, seul gage de garantie pour un avenir certain.

EKB

Déclaration de la COEECI suite a la violence constatée et au décès de l’étudiant Konin Wilfried.

Chers camarades étudiants,

Chers amis de la presse,

Chers invites,

Suite aux événements tragiques survenus a l’université Félix Houphouët boigny les 18 et 19 novembre 2015, la Coordination des Élèves et Étudiants de Cote d’ivoire COEECI, s’est réunie le mardi 24 novembre en  bureau exécutif national de 10h a 14h pour examiner les faits et faire connaitre sa position.

I les faits

Le mercredi 18 et jeudi 19 des étudiants se réclamant de la fédération estudiantine et scolaire de cote d’ivoire FESCI et ceux de l’association générale des élèves et étudiants de cote d’ivoire AGEECI se sont affrontés sur le quai de la sotra situé au chu de cocody. Le lendemain jeudi 19 novembre 2015 les hostilités se sont amplifiées au environ de 18h sur l’espace les palmiers du crou. Le bilan est lourd ; on dénombre 6 blessés parmi lesquels un cas grave et un décès en la personne de Konin Wilfried étudiant en master 1 de gestion.

Face a ces faits d’une extrême gravité il convient, de faire, d’abord une analyse avant de dégager notre position.

Analyse de la COEECI.

Il faut dire que la COEECI n’est pas surprise de cette situation car depuis l’ouverture des universités publiques en septembre 2012, la violence n’a fait qu’émailler la communauté estudiantine. En titre d’exemple la COEECI rappelle ces quelques faits de violence sur le campus qui présageaient du pire.

-Le 20 mars 2015 au environ de 17h une bagarre sans merci a opposé L’AGEECI à la FESCI faisant plusieurs blessés et créant une psychose dans l’esprit des étudiants.

-Le 19 juin 2015, des individus venus aux environ de 22h30 se sont attaqués au bâtiment I causant de nombreux blessés.

La COEECI rappelle que pour tous ces faits graves, les autorités (Ministère de tutelle, la présidence de l’université et le crou) sont restées muettes au grand désarroi des étudiants victimes.

Au regard du mutisme qui les a toujours caractérisé face à la violence à répétition alors qu’elles connaissent les auteurs de ces actes qui n’honorent pas l’université, et au-delà la cote d’ivoire, la COEECI s’étonne de la déclaration en date du lundi 23 novembre 2015 du conseil de l’université demandant entre autre la dissolution des deux structures belligérantes, ainsi que l’interdiction de toute activité syndicale des autres structures innocentes.

La COEECI se félicite de ce réveil de nos administrateurs, qui, subitement appellent a la justice, et jouent la carte de la fermeté.

Après une telle observation la COEECI juge nécessaire de se prononcer.

Position de la COEECI.

Tout d’abord la COEECI s’incline devant la mémoire de l’étudiant Konin Wilfried et adresse ses condoléances les plus attristées à ses parents et amis. Aussi, nous condamnons ces actes d’une autre époque.

   Par ailleurs, la COEECI, dans le souci de préserver la quiétude dans notre université s’insurge contre les tirs groupés  de l’administration contre les structures syndicales et en particulier celles n’étant mêlées ni de près ni de loin à ces violences.

C’est pourquoi tout en aspirant à ce que les responsabilités soient situées, la COEECI demande une justice inclusive à commencer par nos autorités elles-mêmes qui semblent se dédouaner.

La COEECI exige pour une justice équitable ;

1-la démission du ministre de tutelle pour incompétence face à la violence de certaines structures depuis sa prise de fonction.

2-La démission de la présidente de l’université Félix Houphouët boigny pour attitude passive face aux cris des étudiants victimes de cette violence dont les auteurs sont bien identifiés.

3-la démission du DG du CROU pour refus de loger et de restituer les résidences universitaires aux étudiants.S

Compte tenu de ce qui précède, et vu l’importance que la COEECI accorde à la vie d’un étudiant, la COEECI n’est ni de loin ni de près concernée par ces décisions du conseil de l’université. Elle appelle l’ensemble des étudiants à ne pas se laisser distraire et à garder leur sérénité. Elle rassure les étudiants qu’elle continuera ses activités.

Fait à Abidjan le 25-11-2015

Pour la coeeci

                                                                                   Le secrétaire général

Aristide Ozoukou.

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