Siège Aip de Katiola/ Les stigmates de la crise encore visibles

Dans la région du Hambol et précisément à Katiola, la rédaction de l’Agence ivoirienne de presse (Aip) ne donne plus fière allure. Logée au sein du centre culturel de cette ville, le local ploie sous le poids d’un délabrement très avancé. Comme si c’était hier, les stigmates de la crise qu’a connue la Côte d’Ivoire sont encore visibles.

Vitres inexistantes, murs crasseux, toit perforé, matériels emportés. Un triste et lugubre décor qui fait couler les larmes aux nostalgiques. Conséquence, l’Aip qui l’est l’un des rares média qui transmet des informations provenant de l’ensemble du pays, aidant ainsi à réduire le fossé en termes d’information entre les personnes résidant à Abidjan et celles de l’intérieur du pays traverse une période difficile. Si le correspondant Diomandé Gueu Antoine transmet les écrits facilement, il n’en est pas de même pour les éléments radios. Le confrère utilise le téléphone fixe pour le faire, tout en gardant espoir qu’un jour la réhabilitation verra le jour.

En effet, en novembre 2012, la signature d’une convention entre l’Agence ivoirienne de presse et le Programme Côte d’Ivoire Transition Initiative (CITI) qui est une représentation de l’Office transition Initiative (OTI) au sein de l`Agence des États-Unis pour le développement international (United States Agency for International Development, Usaid), devrait permettre de réhabiliter les locaux des bureaux régionaux de l’Aip à Abengourou (Est, région de l’Indénié-Djuablin), à Agboville (Sud, région de l’Agnéby-Tiassa), Gagnoa (Ouest, région du Gôh).

En revanche, certains bureaux et agences de l’Aip des zones ex-cno ont besoin de disposer de matériels performants afin de booster son efficacité sur le terrain, par la mise à la disposition du public d`informations justes, fiables, objectives et crédibles. Cela, dans la mesure où l’Aip joue un rôle important en fournissant des informations crédibles aux organes de presse.

En attendant que certains projets de réhabilitations des différentes agences qui croulent sous le poids des décombres se réalisent, les correspondants s’arrangent à donner les informations glaner ça et là dans leurs différentes régions.

Kpan Charles envoyé spécial à Katiola