Santé maternelle et infantile/Dr Raymonde Goudou Coffie (ministre de la Santé) : ‘’Le problème de santé se situe au niveau de la rupture de confiance entre les populations et les personnels de santé’’

Dr Raymonde Goudou Coffie s’engage à renouer la confiance entre les populations et les personnels de santé. (Ph: Dr)

lepointsur.com (Abidjan, le 30-4-2015) A environ 250 jours de l’échéance des Omd (Objectifs du millénaire pour le développement), et au vue de la lenteur de l’atteinte de ces objectifs, le ministère de la Santé et de la lutte conte le VIH/SIDA, avec l’appui technique et financier de Jhpiego a organisé une action de plaidoyer en faveur de la santé maternelle et infantile, le mercredi 29 avril 2015 à l’hôtel Tiama au Plateau.

Cette journée a pour objectif d’identifier les actions à haut impact et à mobiliser davantage de ressources pour relancer les actions prioritaires. Un choix d’autant plus judicieux que le taux de mortalité maternelle s’élevait à 614 décès pour 100 000 naissances vivantes. Une journée dont le principal résultat attendu est de développer un partenariat autour de la santé maternelle et infantile.

Selon la ministre Raymonde Goudou Coffie, la mortalité mère-enfant est une préoccupation pour tous. C’est pourquoi elle s’est insurgée sur le pistonnage de candidats dans l’organisation des concours d’entrée à l’école des infirmiers et des sages-femmes. Mieux, elle s’est indignée sur le non respect des quatre consultations prénatales. Pour elle, en effet, le problème de santé en Côte d’Ivoire ne situe pas au niveau d’un déficit de personnels soignants. En la matière, elle s’est félicitée de la qualité de ceux-ci.

« Le problème de santé se situe au niveau de la rupture de confiance entre les populations et les personnels de santé. Nous voulons travailler à ramener cette confiance », a reconnu le ministre de la Santé et de la lutte contre le VIH/SIDA. Car, pour elle, il est inconcevable d’accepter que des femmes meurent en donnant naissance. « Je veux que les populations sachent que nous sommes sur le terrain en permanence pour la protection de la mère et de l’enfant », a précisé Raymonde Goudou Coffie. Inviter les maris, les enfants, et les femmes à se mobiliser contre le fléau, elle a noté qu’elle attendait beaucoup du partenariat avec Jhpiego.

Pour Dr Mam Awa Touré, représentant local de Jhipiego, la protection de la mère et de l’enfant se présente davantage comme un défi qu’il faut régulièrement relever. « Engageons-nous à investir dans la santé maternelle et infantile », a-t-elle préconisé. Poursuivant, elle a noté des prouesses réalisées par l’Ong depuis 1997 qu’elle est présente en Côte d’Ivoire. Il s’agit notamment des actions en faveur de la prévention du col de l’utérus. « Nous sommes disposées à soutenir le ministère de la Santé dans ses efforts à réduire la mortalité maternelle et infantile », a promis la responsable de Jhipiego.

Idrissa Konaté

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