[Région du Cavally : Visites inopinées dans les établissements sanitaires] Une stratégie de travail de la DEPPS qui doit faire cas d’école

Guiglo, le 23-03-2024 (lepointsur.com) Le succès de l’opération d’assainissement du secteur de la santé, lancée l’État de Côte d’Ivoire, avec pour objectif « zéro clinique illégale d’ici 2025 » connaîtra un franc succès du fait des visites inopinées de la Direction des Établissements Privés et des Professions Sanitaires (DEPPS) et la rigueur qui sous-tend son travail. Une stratégie innovante de travail qui n’a pas pas tardé à faire positivement ses effets.

Image de l’arrestation des 3 aides-soignantes, collaboratrices Dr Cissé Mamadou arrêtées pour récidive dans la pratique sanitaire illégale

Visites inopinées dans les établissements sanitaires prives et publics

La DEPPS est très déterminée a réussir le pari de « Zéro clinique illégale d’ici 2025 » en Côte d’Ivoire. Et pour y parvenir, outre les contrôles des documents relatifs à la formalisation de la pratique sanitaire et la qualité des services (hygiène, personnels et prestations diverses), la directrice de la DEPPS, le Dr Bitty Marie Josèphe et ses collaborateurs ont fait des descentes surprises dans plusieurs établissements sanitaires privés et publics du Cavally, dans la nuit du vendredi 22 mars 2024, de 18h30 mn à 21 h15 mn. Ce pour constater de visu le respect des mesures sanitaires prises par l’État de Côte d’Ivoire. Si dans le secteur sanitaire privé cette descente s’est soldée par l’arrestation de 3 aides-soignantes et la fermeture à nouveau du Centre Médical CARECI au quartier Adjamé de Guiglo pour recidivisme de la pratique sanitaire illégale, au Centre Hospitalier Régional (CHR) de Guiglo, la directrice de la DEPPS a été séduite par la propreté des lieux.

Supervision de l’arrestation des 3 aides-soignantes par le Dr Bitty Marie Josèphe, directrice de la DEPPS

Le sens des visites inopinées organisées par la DEPPS

Ces visites inopinées s’inscrivent dans le cadre des activités de suivi et évaluation de la mission réalisée par la DEPPS dans les différentes localités de la Côte d’Ivoire. Une mission révolue aussi aux membres du corps préfectoral, aux autorités sanitaires, aux journalistes et même aux populations locales. « En plus des autorités administratives et sanitaires, chacun à son humble niveau se doit de dénoncer les cas d’exercices illégaux dans le domaine de la santé. La vie humaine est très précieuse et nous nous devons de la préserver en oeuvrant ensemble pour que nos populations aient accès aux soins médicaux de qualité, dans des établissements agréés, avec du matériel en bon état et avec du personnel qualifié », avait plaidoyé le Dr Bitty Marie Josèphe devant les populations locales à Adjamé, au moment de l’arrestation des 3 aides-soignantes ayant récidivé dans la pratique sanitaire illégale à Guiglo.

L’arrestation des 3 aides-soignantes à Guiglo, une invitation à la régularisation des activités sanitaires

À Guiglo, dans la Région de la ministre d’État, ministre de la fonction publique et de la modernisation de l’administration, la DEPPS a frappé fort car outré les collaboratrices du gynécologue Cissé Mamadou arrêtées, sur 133 établissements sanitaires privés, 5 ont été mis en demeure pour document en cours de régularisation et, les 128 autres, fermés pour pratique sanitaire illégale, hygiène insoutenable, manque de qualification des agents et exercice des agents de santé encore en fonction. Ce travail salué par les autorités administratives et sanitaires est donc une invite incessante des uns et des autres à la régularisation de leurs activités sanitaires pour le bien-être des populations.

La DEPPS déterminée à réussir le pari « Zéro clinique illégale d’ici 2025 » en Côte d’Ivoire

En somme, si les récidives dans la pratique sanitaire illégale dans le Cavally soulèvent une fois de plus des questions sur la régularisation, la supervision des établissements de santé privés et le respect des autorités locales par les cadres et agents de santé, imbus de leur relationnel au sommet de l’État, seules les visites inopinées comme celles de la DEPPS et la rigueur pourront venir à bout de cette « mafia » qui décime tant les populations chaque année.

Laine Gonkanou, Correspondant Régional

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