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Réforme constitutionnelle/ Le CODE sort ses griffes


Abidjan-02-08-16 (lepointsur.com) Qualifiant  la réforme constitutionnelle voulue par le président Alassane Ouattara, une entorse grave à la démocratie, le Collectif des partis de l’opposition démocratique (le CODE) regroupant 23 partis dont le FPI, le Cojep ou le RPC  a affiché sa détermination à s’opposer coûte que coûte audit projet.

« Je voudrais indiquer que maintenant l’opposition est enfin organisée et que nous allons gagner le combat ! ». A indiqué le collectif en l’entame de ses propos. Qui a d’ailleurs rué dans les brancards pour dénoncer  le poste de vice-président qui serait désigné et non élu, un tiers des membres du futur Sénat choisis par le président de la République et non soumis au suffrage universel, ou encore le sort incertain réservé à la Commission électorale indépendante.

 

Que va décider le président Alassane Ouattara. Ph. Dr

Que va décider le président Alassane Ouattara. Ph. Dr

« Nous ne ferons pas plaisir à qui que ce soit en demandant le boycott ; nous aviserons, mais il est clair que nous sommes des démocrates, c’est pour ça que nous mobilisons aujourd’hui les Ivoiriens. Nous ne sommes pas seuls, la grande majorité de la société civile est sur la même ligne que nous. Nous nous battrons pour que les Ivoiriens massivement rejettent cette Constitution et nous sommes convaincus qu’il en sera ainsi », explique Bamba Moriféré, président du RPCI et porte-parole du CODE. Par ailleurs, le collectif a vigoureusement critiqué, l’absence de concertation avec les partis politiques toutes tendances confondues pour concevoir ce texte fondateur. Ce sont là des arguments sur lesquels s’appuie l’opposition pour rejeter le projet de  réforme constitutionnelle voulue par le président Alassane Ouattara qui soutient mordicus que cela fait partie de ses promesses de campagne.

Le débat sur la réforme constitutionnelle fait partie de sujets brûlants de l’actualité socio-politique en Côte d’Ivoire. Pour autant des organisations de la société civile ivoirienne, notamment CIVIS-CI et la fondation Friedrich naumann ont initié une série de concertations, alimentée par des débats avec des membres de la société civile, des juristes-constitutionnalistes, des acteurs politiques  pour informer l’opinion de l’enjeu d’un tel projet.

EKB

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