Présidentielle au Gabon/ Veut-on affaiblir Jean Ping ? #gabon
Abidjan, 19-07-16 (lepointsur.com) Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville (Gabon), Steeve Ndong Essame Ndong, invoquant les articles 145 et 146 du code pénal gabonais, Franck Ping et le directeur général adjoint de Sinohydro pourraient faire la prison si les faits qui leurs sont reprochés sont avérés. Le fils de l’ancien président de la Commission de l’Union africaine, Franck Ping a récemment été cité dans une affaire de corruption présumé émise en demeure par le procureur de Libreville. Avec lui, Pascaline Bongo, sœur d’Ali Bongo dans l’affaire de Sinohydro. Mais, nulle part, elle n’est citée. Telle est l’information majeure qui aliment les débats au pays d’Ali Bongo Odimba.
Quant à son géniteur, Jean Ping, candidat à l’élection présidentielle gabonaise du 27 août, il est poursuivi par l’agent judiciaire de l’État pour atteinte « à la sécurité publique » et par Ali Bongo Ondimba pour diffamation. Pourquoi toutes ces procédures judiciaires contre la famille Ping? Voici l’une des questions fondamentales que nombre d’observateurs se posent à quelques semaines de la présidentielle au Gabon.
Par ailleurs, avant la présidentielle du mois d’août 2016, au Gabon, le Congrès américain a menacé le président sortant, M. Ali Bongo Ondimba sur l’organisation d’une élection “pacifique, libre et équitable”. Et ce, “pour assurer la stabilité et la croissance à long terme du Gabon”, en sa la résolution de la seconde session de la Chambre des Hauts Représentants réunis le 12 juillet 2016, en son 114è congrès.
Franck Ping et le directeur général adjoint de Sinohydro sont cités pour des faits présumés de corruption dans l’affaire dite Sinohydro, révélée en juin dernier par le confrère de Mediapart, sur la base des documents de la police anticorruption française et des dépositions de l’avocat François Meyer.
Il est reproché à Franck Ping d’avoir perçu indûment, dans un premier temps, plus de 5,2 milliards de francs CFA, puis plus de 700 millions de francs.
Des commissions supposées provenir du marché de construction du réseau électrique de Libreville, en 2009, pour une part et de celui de la construction des routes Akiéni-Okondja et Koumameyong-Ovan. Deux marchés confiés par l’Etat gabonais à la société Sinohydro, en faveur de laquelle le lobbyiste, apporteur d’affaires et consul honoraire du Tchad au Gabon, a œuvré.
Supposé être hors du Gabon au moment de sa mise en demeure, le fils de Jean Ping, a fait savoir le procureur, n’échappera pas à la justice. Aussi, a-t-il annoncé, le parquet de Libreville mettra en œuvre tous les mécanismes juridiques dans le cadre de la coopération judiciaire internationale en son encontre. Objectif : faire la lumière sur ce que Steeve Ndong Essame Ndong qualifie déjà de «délinquance financière à grande échelle».
Dans les couloirs du tribunal de première instance de Libreville, l’on s’apprête déjà à lancer des poursuites pénales contre le lobbyiste, alors même que le silence du procureur sur d’éventuelles poursuites contre Pascaline Bongo, la deuxième personnalité mise en cause dans l’«affaire Sinohydro», ne manque pas d’interroger.
D’aucun serait-il plus coupable, que d’autres, bien qu’ayant été cités dans les mêmes affaires troubles ? La nécessité de l’impartialité de la justice dans cette affaire de gros sous sera plus que jamais exigée… A moins que tout ceci ait désormais intégré la sphère politique. Fait remarquer le confrère de gabonreview.com.
“Voilà un procureur qui était resté parfaitement anonyme, qui, depuis quelques temps, décide de devenir une star de télé réalité avec des sorties aussi contestable l’une que l’autre: la première celle de mettre en demeure le candidat Jean PING pour une affaire montée de toutes pièces, résultat des courses le tribunal se déclare incompétent pour juger cette affaire.Deuxième cas le fils de Jean PING, Franck, cité toute comme l’a été Pascaline BONGO, sœur d’ali BONGO dans l’affaire de sinohydro, est mis en demeure pour ne pas s’être présenté, ce qui , je l’accepte , n’est pas normal (malgré le peu de confiance que j’ai envers le système judiciaire de ce pays).Monsieur le procureur, dites nous, avez également fait convoquer pour être entendue, Pascaline BONGO? Seydou KANE et ACCOMBRESSI, cités et entendus voir mis en garde à vue en France pour des affaires similaires, les avez-vous entendus? La réponse à ces questions étant négative, pourquoi Franck PING, devrait-il se rendre à une convocation par une justice partiale, motivée par des raisons purement politiques? Arrêtez ça!”, commente un internaute sur le site.
Sériba Koné
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