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Mme Kené née Dehouli Yéli Marie-Nicaise (1ère Vice-présidente de la CCCI) répond à Me Diarrasouba Lamine : « Vous ne devez pas prendre position »


Mme Kené née Dehouli Yéli Marie-Nicaise (1ère Vice-présidente de la CCCI)

Mme Kené née Dehouli Yéli Marie-Nicaise (1ère Vice-présidente de la CCCI)

Madame Kené née Déhouli Yéli Marie-Nicaise, première Vice-présidente de la Centrale des Commerçants de Côte d’Ivoire (CCCI) répond dans cet entretien, à Me Diarrassouba Lamine, avocat à la Cour et membre de la Convention des Associations et Organisations Libres de la Société Civile de Côte d’Ivoire (CLCI). Et pour cause, dans cet entretien à nous accordé, l’homme avait pris  fait et cause pour Mme Koné Madiara épouse Messou. Qui est accusée  d’escroquerie par des femmes de différentes coopératives.

Qu’est-ce qui explique votre visite à notre rédaction ?

Juste  vous remercier pour  votre site et traduire les mêmes remerciements à Me Diarrassouba. Disons que dans la forme de son interview, nous parlons le même langage. Celui des 200 milliards FCFA. Mais ce  que je déplore est que quand on parle de ClLCI (Ndlr : Convention des Associations et Organisations Libres de la Société Civile de Côte d’Ivoire) cette organisation est l’aînée, la CCCI (Centrale des Commerçants de Côte d’Ivoire) est le cadet et la COFA (Ndlr : Coopérative des Femmes Agricles)  est le benjamin. L’actuel président de l’Assemblée nationale Guillaume Kigbafory Soro en son temps Premier ministre, était le  parrain de ces trois structures. Par conséquent, s’il y a problème entre ces trois associations il ne doit pas avoir de partie pris. A travers son intervention sur votre site, on se rend compte qu’il est en train de tout mettre en œuvre pour aider Mme Messou  à ne pas rembourser les dames qui ont été grugées.

Qu’est-ce qui vous faire dire cela madame ?

L’histoire de la COFA dont il parle, n’a rien à voir avec celle de la CCCI encore moins de la l’UCOFEACI (Union Coopérative des Femmes Agricoles de Côte d’Ivoire). Elle a escroqué à l’UCOFEACI et à la CCCI avant d’arriver à la COFA. Cela veut dire que les victimes sont de différentes associations coopératives. La preuve, je suis la première vice-présidente de la COFA (elle nous brandit son reçu). Quand il parle du départ de Mme Messou au Benin, je suis désolée, parce que ce qu’il dit et ce qui a été  fait sur le terrain est différent. Il y a eu un grand palabre entre les femmes béninoises.

Soyez plus explicite 

Il paraît qu’il y avait l’épouse d’un journaliste d’une télévision privée qui tenait des réunions avec nous. Arrivée au B         énin, les autres femmes n’ont pas apprécié. Mais, il faut souligner qu’avant qu’elle ne parte toutes les femmes de la COFA ont cotisé.Etant de la CCCI  et sachant qu’elle avait un problème avec nous, je n’ai pas voulu rentrer dans cette combine. Cependant, ma seconde qui est de « Wazouzou » a cotisé 50 mille FCFA. Certaines ont même cotisé à hauteur de 200 mille FCFA pour qu’elle se rende au Bénin. A son retour, elle nous a fait entendre que le président du Bénin a offert la somme de 1 milliard FCFA répartie  comme suit : 500 millions FCFA pour les femmes ivoiriennes et 500 millions FCFA pour les femmes béninoises.

 

Sur quelle base la répartition devrait-elle être faite ?

Elle a rassuré les femmes  de l’arrivée d’un bateau de pêche. Ce qui permettrait aux femmes de bénéficier des poissons en fonction des cotisations levées pour son départ.

Elle est quand même venue avec un opérateur économique ? 

Elle est venue avec un jeune  du nom de « Dadi« . Ce dernier s’est fait  passer pour un opérateur économique. C’est nous même qui avions cotisé pour payer sa chambre d’hôtel. Il est même resté 1 millions 500 mille FCFA. C’est lorsqu’elle elle est revenue nous dire que c’était le Daf du G7, que je me suis dit, que ce ne sont pas nous les pauvres qui allons cotiser pour Daf qui de surcroit vient pour des politiciens. Et que nous sommes pauvres et mal placées pour le faire. L’ambassade de France a eu à payer 1 millions FCFA sur plainte du propriétaire de l’hôtel. A ce jour, il reste  encore 500 mille FCFA à payer.

Où en êtes-vous avec le remboursement ?

Comme l’affaire est en justice, on laisse les juges faire leur travail. Il parle de 25 mille FCFA. Il ne maîtrise rien sur celle qu’il veut défendre bec et ongle. Elle parle souvent de personnes omises. En fait, il s’agit des personnes qui se sont retirées quand elle  a commencé à demander assez d’argent. Pour ne pas perdre notre argent, je lui ai reversé 5 millions FCFA. Elle nous a fait croire que le Premier ministre Kablan Duncan lui a offert  un terrain pour les femmes. Pour ce terrain, il fallait être actionnaire, certaines femmes ont déboursé 2 millions FCFA, quand d’autres lui ont reversé 5 millions FCFA. Elle a commis trop d’impair. Donc, il faut faire la part des choses. C’est pourquoi la réaction de ce monsieur, qui est de surcroit avocat me surprend étrangement.

A quoi  faites-vous allusion ?

Il ya ce qu’elle a pris pour les cotisations et ce qui a été pris pour les coopératives, les supermarchés et autres. Elle le sait. Je reviens pour dire, quand nous sommes ensemble, il faut faire le point ensemble avant de prendre telle ou telle décision. C’est pourquoi, je me dis que  c’est parce qu’il est avocat, qu’il peut influencer. Si nous avons gardé le silence, c’est parce que nous voulons sauver ces différentes associations.

Maintenant que c’est connu, que comptez-vous faire ?

On attend. Puisqu’il dit soutenir Mme Messou. Nous n’avons pas les moyens dont il dispose pour défendre qui que ce soit, mais il sait au moins que nous sommes plus de 10 000 femmes. Le moment venu, il  verra notre force de frappe.

Suivez-vous de plus près cette affaire ? Où en sommes-nous ?

Nous savons qu’il y a un juge d’instruction qui doit entendre tout le monde dans cette affaire.

Etant donné que l’affaire est en instruction comment espérez-vous percevoir ce que vous réclamez à Mme Messou ?

Avant d’en arriver là, je souhaite que Félicien Sékongo qui nous a fait prendre des crédits au nom de Guillaume Kigbafory Soro, d’alors premier ministre nous rembourse. Pendant la cérémonie de la sortie officielle de la CCCI du jeudi 29 novembre 2012, il nous  a demandé de faire un budget qui ne doit pas dépasser 10 millions FCFA. Nous n’avons reçu que 500 mille FCFA. Il reste 9 millions 500 mille FCFA à nous rembourser. Comme tous ces gens-là ont soutenu en son temps que le Président de la République, le Premier ministre et autres étaient signataires, c’est donc de l’argent disponible. Qu’on débloque notre argent. Ce n’est  pas un plaisir pour  nous de voir quelqu’un en prison. Ceux qui la supportent, gagneraient à nous rembourser.

Avez-vous approché monsieur Félicien Sékongo ?

 Nous ne l’avons pas approché parce qu’il nous a chassé du bureau qui regroupait la CLCI, la CCCI et la COFA le jour où nous avons demandé à Mme Messou de nous faire un bilan financier de toutes ses tournées. A cause de ses menaces nous ne cherchons même plus à le voir.

C’est grave ce que vous dites. Comment comptez-vous avoir votre argent si vous ne rentrez pas en contact avec lui ?

Nous avons écrit à plusieurs reprises au parrain Guillaume Kigbafory Soro sans suite. Nous profitons de votre journal pour porter haut notre attente afin que nous percevions les 9 millions 500 mille FCFA et payer certains crédits que nous trainons dans l’organisation de la cérémonie. Nous demandons que notre « papa » actuellement président de l’Assemblée nationale nous reçoivent. Elle a falsifié des papiers qu’elle a reconnus devant les autorités en charge du dossier. Je souhaite que ceux qui sont ses parapluies cherchent les voies et moyens pour rembourser ceux ou celles qui ont été escroqués.

Entretien réalisé par Serges Migon

 

 

 

 

 

 

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