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Lutte contre le cancer : les hommes et les femmes des médias se mobilisent


Chaque année en Côte d’Ivoire, 20.000 à 22.000 nouveaux cas de cancer sont dépistés, a révélé jeudi à Abidjan, Pr Moctar Touré, cancérologue au Centre hospitalier et universitaire (CHU) de Treichville (Sud d’Abidjan) rapportant les « dernières études» sur cette maladie dans le pays.

M. Touré s’exprimait dans une présentation de l’état du cancer en Côte d’Ivoire lors d’une conférence de lancement de la deuxième édition des Journées de mobilisation des médias contre le cancer du sein ( JMMC) prévue les 19 et 20 octobre prochains dans la ville balnéaire de Grand-Bassam.

Les JMMC 2018, initiées par l’ONG « Échos Médias» regroupant des hommes et femmes des médias, ont pour objectif de mobiliser les professionnels des médias nationaux et internationaux à contribuer à la sensibilisation des populations dans la lutte contre le cancer du sein, une «maladie chronique» qui est aujourd’hui, un problème de santé publique.

« De 2000 à 2014, l’incidence du cancer du sein a augmenté en Côte d’Ivoire. Malheureusement en Côte d’Ivoire, 60 à 70% des cancers sont découverts à des stades tardifs alors qu’on peut les diagnostiquer plus tôt », a regretté Pr Moctar Touré, soulignant la nécessité d’une mobilisation collective des hommes de médias, des acteurs de la santé et des autorités pour sensibiliser les populations sur le cancer du sein qui est le premier cancer de la femme dans le monde.

« Une femme sur huit fait le cancer du sein au cours de sa vie», a-t-il fait savoir, énumérant les facteurs de risque de cette maladie. Au nombre de ces facteurs de risque, il a cité, entre autres, la puberté précoce (avant l’âge de neuf ans), la ménopause tardive et la première grossesse à terme après 35 ans.

« En Côte d’Ivoire, le potentiel humain existe pour traiter le cancer du sein», a soutenu Pr Moctar Touré, conseillant avec insistance le dépistage précoce qui est selon lui, « un gage de guérison », saluant dans la foulée les efforts faits par les autorités ivoiriennes.

Auparavant, Léah Muriel Guigui, la commissaire générale des JMMC 2018, a présenté les grandes articulations de cet événement plaidant auprès des hommes et femmes des médias pour leur implication dans la lutte contre le cancer du sein.

« L’objectif, c’est de mobiliser les professionnels des médias pour sensibiliser contre le cancer du sein», a expliqué Mme Guigui, indiquant que les festivités des JMMC 2018 seront marquées par des sessions de formations des journalistes, des activités sportives, une sensibilisation grand public avec des séances de dépistage où sont attendues plus de 3000 femmes.

Quatre prix seront, par ailleurs décernés lors de cet événement dont celui du meilleur organe de presse pour la lutte contre le cancer du sein.

Les critères de participation et d’évaluation pour ces prix ont été expliqués par le président du jury, Zio Moussa, par ailleurs Président de l’Observatoire de la liberté de la presse, l’éthique et de la déontologie (OLPED, un organe d’autorégulation de la presse en Côte d’Ivoire). Il en ressort notamment que les productions journalistiques prises en compte sont celles réalisées sur la période d’octobre 2017 à octobre 2018.

« Cette lutte contre le cancer du sein est un devoir. Une action noble et existentielle», a conclu Mme Guigui en présence de plusieurs figures emblématiques des médias nationaux et internationaux dont l’ex-animatrice de la télévision nationale ivoirienne, Geneviève Wanney et Alain Foka, célèbre journaliste-producteur à Radio France internationale ( RFI). Les JMMC 2018 se tiendront autour du thème «santé et sports ». En Côte d’Ivoire, 1223 femmes meurent du cancer du sein chaque année sur les 2248 cas diagnostiqués.

AIP

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