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L’art du viol: Comment les Blancs tentent de sublimer le viol des Noirs


Abidjan 08/07/15 (lepointsur.com) – Le viol de l’Afrique, excusable, est une beauté artistique lorsque le violeur est blanc.

Réalité mise en exergue par le peintre flamand,  Christiaen van Couwenbergh  (1604-1667) à travers sa toile « le viol de la négresse », exposée en France. La toile du musée de Strasbourg illustre deux jeunes Européens, nus, s’apprêtant à violer une noire. Le rapt de la négresse est un chef d’œuvre qui symbolise un courant de pensée qui exhibe les relations que l’occident entretient avec de l’Afrique : la beauté du blanc qui viole la négresse.

En Centrafrique, l’armée française viole des enfants et, Jean-Pierre Chevènement, plusieurs fois ministre, affirme « qu’Il est clair que le fait de se trouver au contact des populations malheureuses, abandonnées peut  favoriser les comportements de ce type ». Ces propos d’un élu de la classe politique française soutiennent que se retrouver face à des populations malheureuses développe et justifie ces instincts de violeurs.

« Il est clair que le fait de se trouver au contact des populations malheureuses, abandonnées peut  favoriser les comportements de ce type. » Jean-Pierre Chevènement

Pour l’ONU, le viol de l’Afrique est à camoufler. L’accablant rapport a été masqué bien qu’il contient six témoignages d’enfants. Ces gamins centrafricains n’étaient qu’âgés de 9 à 13 ans. L’ONU, machine occidentale avec la partialité de ses résolutions à deux poids, deux mesures a cherché à dissimuler leur témoignage. En Afrique, l’ONU cautionne les rebellions et dépêche à la Haye des dirigeants démocratiquement élus ou camouffle ce qui pourrait accabler ces pays développés.

Centrafrique : Les soldats français accusés d'avoir tué des civils. On pensait que Sangaris était venue nous aider, mais ils assassinent nos enfants. photo d'archive

Centrafrique : Les soldats français accusés d’avoir tué des civils. On pensait que Sangaris était venue nous aider, mais ils assassinent nos enfants. photo d’archive

Mais la libido conditionnelle de militaires de l’une de leurs armées, ne s’est pas arrêtée à la Centrafrique. Au Burkina Faso, deux autres militaires français sont accusés de pédophilie. Le film de la scène de leur grossièreté lève irrévocablement le doute. Ici, les jeunes négresses n’avaient que trois et cinq ans.

Pour l’européen lambda la théorie du complot est la seule hypothèse lorsqu’il s’agit des bavures de leurs gouvernements ou par extension, leurs armées. L’un d’eux s’insurge : « Je ne serais pas surpris si ce n’est que pour ruiner la réputation de nos soldats…. On nous accuse de génocide, et maintenant de viols… » En effet, au Rwanda tout comme en RDC, par exemple, l’Afrique a été conduite au génocide par bien de mains de l’occident. Sarkozy tue impunément Kadhafi et plonge la Lybie dans un abîme effroyable. Il n’est le seul à ne nullement être inquiété des pirouettes de la CPI.

Remonter le temps ne nous offre rien de différent.  Sir Arthur Conan Doyle dans  l’ouvrage ‘Crime du Congo’, en dénonçant le « plus grand crime jamais répertorié dans les annales de l’humanité« , qualifie Léopold II de responsable bourreau, de monstre. Un monarque génocidaire qui coupait les mains des congolais, selon lui. Aussi, Adam Hochschild dans ‘Les fantômes du roi Léopold’ parle d’auteur d’un « holocauste oublié« . Plus de cent ans après sa mort, et le massacre de quinze millions de Congolais, chiffre avancé par l’écrivain Mark Twain dans son satirique ‘Soliloque du roi Léopold’,  l’image que le roi Léopold II laisse est celle d’un personnage sombre, sanguinaire, meurtrier. Une image, monnaie courante de nos donneurs de leçons « blancs ».

Dans leurs portables, le sang de millions de Congolais !

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Le coltan, métal sanglant dans nos téléphones

« Ils ont découpé son mari en morceaux […], ils l’ont violée sur le corps démembré de son mari » tiré de « Blood in the Mobile », documentaire de Frank Poulsen. Mbonih Ndele Mari enlevée par l’Armée de Résistance du Seigneur, laissée pour morte après qu’on lui ait coupé lèvres et oreilles. En effet, au Congo pour des minerais rares,  comme le coltan et la cassitérite indispensables dans la fabrication de mobiles, d’ordinateurs portables et de nombreux autres matériels informatiques, de nombreux groupes armés s’affrontent et déciment la population. Les ressources minières du Congo représentent plus une tare qu’une immense richesse pour lesquelles des enfants meurent au fond des mines qui s’effondrent.

2011 : mort de Steve Jobs – Apple rend hommage à son fondateur.
2011 : plus de 5 millions de morts au Congo pour l’industrie de l’électronique – Apple ne leur a pas encore rendu hommage.

Au Niger, la multinationale française de l’énergie nucléaire Areva viole le sous-sol du nord de la ville d’Agadès. Quatrième producteur mondial d’uranium, avec 7,5 %, le Niger possèderait une des plus importantes réserves d’uranium au monde. Areva, deuxième producteur mondial d’uranium, présente depuis l’indépendance,  jouit d’une situation de quasi monopole. L’uranium du Niger a tout l’air d’un cadeau empoisonné.

Lorsqu’il s’agit de l’Afrique, d’innombrables crimes  maculés de sang, d’empoisonnements de nationalistes africains passe inaperçus. Dr Félix  Roland Moumié, Président de l’Union des Populations du Cameroun à été empoisonné au thallium. Des éliminations de leaders  africains, froidement abattus ou tués  dans de  mystérieux  complots accidents d’avions savamment maquillés, M Barthélémy Boganda,

Colons français au Cameroun. Photo d'archive

Colons français au Cameroun. Photo d’archive

tout 1er Président  de Centrafrique ou de  Sylvanus Olympio  au Togo. Le président du Rwanda, Juvénal Habyarimana, et son homologue du Burundi, Cyprien Ntaryamira, perdent la vie dans un avion abattu, etc.

Qu’il s’agisse d’esclavage, de colonisation ou de démocratie, les viols physiques, économiques, culturels (…) sont perpétrés en Afrique depuis la nuit des temps sous le couvert de la plus bruyante impunité, restent toujours admissible pour les européens.

Kakou Nda

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