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Interview/Blaise Lasm (Pco de la 2e A.G.O de la JFpi version Aboudrahamane Sangaré) : ‘’Je ne vois pas ce qu’on reproche à notre Constitution actuelle’’


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 9-8-2016) Blaise Lasm est le président du comité d’organisation de la deuxième Assemblée générale ordinaire de la Jeunesse du Front populaire ivoirien version Aboudrahamane Sangaré. Au cours de l’interview qu’il nous a accordée juste après la cérémonie d’ouverture de l’évènement, il s’attarde sur la question de la libération des militants, sympathisants et militaires proches du Président Laurent emprisonnés depuis la crise postélectorale. Il ne manque de se prononcer sur le projet de révision de la Constitution. 

‘’Nous attendons la libération de nos camarades et des militaires’’

Monsieur Blaise Lasm, en votre qualité de président du comité d’organisation, vous venez de réussir l’organisation de la deuxième Assemblée générale ordinaire de la JFpi branche Aboudrahamane Sangaré. Pouvez-vous revenir sur les recettes qui ont concouru à ce succès ?

Je vous dis merci de l’opportunité  que vous nous donnez de pouvoir nous exprimer à travers votre organe. Je profite aussi pour remercier tous les cadres de la Fédération FPI d’Abidjan Sud qui ont contribué par des soutiens divers pour aboutir au constat de la réussite que vous avez fait. Je dis également un grand merci à nos militants, nos sympathisants, nos délégués, nos fédéraux avec une mention spéciale pour la Fédération JFPI d’Abidjan Sud avec a sa tête le fédéral Beugré Francis. Je remercie nos invités qui ont été précieux dans la réussite de cette Ago. Je tiens en outre à remercier nos amis de la presse qui ont été présents et qui nous ont honorés de leur amitié.  Je remercie par ailleurs le maire de Marcory qui nous a offert gracieusement la salle du foyer et enfin grand merci à Ipou Jocelyne, SN FPI, à la SGA Ourega Eugénie au Secrétaires National chargé des structures spécialisées et a la Direction du Parti  qui, à travers Koné Boubacar, l’envoyé du Président Sangaré Aboudrahamane, nous a inspirés par ses importantes orientations, ses conseils et son soutien inestimable.  Merci à tous. Cela dit, je veux préciser et que cela soit clair pour la bonne compréhension des choses qu’il n’y a pas  deux Fpi et il n’y a pas deux branches au Fpi. Les directions de Partis politiques émanent des militants et non des humeurs de magistrats aux ordres. Dès lors, la seule direction du FPI qui est reconnue, adoubée et inspirée par nos militants est celle dirigée par Laurent Gbagbo, président élu depuis le congrès de Mama qui a vu son plébiscite.  Ces précisions faites, je peux vous dire maintenant que cette Assemblée Générale a connu ce franc succès grâce à l’implication effective de toute la JFPI dirigée par le Camarade Diety Abraham.  Nous avons dans le cadre du Comité d’organisation élaboré une matrice d’actions qui nous a permis en amont d’engager des actions de mobilisation à travers une tournée dans le District d’Abidjan où les 4 fédérations et les 26 sections de la fédération d Abidjan Sud ont été visitées.  En sus, nous avons entrepris à l’endroit de la presse, une campagne médiatique visant à annoncer et promouvoir notre évènement et pour avoir le soutien et la présence effective de nos aînés, nous avons engagé des visites d’informations  chez chacun d’eux et c’est la somme de toutes ces actions qui nous ont valu ce succès même si pour moi on aurait pu faire mieux. Car, il y a des insuffisances que nous avons relevées et que nous effacerons certainement dans les prochaines organisations.

De quels moyens disposiez-vous pour déplacer autant de délégations venues de toutes les fédérations disséminées sur  le territoire national ?

La JFPI vit et travaille par les cotisations de ses membres. Et contrairement à des partis comme le Pdci et le Rdr qui ont la culture du déplacement de ses militants couplés au paiement de perdiems pour les participants à leurs assises, le FPI ne souscrit pas à ces pratiques. Nos militants répondent à nos appels sans être pris en charge et ils se donnent les moyens d’être présents partout où besoin est.

Est-ce la direction de votre parti qui a financé l’organisation de cette AGO, ou alors avez-vous bénéficié de quelques apports de personnes de bonne volonté ?

Je répète que nous avons organisé cette AG  sur fonds propres et à partir des cotisations des membres de la JFPI, du soutien de quelques aînés et cadres et la salle nous a été gracieusement octroyée par le Maire de Marcory

Si cela n’est pas admis dans les deux camps, le Fpi fait face à un réel bicéphalisme. Quels sont vos rapports avec la Jeunesse de votre parti proche du Président Pascal Affi N’Guessan ?

Nous n’avons aucun rapport avec le groupe d’amis chapeauté par  l’aîné Navigué Konaté.

Quel est le sentiment qui vous anime après le virulent message de Diety  Abraham,  secrétaire national par intérim de la Jeunesse du Front populaire ivoirien à l’endroit du pouvoir en vue du maintien en l’état de la Constitution ivoirienne ?

Diety Abraham n’a pas fait un discours virulent mais un discours brillant et responsable et je pense qu’il n’a fait que traduire les aspirations secrètes des habitants de ce beau pays. La Côte d’Ivoire a une bonne Constitution.  Pratiquement similaire à celle des pays qui nous entourent.  Je ne vois pas ce qu’on reproche à une Constitution qui n’a pas empêché monsieur Alassane Ouattara d’être candidat a la présidentielle.  Elle ne la pas empêché de remercier Yao N’Dré Paul avant le terme de son mandat alors que la Constitution proscrit formellement le limogeage du Président du Conseil Constitutionnel.  Elle ne l’empêche pas  non plus de maintenir Youssouf Bakayoko alors que son mandat constitutionnel et non renouvelable de 6 ans est échu depuis.

Que pensez-vous du geste du Président de la République qui vient d’accorder la grâce à plus de 3000 prisonniers ?

Nous attendons qu’il libère les gens qui ne sont ni voleurs, ni violeurs, ni escrocs et ni braqueurs et qui sont en prison depuis des années sans procès, sans bénéficier de leurs droits les plus élémentaires. Nous réclamons la libération de Simone Gbagbo, Hubert Oulaye, Koua Justin, Dahi Nestor et tous les amis, les camarades, les militaires tous grades confondus qui sont maintenus en prison par vengeance, par peur et par méchanceté.  L’année passé il a annoncé ce même nombre mais nous n’avons rien vu. Permettez-nous de douter des annonces du Président Ouattara qui relève plus de la publicité que de la réalité.

Avez-vous contact avec les prisonniers issus de la crise postélectorale dont vous réclamez la libération ?

Nous avons des contacts parcellaires. Des contacts difficiles et le traitement qui leur est attribué est digne des plus féroces dictatures que ce monde a connues.

Quel est votre message particulier à l’endroit des jeunes proches de votre mouvement ? 

Demeurez mobilisés. Nous sommes face à des défis qui exigent de nous le don de soi, l’âpreté, la discipline et le courage. L’heure de la mobilisation a sonné. L’histoire nous interpelle quant à notre responsabilité et nous n’avons pas le droit de faillir.

Réalisée par Idrissa Konaté

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