Gabon : Les 54 enfants d’Omar Bongo se battent autour de son héritage
CIV lepointsur.com (Abidjan, 13-11-2015) Rebondissement dans ce qui est convenu d’appeler désormais bataille autour de l’héritage d’Omar Odimba Bongo. Depuis jeudi, la problématique de l’identité de l’actuel président de la République gabonaise Ali Bongo est remise au goût du jour.
En effet, selon le confrère « Le Monde », le tribunal de grande instance de Nantes, dans une ordonnance de référé, a agréé la demande d’Onaïda Maisha Bongo Ondimba. La fille d’Omar Bongo pourra accéder à la copie de l’acte de naissance intégral, avec filiation, de son demi-frère « présumé », le président Ali Bongo, né Albert Bernard Bongo, le 9 février 1959 à Brazzaville.
Le précieux document est réputé être conservé dans le Service central d’état civil (SCEC) du ministère des affaires étrangères à Nantes, compétent jusqu’en 1960 pour conserver les actes de naissance enregistrés dans l’Afrique équatoriale. Pour rappel, depuis la mort de Omar Odimba Bongo, une bataille pour le partage de son héritage, estimé à plusieurs millions d’euros fait rage entre ses 54 enfants.
Un point politique crucial. La Constitution gabonaise stipule en effet que seuls les Gabonais de naissance peuvent concourir à l’élection présidentielle. En juin, des ONG gabonaises avaient obtenu un extrait d’état civil d’Ali Bongo de la part du tribunal de Nantes mais sans filiation. L’acte de naissance d’Ali Bongo « avec filiation » devrait être délivré la semaine prochaine à sa demi-sœur.
A l’origine de la controverse qui dure depuis plusieurs mois, un livre paru en octobre 2014, du journaliste français Pierre Péan. Selon, le plumitif français, l’actuel tenant de l’exécutif gabonais aurait falsifié son acte de naissance et serait en fait un enfant de nationalité nigériane, adopté pendant la guerre du Biafra à la fin des années 60. Comme, il fallait s’y attendre, la Présidence de la République gabonaise qui s’est saisi de l’affaire a porté plainte contre le journaliste français.
EKB
Légende Une : Le Président gabonais Ali Bongo, accusé d’avoir falsifié ses papiers