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Déchets toxiques-Décision de justice dans le détournement des 4,658 milliards Fcfa : Charles Koffi dénonce la consécration de l’impunité


La décision de justice rendue le mardi 13 janvier 2015 par le tribunal de première instance d’Abidjan continue de faire des vagues. La dernière en date, une déclaration signée de Charles Koffi président du Renadvidet-ci (Réseau national pour la défense des victimes des déchets toxiques de Côte d’Ivoire) dont lepointsur.com a reçu copie. Il s’élève, à travers cette déclaration, contre les cas d’impunité avérés en Côte d’Ivoire. Mieux, il interpelle le Président de la République, en vue de son implication à régler définitivement l’indemnisation des victimes des déchets toxiques. Nous vous livrons ci-dessous, l’intégralité de la déclaration.

Charles Koffi, président du Renadvidet-Ci

Charles Koffi, président du Renadvidet-C

Une décision de justice intervenue courant octobre 2009 devant la haute cour de justice de Grande-Bretagne qui met à nu les soutiens politico-judiciaires de Koné Cheick-Oumar et de Gohourou Claude dans la constitution d’ une fausse association pour s’approprier indûment l’argent des victimes des déchets toxiques.

L’homme politique influente dont parle cette décision de justice est le sieur Adama Bictogo ce, sous le régime de Laurent Gbagbo. C’est pourquoi, ces deux criminels que sont Koné Cheick-Oumar et Gohourou Claude continuent de jouir de la protection de certaines autorités du pouvoir actuel dont le ministre de la justice.

A la vérité, tout dans cette décision démontre qu’il s’est agi d’un conflit artificiel et superficiel créé par Gohourou Claude et ses parrains, en vue dudit détournement. Et chacun d’eux, pour se protéger juridiquement a fait établir de prétendus avenants ou convention d’assistance juridique pour s’arroger la qualité de facilitateur.

S’agissant du ministre Adama Bictogo, alors que le facilitateur dans le protocole du 11 Février 2010 intervenu bon gré mal gré entre la prétendue CNDVT-CI de Gohourou Claude et le cabinet Leigh Day&co sur le fallacieux prétexte d’indemniser les victimes est Me Henri Osther Tella, avocat de profession et conseil juridique de cette association fictive dont Koné Cheick-Oumar pour justifier juridiquement, au cas de besoin, leur prétendue commission ou honoraire.

(Association réhabilitée par le juge Koné Bernard, probable parent de Koné Cheick-Oumar en violation de la loi N°60-315 du 21 septembre 2015 régissant les associations, la faisant du coup tomber sous l’ article 284 du code pénal ivoirien sur le faux et usage de faux commis dans les documents administratifs, afin de l’encourager à continuer d’escroquer les victimes en leur extorquant actuellement des sommes variables entre 10 mille Fcfa pour les anciennes victimes et 30 mille Fcfa pour les prétendues nouvelles victimes pour leur faire miroiter une nouvelle indemnisation sur la base d’ un éventuel 60 milliards Fcfa détenus par Trafigura sans jamais mentionner la restitution des 4,658 milliards Fcfa détournés au préjudice de 6.624 victimes).

Cela dénote non seulement de la collusion de certains cadres du RDR à gruger les pauvres victimes désemparées et désabusées, mais aussi et surtout la consécration de l’impunité par la justice ivoirienne.

Enfin, le document 4 de la décision sus évoquée prise devant la haute cour de justice de Grande-Bretagne met en évidence comment Gohourou Claude, Soro Do dit ‘’national Dosky’’ de la Fesci, actuellement attaché de finances dans les douanes ivoiriennes, l’homme de mains du maréchal KB chargé des sales besognes dudit mouvement et qui traîne encore sur le dos l’assassinat d’un étudiant du nom de Dodo Habib.

Crime impuni également à ce jour par la justice ivoirienne ce, en dépit de la plainte des parents de ladite victime et d’ autres éléments de la Fesci qui avaient pris en otage le 11 Octobre 2009 à l’ hôtel PULLMAN au plateau les collaborateurs de Martin Day, patron du cabinet Leigh Day&co pour prendre 75 pour cent, soit 16 millions de Fcfa constituant la part des 3 pour cent des victimes qui devaient revenir au collectif des victimes des déchets toxiques d’Abidjan-Sud3 dont je suis le fondateur.

Association partie dans ladite procédure en laissant à l’association 25 pour cent, soit 5 millions Fcfa. Somme que le juge a volontairement confondue à mon indemnisation individuelle pour me dénier mon droit de constitution de partie civile, afin de donner du temps au criminel de certainement reconstituer les 4,658 milliards Fcfa qu’ils prétendent avoir utilisé pour financer la campagne du président Alassane Ouattara et certaines activités du RDR, dont le tournoi de Maracana dénommé « ADO LE BATISSEUR ».

Ce qui pourrait donc justifier cette protection farouche à leur égard au détriment de ces nombreuses victimes qui constituent tout de même un électorat important que chaque candidat aimerait avoir comme acquis.

Pour finir, je voudrais au nom de toutes les victimes des déchets toxiques et en mon nom personnel remercier le Président de la République qui a déjà posé deux actes majeurs dans le traitement de notre dossier en débarquant Adama Bictogo, l’un de ses plus proches collaborateurs de son fauteuil ministériel, pour sa responsabilité supposée engagée dans le détournement de 600 millions Fcfa destinés à l’ indemnisation de près d’ un millier de victimes et l’ éviction de Koné Cheick-Oumar de l’ organisation du tournoi sus indiqué.

J’en appelle à son sens de rigueur et de responsabilités légendaires, parce que convaincu qu’il est mal informé par le ministre de la Justice qui, semble-t-il, a été soudoyé par les responsables d’Afriland First Bank et Koné Cheick-Oumar pour bénéficier de sa protection.

Je l’invite à s’imprégner de notre dossier afin de tirer toutes les conséquences juridiques à l’encontre des personnes condamnées à 20 ans, mais qui sont curieusement encore en liberté et à ordonner qu’ il nous soit reversé nos indemnités par Afriland First Bank qui a hérité des actifs et des passifs d’ Access Bank et qui devait être solidairement condamnés à cet effet et ce sera justice.

Charles Koffi Hanon,

Président du Renadvidet-Ci et partie civile

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