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[Côte d’Ivoire Média] L’AG dénonce un  »licenciement abusif  » à Fraternité Matin (actualisé)


Un collectif des 123 agents dont 11 journalistes concernés par le licenciement pour motifs économiques annoncé par les responsables du quotidien de service public ivoirien,  a été créé le lundi 26 novembre à Abidjan au terme d’une Assemblée générale extraordinaire (AGO) marquée par un sit-in pour dénoncer un « licenciement abusif ».

L’AG des agents licenciés

« Il ne s’agit pas d’un licenciement pour motifs économiques. Mais plutôt, d’un règlement de compte  car 98% des travailleurs concernés par ce licenciement ne rentrent pas dans les critères établis par la direction », a estimé Marcelline Gneproust, porte-parole du collectif des 123 agents dénonçant une « irrégularité dans la procédure».

Lauréate au Prix Ebony et international, Mme Gnéproust a indiqué que l’organisation attend « continuer les échanges avec les autorités pour que les départs se fassent dans la dignité ».

Avant elle, Marc Yevou, le porte-parole des syndicats des travailleurs de ce journal à capitaux publics, a appelé les initiateur de ce licenciement ‘’à revoir leur copie’’. « Il y a une irrégularité qui entache la liste de ceux qui partent. Dans 80% des cas figurant sur cette liste, nous sommes dans un licenciement abusif », a-t-il indiqué.

Le porte-parole des syndicats, a rassuré les agents sur les démarches à mener : « Nous syndicats, nous allons jouer pleinement notre partition. Nous allons défendre bec et ongle  nos camarades ».

Avec des bandeaux rouges, des membres du collectif des 123 agents licenciés,  ont organisé au terme de cette AG extraordinaire, un sit-in d’une heure dans l’enceinte du groupe Fraternité Matin pour exprimer leur mécontentement.

Le sit-in qui a sanctionné l’AG

La semaine dernière, la nouvelle société de presse et d’édition de Côte d’Ivoire ( SNPECI), éditrice du quotidien pro-gouvernemental ivoirien, Fraternité Matin a annoncé le licenciement pour motifs économiques de 123 agents dont 11 journalistes.

Ces derniers, selon la direction de l’entreprise devraient effectivement cesser toute activité au sein de ce groupe le mardi 18 décembre prochain.

Mais avant cette cessation définitive d’activités des travailleurs concernés, une réunion d’explications et d’informations est prévue le 11 décembre 2018, à l’inspection du travail avec les délégués du personnel.

Dans une note d’information adressée aux délégués du personnel, la SNPECI justifiait ce licenciement collectif par trois difficultés opérationnelles auxquelles elle est confrontée. Notamment, la dégradation de son outil de production, le niveau pléthorique de son effectif et l’absence d’une vision stratégique clairement définie et acceptée par tous.

Trois critères, à en croire cette note, ont également guidé le choix des travailleurs concernés par ce licenciement. Il s’agit  des emplois à faible valeur ajoutée, les employés peu qualifiés et le personnel en situation particulière (grands malades, longues indisponibilité…).

Dans la mesure où, 98% des travailleurs concernés par ce licenciement ne rentrent pas dans les critères établis par la direction, l’étau se resserre davantage autour de la Direction générale de Fraternité Matin.

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