Point Sur

Concours direct d’entrée à l’Ens de la Session 2014/ La Cnec-Ens dénonce le refus du directeur de l’ENS d’organiser des épreuves orales


  • LES FAITS.
  Ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Gnamien Konan


Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Gnamien Konan

LE VENDREDI 04 OCTOBRE 2014 la rumeur annonce que les épreuves orales du second tour du concours direct d’entrée à l’ENS session 2014, seraient remplacées par des épreuves écrites. Des enseignants-chercheurs qui veulent en savoir davantage, s’adressent tout naturellement à leur syndicat, la CNEC-ENS.

Le LUNDI 06 OCTOBRE 2014, la CNEC-ENS  rencontre le Directeur de la Formation Initiale (DFI)  pour s’informer de la situation. La rumeur malheureusement s’avère juste. La CNEC-ENS  demande au DFI d’approcher le Directeur Général aux fins de convoquer un Conseil d’Enseignement et de Recherche (CER) qui aura pour objet l’analyse de la proposition du DG pour avis.

Le MARDI 07 OCTOBRE 2014, une délégation du bureau rencontre à nouveau le DFI qui lui signifie que le DG maintient sa décision unilatérale de remplacer les épreuves orales par des épreuves écrites. Malgré les observations et les suggestions de la délégation, la direction de l’ENS reste campée sur sa position.

Le MERCREDI 08 OCTOBRE 2014, le bureau de la CNEC-ENS se réunit en urgence pour analyser la situation et décider de la conduite à tenir. Après analyse, le bureau a demande au Secrétaire Général de rencontrer, immédiatement, le DG et lui faire part directement de la proposition du syndicat. Mais toutes les tentatives  du Secrétaire Général pour obtenir une rencontre avec le DG ont échoué : demande d’audience,  appels téléphoniques, SMS. Cette attitude de mépris du DG vis-à-vis de ses collègues enseignants-chercheurs appelle les observations suivantes :

 LES OBSERVATIONS

  • Dans la forme

Le décret no 93-694 du 19 Aout 1993 déterminant les attributions, l’organisation et le fonctionnement de l’Ecole Normale Supérieure en son article 25 stipule : le Conseil d’Enseignement et de Recherche (CER) est chargé d’émettre des avis et recommandations sur toutes questions portant sur le fonctionnement pédagogique et les activités de Recherche de l’établissement. Débattre donc de cette importante question qu’est le changement de la nature des épreuves du second tour du concours d’entrée n’est pas de trop.

Par ailleurs, pour obtenir les sujets des épreuves du deuxième tour du concours, la CNEC-ENS constate que le Service des Examens et Concours (SEC), s’adresse directement à des collègues de leur choix au mépris des usages en vigueur (les sujets sont proposés au SEC via les départements et les sections). Ces agissements qui à l’évidence traduisent une suspicion créent une ambiance malsaine au sein de l’ENS

 

  • Dans le fond

Depuis la création de l’Ecole Normale Supérieure en 1964, les évaluations des concours et des examens quel que soit leur nature comportent des épreuves écrites et des épreuves orales. Chacune de ces épreuves obéit à des préoccupations morales, pédagogiques et scientifiques spécifiques que nul n’ignore.

Au demeurant, comme cela se fait dans toutes les structures objectivement sensibles aux exigences de la démarche qualité qu’impose la mondialisation, l’étape finale de sélection d’un candidat commande que ce dernier soit vu physiquement, entendu et évalué conséquemment. Notre métier ne s’appuie-t-il pas avant tout sur la communication verbale ?

Cela est d’autant vrai que le Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (MESRS) exige dorénavant une phase d’entretien devant un jury, à l’enseignant nouvellement retenu par la Commission Nationale de Recrutement des Enseignants du Supérieur (CNRES).

Conclusion

La CNEC-ENS rappelle à tous que devant les velléités de récupération des concours de l’ENS par la DOREX, elle s’est toujours opposée au regard des textes réglementaires et administratifs qui régissent l’autonomie des Etablissements Publics Nationaux (EPN), notamment l’ENS.

Mais depuis, la CNEC-ENS constate que les enseignants-chercheurs sont l’objet de mépris incessants de la part de la Direction de l’ENS.

La CNEC-ENS invite par conséquent, TOUS les enseignants-chercheurs de l’ENS, au regard de leurs responsabilités académiques et pédagogiques :

  • A la mobilisation,
  • Et a l’écoute des mots d’ordre à venir.

Camarades, pour la défense de nos intérêts communs, unis et solidaires, nous gagnerons !

Le Secrétaire général de la Cnec-Ens.

Dr. N’Guessan Kouamé

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