Récusation de Gnamien Konan et Yasmina Ouegnin : Quand le Rdr et le Pdci donnent raison à Laurent Gbagbo

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 6-4-2017) Ainsi donc les députés Gnamien Konan et Yasmina Ouégnin ne seront pas membres du Bureau de l’Assemblée Nationale comme le veut le fonctionnement de cette auguste institution, parce que récusés par le Rdr et le Pdci qui croient ainsi régler leurs comptes à ces personnalités politiques pour leur outrecuidance.

Leur crime ? Avoir joué pleinement le jeu démocratique en usant de leur liberté de penser et d’expression dans un pays où le pouvoir ne s’accommode que de flatteries, flagorneries et boniments.

Et ce qui est bien amusant dans cette histoire, c’est la similitude qu’il y a entre cette attitude des puissants du moment et celle de Laurent Gbagbo qui, alors Président de la République et à l’occasion de la formation de gouvernements élargis à l’opposition d’alors, se plaisait à récuser des cadres de l’opposition proposés par leurs partis respectifs. Cadres qu’il jugeait apparemment irrévérencieux à son égard. Ce qui d’ailleurs ne manquait pas de faire rougir ceux du Rdr et du Pdci qui s’adonnaient, à cœur joie, à une campagne de diabolisation de l’ex-Président.

Aujourd’hui ce qui nous est donné de voir de la part de nos donneurs de leçons d’hier donne raison à Laurent Gbagbo. Curieux de la part de personnes se réclamant houphouëtistes. Et c’est en cela que je rejoins le ministre Alain Lobognon pour dire que Félix Houphouët-Boigny ne ferait jamais ça. Car l’houphouëtisme vrai, celui dépourvu de toute hypocrisie, opportunisme, mercantilisme et exploitation politiciennes est dialogue, inclusion, partage et main tendue même à l’adversaire le plus farouche.

Oui, Houphouët-Boigny, ce cerveau politique de premier ordre était conscient que la politique menée dans l’émotion, l’orgueil, l’amour propre, l’esprit de vengeance, l’exclusion, en un mot la haine, conduit inéluctablement à la perdition. Et ce n’est pas l’ex-Président Henri Konan Bédié qui dira le contraire.

Abi-Daman Koné

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