Commémoration de la Journée mondiale contre la peine de mort / l’Acat plaide pour l’abolition de la terreur dans l’espace Cedeao


La 12 e édition de la Journée mondiale contre la peine de mort a été marquée, en Côte d’Ivoire, le vendredi 10 octobre 2014, par une conférence publique prononcée à l’Ensea (Ecole nationale de statistique et d’économie appliquée) de l’université Félix Houphouët-Boigny de Côte d’Ivoire.

De part et d’autre de la modératrice, les Professeurs Yéo à sa droite et Paul Angaman à sa gauche.

De part et d’autre de la modératrice, les Professeurs Yéo à sa droite et Paul Angaman à sa gauche.

Co-animée par les Professeurs Yéo du Mouvement des peuples pour l’apprentissage des Droits humains-Côte d’Ivoire et Paul Angaman, président de l’Acat (Actions des chrétiens pour l’abolition de la torture), cette conférence avait pour thème principal, ‘’La peine de mort en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest : Etat des lieux et perspectives’’.

Pour le président de l’Acat, la peine de mort est d’origine ancienne, mais malheureusement, jusque-là, elle n’a pas pu arrêter les crimes. A juste titre, il a mis en garde contre le recours à la terreur comme solution à l’indiscipline.

D’autant que, selon lui, cette stratégie conduit sur le long terme à la rébellion. Pour lui, en effet, « l’Homme est sacré ». C’est pourquoi il conseille de ne pas désespérer de lui. Car, il peut tendre à à la perfection à tout moment.

Faut-il le rappeler, voilà maintenant 12 ans que l’Onu a décrété le 10 octobre comme Journée mondiale contre la peine de mort. Une occasion pour les organisations des Droits de l’Homme de sensibiliser sur la nécessité de bannir la terreur comme stratégie politique.

Le constat général aujourd’hui, est que la tendance est à l’abolition de la peine de mort. Ainsi, dans le monde 140 pays ont aboli la peine de mort en droit ou en fait. En Afrique, 17 pays sur 54 sont abolitionnistes de droit et 19 n’exécutent plus de condamnés.

En Afrique de l’Ouest, dans l’espace Cedeao, seuls 3 pays sur 16 appliquent encore la peine de mort. D’où les raisons d’espérer. D’ailleurs l’un des trois, notamment la Guinée, depuis septembre 2014 a décidé de rejoindre le mouvement abolitionniste.

Idrissa Konaté

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