Cérémonie de dédicace : Assalé Tiémoko et Francis Taky ont encore frappé #Littérature

 »Symphonies des canons » de Francis Taki…

CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 11-6-2016) Il y avait du beau monde le samedi 11 juin 2016 à l’Espace Cristal de Marcory. Deux journalistes du journal d’investigation l’Eléphant Déchaîné procédaient à cet endroit, à la présentation et à la dédicace de leurs œuvres littéraires.

Dénoncer l’injustice d’où qu’elle vienne et l’ensemble des tares de la société ivoiriennes, critiquer les sous cultures qui émergent dont certains en font l’apologie comme s’il s’agissait de valeurs à perpétuer. Voilà ce que les journalistes Assalé Tiémoko et Francis Taky ont transcrit par la satire, dans leurs différents ouvrages qui viennent de paraitre aux Nouvelles Editions Balafon (NEB).

Faux modèles, chroniques des valeurs égorgées, est l’œuvre du fondateur et directeur général du journal d’investigation l’Eléphant Déchaîné. Juriste de formation et journaliste de profession, Assalé Tiémoko qui a passé 12 mois de sa vie en prison sous l’ancien régime pour avoir dénoncer des sous-cultures en émergence, a dit au cours de cette cérémonie, ne pas pouvoir se taire face à l’injustice.

Faux modèles, chroniques des valeurs égorgées, est donc l’ouvrage qui pointe du doigt les raccourcis, la tricherie, les pots-de-vin, les dessous de tables, le goût du gain facile, le népotisme ainsi que tous ceux qui sont passés maîtres dans l’art de la ruse et la roublardise pour réussir. L’autre ouvrage, Symphonie des canons, est celui de Francis Taky.

L’auteur est aussi juriste de formation, journaliste de profession et rédacteur en chef de l’Eléphant Déchaîné. Symphonie des canons est un titre évocateur, en ce qu’il associe des mots opposés, un oxymore qui indique, si besoin en était encore, que la Côte d’Ivoire est en pleine mutation, en pleine contradiction. Une contradiction douloureuse pour laquelle les Ivoiriennes sont obligés d’esquisser des pas de danse macabres, dans une symphonie qui, au lieu d’être doucereuse, joyeuse, belle et attirante, se fait au bout des canons. Faut-il continuer sur cette lancée qui abandonne totalement le chemin du développement, pour dénaturer, déstructurer, détruire l’existant que l’on a déjà du mal à entretenir ? Voilà la préoccupation de Francis Taky.

Dans une société aussi mélangée et en manque de références, qui mieux que l’ambassadeur Georges Ouégnin, fidèle compagnon du père fondateur, aurait pu parrainer cette cérémonie de dédicace ? En tout cas, présent à cette auguste présentation en tant que parrain, celui-ci n’a pas tari d’éloges à l’endroit du patron de l’Eléphant Déchaîné.

… et  »Faux modèles » d’Assalé Tiémoko ont été officiellement présentés et dédicacés.

« Assalé Tiémoko est un homme révolté contre toutes les formes d’injustice, à ce titre il est qualifié de digne fils du président Félix Houphouët-Boigny. C’est un homme de paix, je suis fier de lui », a affirmé l’ambassadeur Georges Ouégnin dont on découvert la culture littéraire à cette occasion. Cette cérémonie qui a vu la participation de plusieurs personnalités, a été riche en révélations. L’une d’elles a particulièrement ému l’auditoire.

Il s’agit de celle du Colonel Tibé Bi Balou. Arrivé à la Maca peu après Assalé Tiémoko. Celui-ci sera informé par les gardes pénitenciers sur le sort d’un prisonnier qui serait seul dans sa cellule. De fermes consignes auraient été données pour que ce prisonnier soit seul, qu’il n’ait aucune visite et qu’il meurt asséché là. D’après le colonel Tibé, il aurait demandé le nom du fameux prisonnier. On lui a dit qu’il s’agissait du journaliste Assalé Tiémoko.  C’est alors qu’il ordonna : «  mettez-moi avec lui, c’est avec lui que je veux être ». Voilà comment les deux hommes se sont connus et depuis, ils ne se quittent plus.

Assalé Tiémoko voulait embrasser la profession d’avocat après ses études de droit. Au concours de la magistrature il fut recalé pour n’avoir pu débourser la somme de 3 millions Fcfa. Quand il en parle, c’est avec un brin de regret dans la gorge. Mais le bâtonnier de l’ordre des avocats, Me Claude Menthenon, qui fut l’avocat d’Assalé lors de son procès, a pris  la parole publiquement au cours de cette cérémonie pour saluer l’œuvre de cet avocat hors pair qu’est le journaliste Assalé.

Selon Me Menthenon le travail d’avocat que fait Assalé dépasse de loin le sien propre, lui qui totalise 25 années de pratique. Fier de lui, le praticien du droit a promis défendre Assalé Tiémoko quelle que soit la situation dans laquelle il pourrait se retrouver dans l’exercice de son métier. Notons que la représentante de l’éditeur a fait savoir que le slogan des Nouvelles Editions Balafon (NEB), c’est ‘’faire la promotion de la culture par le livre’’.

Pour NEB, il s’agit de faire en sorte que tout Sachant ne meurt point avec son Savoir. Faut-il le souligner, la double cérémonie de présentation et de dédicace des ouvrages de nos confrères s’est achevée par un somptueux cocktail.

Idrissa Konaté

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