CENTRAFRIQUE: Un casque bleu tué à Bangui en marge de violences intercommunautaires


Un officier pakistanais de la mission de l’ONU en Centrafrique a été tué au cours d’une embuscade, jeudi soir à Bangui. Par ailleurs, des violences intercommunautaires ont fait au moins sept morts dans la capitale centrafricaine.

Après plusieurs semaines de calme relatif, la violence est de retour à Bangui Jeudi 9 octobre, des violences intercommunautaires ont fait au moins sept morts et plusieurs dizaines de blessés dans la capitale centrafricaine, provoquant de nouveaux déplacements de populations. Alors que les tirs avaient cessé à la tombée de la nuit, une patrouille de la mission de l’ONU en Centrafrique est tombée dans une embuscade.

Le convoi onusien a été attaqué par des hommes armés non identifiés dans le quartier de PK11, à Bangui. Un casque bleu est mort et huit autres ont été blessés, dont un grièvement, a indiqué l’ONU. Le soldat tué est un officier pakistanais, les blessés appartiennent aux contingents du Pakistan et du Bangladesh opérant au sein de la Minusca. C’est la première fois qu’un casque bleu est tué en Centrafrique depuis le déploiement de la force de l’ONU le 15 septembre.

Une attaque « inacceptable », selon l’ONU

Le secrétaire général de l’ONU s’est déclaré « consterné » par cette attaque. « De tels actes contre ceux qui travaillent à la paix et la sécurité en République centrafricaine sont totalement inacceptables », a indiqué Ban Ki-moon dans un communiqué. Il a « appelé toutes les parties à s’abstenir de toute violence ». « Une solution politique globale représente la seule manière de parachever avec succès la transition du pays et de ramener de façon durable la paix et la stabilité en République centrafricaine », conclut-il.

Le représentant spécial de l’ONU et chef de la Minusca, le général Babacar Gaye, avait auparavant « condamné dans les termes les plus forts » cette attaque. Il a rappelé que « la Minusca s’est déployée dans le pays à la demande des Centrafricains pour appuyer leur processus de transition, pour protéger les civils et les droits de l’Homme et pour aider à la restauration de l’État ». « Les responsables devront répondre de leurs actes et être traduits devant la justice », a affirmé le général Gaye. Créée en avril par une résolution du Conseil de sécurité, la force onusienne doit compter à terme 12 000 soldats et policiers.

Les affrontements de ces derniers jours sont les plus violents depuis des mois, a déclaré Peter Bouckaert, directeur de la division urgences de Human Rights Watch. L’insécurité et des menaces ciblées ont contraint la Croix-Rouge et plusieurs ONG à suspendre leurs opérations d’aide aux blessés et d’évacuation des corps.

Avec AFP et Reuters

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