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Brice Hortefeux a déclaré qu’il souhaitait que Nicolas Sarkozy soit candidat à la tête de l’UMP


brice-hortefeux1Janvier 2012. A des journalistes qui l’interrogent sur son avenir en cas de défaite à la présidentielle, Nicolas Sarkozy lance, rieur : « Vous voulez que je fasse quoi ? Que j’anime la section de l’UMP ? Entre le carmel et l’UMP, je choisis le carmel, parce qu’eux, au moins, ils ont l’espérance ! » Il y a quelques mois, devant des élus, il se faisait plus cinglant encore, moquant un Jean-François Copé devenu « radioactif » : « L’UMP, c’est un ventilateur à merde. Si tu rentres dans la pièce, t’es éclaboussé. » La « petite politique », promis, on ne l’y reprendrait plus : « J’ai pas envie, pas envie, pas envie ! » Mais l’affaire Bygmalion est passée par là, qui laisse l’UMP décapitée et le contraint à revoir ses plans pour préserver ses chances pour 2017. « Je vais être obligé d’y aller », confiait Sarkozy la semaine passée, pas ravi de devoir accélérer son retour et mettre entre parenthèses sa vie de conférencier, faite de « cartes postales » avec les grands de ce monde, comme Vladimir Poutine lundi, en marge des concerts de Carla. « C’est vraiment pas le bon timing », ajoutait-il, lui qui avait plutôt 2015 pour horizon.

Ce week-end, avant de décoller pour Moscou, il a calé avec son ami Brice Hortefeux les prémices de ce come-back, dont l’UMP n’est à ses yeux qu’un passage obligé. C’est donc avec son aval qu’Hortefeux a souhaité, dans « le Monde », qu’il soit candidat à la tête de l’UMP lors du congrès de l’automne. Ces jours-ci, c’est toute la sarkozie qui est montée en rappel, de façon concertée, pour l’exhorter à sortir de sa vraie-fausse retraite, « pour la France » : Claude Guéant, Nadine Morano, Christian Estrosi ou Geoffroy Didier qui invoque des « circonstances historiques ».
Plus prosaïquement, Sarkozy n’entend pas laisser les clés du parti tomber entre des mains ennemies. L’appel d’Hortefeux est aussi un tir de semonce à François Fillon et Alain Juppé, deux rivaux potentiels chargés avec Jean-Pierre Raffarin de jouer les « papes de transition » à l’UMP. « Il a conscience que, s’il ne va pas au congrès, la page Sarko peut se tourner », analyse un ex-conseiller de l’Elysée, à qui le sondage Ifop publié par « Valeurs actuelles » n’a pas échappé (28 % des sympathisants UMP préfèrent Sarkozy pour l’UMP, talonné par Juppé, à 26 %).

C’est cet été que l’ancien président devrait prendre sa décision définitive et peaufiner ses plans. Selon ses amis, il ne devrait rien dévoiler avant la rentrée. « Il faut laisser dégorger l’affaire Bygmalion », relève l’un. « Et il n’a pas envie de fiche ses vacances en l’air », rigole un autre. Mais pas question de revenir pour gérer l’intendance. « Il ne va pas s’installer au siège, rue de Vaugirard, s’occuper des secrétaires nationaux et faire des meetings comme Copé. Il choisira un secrétaire général dans la jeune génération pour s’occuper du quotidien », prophétise un sarkozyste, qui l’imagine déjà aux commandes d’une UMP transformée en machine de guerre, voire à la tête d’un parti élargi à d’autres formations avec, qui sait, un nouveau nom…

De notre correspondante Maty G Fanny avec Europe 1

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