Bouaké /Lutte contre le Vih Sida : Une étude révèle un fort taux de prévalence chez les personnes mariées


Bouaké 04-05-2017 (lepointsur.com) Soumis à la présentation d’une thèse pour corroborer leurs huit années d’études universitaires, Pouho Pehé André Thibaut et Touré Ibrahima, deux impétrants de l’Unité de formation et de recherche des sciences médicales et pharmaceutiques de l’Université Alassane Ouattara ont réussi avec brio cette épreuve avec la mention très honorable de la part d’un éminent  jury dont le Professeur N’dhatz Sanogo, ex- directeur de l’UFR des Sciences médicales, directrice générale de l’Institut national de formation des agents de santé (Infas).               Cette cérémonie de présentation de thèse qui  a eu pour cadre le Lycée Américain, site abritant ladite UFR a enregistré un parterre d’invités. Parents, amis et connaissances n’ont pas voulu se faire conter cet important événement pour la carrière de leurs proches.  »Prévalence de l’infection du VIH à Bouaké:Études bibliographiques  », le thème soumis à l’étude du premier impétrant, a été l’occasion pour Pouho Thibaut de faire la synthèse de plusieurs travaux réalisés par ses devanciers.

Il ressort ainsi de ces travaux que la prévalence de l’infection du VIH a connu ces dernières années une forte progression chez certaines classes sociales notamment les Mariés et les célibataires.

En effet, cette étude  montre qu’en 2013, le taux de prévalence des personnes infectées se situait entre 13 et 16% pour les personnes mariées et 30 à 40% pour les célibataires. Par contre en  2016, cette étude révèle une nette progression de ce taux avec 60% au niveau des personnes mariées et 30% chez les célibataires.

A côté de cette classe sociale, les jeunes, toujours selon les révélations de Pouho Thibaut sont les plus exposés au risque d’infection. 3,7% des personnes de 15 à 49  ans sont infectées avec une tranche d’âge de 15 à 24 qui sont  les plus atteintes.

Aussi,l’analphabétisme de cette dernière classe d’âge selon l’impétrant serait l’un des facteurs de ces risques d’infection. C’est pourquoi, il recommande au gouvernement  la mise en place d’une politique de sensibilisation tenant compte des réalités sociales. « Toutes les documentations servant à faire la sensibilisation des couches analphabètes ont été rédigées en français.Cette  situation exclu du coup les analphabètes qui n’ont aucune chance de connaître les modes de prévention de la maladie », a justifié Pouho avant de suggérer d’autres méthodes à but communautaire.

Une suggestion qui épousera l’assentiment du jury présidé par l’éminent Professeur Ndhatz Sanogo assisté des professeurs Kra Ouffouet, Ouattara Brahima et de Bamba Vafondo.

Le deuxième impétrant, Touré Ibrahim, a quant à lui exposé  sur le thème :  »Vécu social des personnes vivants avec le VIH suivies au CHU de Bouake ‘‘. Il s’agissait pour cet impétrant de montrer les réalités sociales auxquelles sont confrontées certains patients de ce centre hospitalier universitaire.

La mise en place d’une politique de lutte contre la stigmatisation de ces patients et leur intégration dans la société ont été entre autres quelques recommandations faites par Touré Ibrahima.

Après avoir  réussi à convaincre le jury par la qualité de leurs travaux, les deux impétrants ont prêté  le serment d’Hippocrate faisant du coup leur admission dans le corps médical. Les désormais Dr Pouho et Touré se sont engagés  à  se mettre au service sanitaire de l’indigent tout au long de leur nouvelle carrière.

Simon Debamela, correspondant

 

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