Bouaké /Droits des Enfants en Situation de Handicap : Des acteurs plaident pour une éducation inclusive


Bouaké, 10-07-2017 (lepointsur.com) Victimes de préjugées, voire stigmatisées, les personnes en situation de handicap éprouvent d’énormes difficultés pour leur intégration sociale et professionnelle. Une situation qui a amené des organisations à penser à une nouvelle stratégie de sensibilisation. L’approche sur la Réadaptation à Base Communautaire (RBC)  était au centre d’un atelier de renforcement des capacités  le mercredi 5 juillet 2017, à la salle de conférence de la Cathédrale Sainte Thérèse de Bouaké.

Une vingtaine d’acteurs des organisations de la société civile  impliqué dans le domaine du handicap ont pris part à cette séance de formation sur les droits des enfants. A l’initiative de l’Ong Dignité et Droits pour les Enfants en Côte  d’Ivoire (DDE-CI)  en collaboration avec le bureau de la Caritas ,cette rencontre selon Marc Ghislain Kouassi ,coordinateur du projet , a pour objectif de  sensibiliser ces acteurs sociaux  à  appréhender les difficultés auxquelles font face les personnes en situation de Handicap afin de mieux les orienter sur les défis qui sont les leurs.

Défis, qui selon  lui, consiste à les organiser et faire un plaidoyer pour amener l’Etat à se pencher sur une meilleure intégration des handicapés. »La Réadaptation à Base Communautaire est une stratégie de développement pour la réhabilitation, l’égalisation des chances et l’intégration sociale, la réduction de la pauvreté » a fait savoir le coordinateur du projet d’appui aux enfants en situation de handicap de la DDE-CI. Pour lui, les personnes en situation de handicap sont confrontées  à trois types de barrières à savoir les barrières physiques ou environnementales se traduisant par l’indisponibilité de certaines infrastructures qui ne favorisent pas l’accès aux handicapés; les barrières comportementales liées aux préjugés sur les handicapés dans la société ; les barrières institutionnelles.

Des barrières qui selon devraient être brisées  par la société de manière à permettre à ces handicapés de  jouir de leurs droits. Lesquels droits se résument à la santé, l’éducation, les moyens de subsistance, le social et leur autonomisation. Cette séance de renforcement de capacités a été aussi l’occasion pour le chef de bureau de la Caritas, le père Achille Apovo  de faire une communication sur l’état d’encadrement éducatif des enfants mal voyants à Bouaké.

Il ressort d’ une étude que 10 enfants sur 20 identifiés ont pu bénéficier d’un suivi éducatif. Au moins 4 parmi ces enfants ont pu suivre régulièrement ces cours et un enfant a pu intégrer à ce jour l’Institut national des aveugles d’Abidjan. Au terme du séminaire, les participants ont relevé des difficultés. Notamment l’absence de classe préparatoire et spécialisée pour personnes handicapées à Bouaké, Et aussi le manque d’encadreur spécialisés dans les écoles. Aussi ont- ils plaidé auprès de l’État pour que des moyens ou des infrastructures sociales soient rapidement mis à la disposition des villes de l’intérieur tel Bouaké qui enregistre selon le dernier recensement plus de 12000 personnes en situation de handicap.

Simon Debamela, à Bouaké

 

 

 

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