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Belle performance économique : La Côte d’Ivoire peine encore dans la mise en place d’une croissance inclusive #Richesses


CIV-lepointsur.com (Abidjan, le 29-8-2016) Tous les indicateurs économiques sont unanimes quant à la croissance affichée par l’économie ivoirienne, depuis la réélection d’Alassane Ouattara pour son second mandat. L’agence de notation financière Moody’s est l’une des dernières en date à reconnaître cet état de fait. Selon une publication de Jeune Afrique, celle-ci conserve la note Ba3 qu’elle avait attribué à la Côte d’Ivoire en novembre 2015.

Cette note fait suite à celle attribuée par Fitch, une autre agence de notation qui, au cours du mois de juin 2016, avait déjà conservé sa propre évaluation sur la performance économique du pays. La note de Moody’s a surtout été motivée par les perspectives économiques soutenues par une croissance de plus de 8,5% attendue en 2016.

Selon la revue annuelle de Moody’s, l’embellie économique de la Côte d’Ivoire se justifie surtout par un intérêt pour les bailleurs de fonds à soutenir son économie à travers des investissements, mais aussi et surtout par la  volonté du pays de diversifier ses secteurs d’acteurs, en plus des filières traditionnelles. En ligne de mire, une accélération des secteurs miniers et des hydrocarbures.

Une embellie économique en déphasage avec le niveau de pauvreté des populations

Malheureusement, les belles performances économiques enregistrées, ne sont pas ressenties au niveau de nombreux ménages où s’offrir les trois repas du jour reste encore un luxe. Mieux, le chômage bat son plein malgré la promesse du gouvernement de créer plus d’un million d’emplois depuis 2012 qui ne se limite qu’au niveau du secteur informel.

« Sur dix nouveaux entrants sur le marché du travail, seuls quatre trouvent un emploi et un seul dans une entreprise dûment enregistrée », note M’Baye Babacar Cissé, coordonnateur des Nations Unies en Côte d’Ivoire.

Contrairement à ce que laissent penser les statistiques officielles sur la hausse du revenu mensuel des actifs (40 000 Fcfa à 84 000 Fcfa), la réalité est toute autre sur le terrain. D’autant que la situation de beaucoup de pauvres demeure inchangée.

Idrissa Konaté

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