Athlétisme/ Marie Josée Ta Lou, hisse le drapeau ivoirien dans le ciel de Brazza #sport

Abidjan, 15-9-15 (lepointsur.com)-Elle ne fait pas de bruit. Mais elle travaille beaucoup. Elle est surtout consciente de sa valeur naissante. La jeune ivoirienne, Marie Ta Lou a survolé la piste de Brazzaville. Elle a servi du Usan Bolt à ses adversaires.

Un démarrage au super sans plomb, une course soutenue, régulière. « Que d’émotion, j’ai pas de mots pour décrire la joie qui m’inonde en ce moment. Je suis médaillé d’or au jeux africains de Brazzaville avec un nouveau record personnel et un nouveau record du championnat 11s02. » Explose la jeune sprinteuse ivoirienne, recouverte du drapeau tricolore orange-blanc-vert sur la piste.

Elle court le relais 4×100m mardi 15 septembre 2015, et se prépare pour les 200 m qui commencent mercredi 16 septembre 2015.
Il y a des chances des médailles pour la Côte d’Ivoire. Notamment sur les 200 m. Marie Ta Lou a manqué de peu la finale mondiale en Chine sur la distance. Elle est dans le top mondial. Elle revient de Berlin et de Zagreb pour deux world challenge où elle a terminé 2e malgré le mauvais climat (15 degré avec la pluie.)

Elle est en pleine possession de ses moyens physiques, malgré la fatigue. Mais dit-elle, « là, je dois représenter mon pays. »
Le pays, la Côte d’Ivoire, elle l’a dignement représenté. Elle l’a couvert d’Or. Une remarquable performance. Une première étape, en attendant les deux courses à venir, le 4x100m et surtout les 200 m. Au pays maintenant, de se préparer à renvoyer l’ascenseur aux athlètes. À tous les athlètes. Aller au-delà des primes olympiques dérisoires de 25.000 FCFA attribuées aux sélectionnées. « Je ne prendrai pas cette prime. C’est un manque de respect pour les athlètes. » S’énervait récemment une internationale.

Vendredi 11 septembre 2015, les sélectionnés ivoiriens ont menacé d’arrêter la compétition. Les capitaines se sont retrouvés. Au sortir d’une longue réunion, ils ont convenu de mettre l’intérêt supérieur du pays au dessus de leurs revendications. « Nous faisons 18 jours de compétition et les autorités ivoiriennes ont décidé de nous payer que 10 jours. Soit 250.000 F. En plus, pour les tenues, ce n’est pas affaire. Ça fait vraiment honte pour la Côte d’Ivoire. Plus grave, les représentants du ministre des Sports nous disent que les bons pour les équipements sont encore en traitement chez le fournisseur à Abidjan.« 

En fait, tout pour démoraliser les athlètes. Mais il en faut plus. Marie Josée Ta Lou, Meité Ben Youssef (Médaille d’or sur 100 m en 10″04), Koffi Hua Wilfred (Bronze), les handballeuses et handballeurs, l’équipe féminine de football (en course) et Fatima Dosso (Sports paralympiques , Argent sur 100m) ainsi que les Judokas montrent tous, un sens aigüe de patriotisme. Et font flotter le drapeau ivoirien dans le ciel de Brazzaville.

Sur la page facebook de Fernand Dedeh Tagro

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