Politique

Assassinat du Gl Robert Guéi/ Enfin, l’ouverture du procès #civ


– Reporté au 21 janvier 2016

Abidjan, 12-12-15 (lepointsur.com)-Le procès des 22 prévenus dans l’assassinat du général Robert Guéi démarré, jeudi 17 décembre 2015, lors d’une audience présidée par le juge Dembélé Tahirou, à la Cour d’Appel du palais de Justice d’Abidjan-Plateau a été reporté au 21 janvier 2016, à la salle d’audience de l’Etat-Major.

Me Singo Tia au micro des confrères de la presse étrangère

Me Singo Tia au micro des confrères de la presse étrangère

Quelques présumés coupables dans le box des accusés.Ph.Dr

Quelques présumés coupables dans le box des accusés.Ph.Dr

Cette ordonnance de renvoi s’explique par le fait de  l’absence de 3 des 22 prévenus. « Il y a des formalités à remplir pour qu’on les juge. Ce sera soit par contumace », a révélé Me Singo Tia Paul Oumar avocat des ayants-droits de la famille Robert Guéi. En retour, la même ordonnance sera remise aux avocats pour « organiser leur défense », avant l’audience du 21 janvier 2015.

Pour cette première étape de l’audience, l’avocat de la famille de Guéi Robert s’est dit heureux. « J’ai porté plainte en 2012, trois ans après, je suis devant un juge pour un procès, je félicite le Président de la République qui a permis que ce procès ait lieu. C’est le signe que la Côte d’Ivoire avance et j’espère que la vérité va éclater», a soutenu Me Singo Tia Paul Oumar.

Pour l’avocat de la Défense, Me Dirabou Mathurin,  les prévenus Séka Séka et Dogbo Blé nommément cités dans l’ordonnance lue par le greffier « ne sont pas responsables » de ce qui leur est reprochés dans les faits.  « Je fais confiance en notre justice et elle sera bien rendue », a-t-il indiqué.

Une forte présence des forces de l’ordre

Les alentours du palais de justice du plateau étaient bouclés par de forts détachements des forces de l’ordre, police et gendarmerie. La présence de ces forces étaient visible tant dans l’enceinte du palais qu’à l’intérieur de la Cour d’Appel où, une foule immense avait pris place.

Dans la salle,  on a pu apercevoir quelques visages bien connus de la famille politique (UDPCI) du général Robert Guéi, notamment le ministre Albert Flindé,  3ème vice-président de l’UDPCI chargé de la stratégie et des relations extérieures, par ailleurs Conseiller spécial du Président de la République chargé de la formation professionnelle et de l’emploi, Mme Dié Bonao Céline (ex-présidente nationale des femmes)…,la famille biologique, dont Guéi Ruffin, Mireille Guéi, Alain Guéi…, ainsi que des proches, connaissances et amis qui ne voulaient pas se faire raconter ce procès à tout le moins historique.

Et pour cause, le général Gueï, alors âgé de 61 ans, avait été assassiné à Abidjan avec son épouse, des membres de sa famille et de sa garde rapprochée, ainsi que certains militaires de sa résidence dans des circonstances non élucidées. Mais le camp Gbagbo a toujours récusé la responsabilité de ces meurtres. C’est donc, la première fois qu’en Côte d’Ivoire, le procès d’un ancien chef d’Etat s’ouvre dans un tribunal.

 

Kpan Charles

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