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Après le PND 2016-2020/Ce que les investisseurs locaux et étrangers attendent des autorités ivoiriennes


Duncan BONAbidjan-19-05-16 (lepointsur.com) Débutée  le mardi 17 mai  2016 à la représentation française de la Banque mondiale à Paris, la table ronde du Groupe Consultatif pour le financement du PND 2016-2020, initiée par les autorités ivoiriennes a  pris fin mercredi 18 mai 2018. Organisée pour récolter  auprès des partenaires au développement 4425 milliards FCFA au titre du secteur public, l’Etat de Côte d’Ivoire n’a pu atteindre les 30 000 milliards de francs attendus.

Les autorités ivoiriennes caressaient le secret espoir de  garantir le succès de cette opération. Pour autant, le chef du gouvernement ivoirien Daniel Kablan Duncan s’est fait  accompagner de 15 ministres. Ainsi, ont-ils  présenté pendant deux jours (mardi et mercredi) le PND  aux bailleurs de fonds multilatéraux et au secteur privé. Malheureusement, les engagements obtenus n’atteignent pas les quelque 30 000 milliards de francs CFA sollicités. Ce revers, traduit-il le manque d’attractivité du climat des affaires en Côte d’Ivoire ? Pas, si sûr, mais… Encouragées par un taux de croissance annuel moyen de 9% depuis 2012, les autorités ivoiriennes étaient arrivées très confiantes sur les bords de la Seine. En dépit de cette déconvenue, elles  comptent maintenir ce rythme.

Faut-il le rappeler, l’objectif  du gouvernement ivoirien était d’accélérer le développement afin de hisser la Côte d’Ivoire, d’ici cinq ans, parmi les 50 premières économies du monde. Contrairement à la première journée qui avait suscité beaucoup d’espoir, où la Banque Islamique de Développement (BID) a annoncé un financement à hauteur de 463 milliards Fcfa, la seconde journée a été moins porteuse. Le secteur privé, moins généreux n’a pas répondu aux attentes des autorités ivoiriennes. En effet, les investisseurs privés  ne se sont engagés  que sur la moitié de ce que sollicitait le gouvernement ivoirien, qui leur demande de financer les deux tiers de son plan quinquennal. Kablan Duncan et son équipe ne se décourage pas pour autant.

 

Le ministre du plan et du développement Nialé Kaba s'entretenant avec un partenaire privé. Ph. Dr

Le ministre du plan et du développement Nialé Kaba s’entretenant avec un partenaire privé. Ph. Dr

Ils espèrent obtenir d’autres promesses lors des discussions à venir.  Au cours des échanges avec les partenaires au développement, le Chef du Gouvernement a rappelé la ferme volonté des autorités ivoiriennes de faire du secteur, le fer de lance du développement du pays avec pour mission de mobiliser 62% des 30.000 millions du PND 2016-2020. Pour rassurer les partenaires, En guise d’assurance, Daniel Kablan Duncan a promis que le Gouvernement s’engage à maintenir la stabilité de tous les contrats en cours, réaffirmant l’ouverture et la libre concurrence afin de booster le développement. A l’analyse, les faibles promesses obtenues de la part du secteur privé semblent traduire les attentes d’un climat des affaires moins attractif. De sources dignes de foi,  les investisseurs locaux comme étrangers demandent  aux autorités ivoiriennes de simplifier la fiscalité et de mettre fin à la corruption.

Les 4425 milliards FCFA représente le gap de financement sur un montant global d’investissement de 30.000 milliards Fcfa d’investissements dont 63% incombent au secteur privé et 37% au secteur public. Le PND 2016-2020 portera sur 5 points essentiels. Notamment, le renforcement de la qualité des Institutions et de la bonne gouvernance, l’accélération du  développement du capital humain et du bien-être social, l’accélération de la transformation industrielle de l’économie par l’industrialisation, le développement des infrastructures et l’intégration régionale et la coopération internationale. Dans le cadre de cette réunion qui a lieu à la représentation de la Banque Mondiale en France, les participants ont eu droit à une journée des investisseurs, le mercredi 18 mai 2016.

EKB

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