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Sur 1961 clandestins Burkinabés recensés dans une forêt libérienne / 68 ressortissants en prison à Monrovia


Lors du dernier sommet du TAC, les autorités Burkinabés avaient demandées l’aide de leurs homologues ivoiriens pour résoudre la question des infiltrations de leurs ressortissants dans des forêts libériennes. Près de deux mois après ce sommet,  des sources proches de la Mission des Nations Unies au Liberia (MINUL) et confirmée par le délégué consulaire du Burkina Faso à Blolequin, Dianda Ousmane,   indiquent que des ressortissants Burkinabés au nombre de 68 mis aux arrêts dans une forêt libérienne, sont en prison dans la capitale Libérienne, Monrovia depuis le mois de Août 2015. 1961 autres clandestins toujours de nationalité Burkinabée ont été recensé par les autorités libériennes dans la forêt de B’Hai dans la région de Grand Gedeh  dans l’Est de ce pays voisin.

Cet exode de clandestins vers les forêts libériennes,  a commencé  depuis l’annonce par le gouvernement Ivoirien du déguerpissement des clandestins des forêts classées et  autres parcs nationaux. Ces derniers cherchent donc par tous les moyens de nouvelles terres pour continuer leurs activités champêtres. Ainsi, des occupants du parc National du Mont Péko, des forêts classées de Guézon, Goin-Debe et Scio dans le département de Duékoué et Cavally ainsi  que de grands exploitants venus de divers horizons du pays (Soubré, Meagui, San-Pedro…) ont mis les pieds en territoire Libérien. Et ce avec l’aide de certains autochtones ayant de la famille de part et d’autre de la frontière. Ces fossoyeurs dont certains sont des hommes du tristement Amadé Oueremi n’ont pas hésité à se faire la guerre pour étendre leur hégémonie dans les forêts Libériennes qu’ils ont investies.

Selon des informations, c’est une  bande de terre libérienne coincé en territoire ivoirien avec une forêt primaire que des personnes pour la plupart des Burkinabés ont   infiltré avec femmes et enfants.

«Nos parents ont aidé des clandestins à s’y installés moyennant l’argent alors qu’ils savent que c’est en territoire libérien. Les infiltrés ont crée des barrages et c’est  ce qui a poussé les libériens à saisir leurs autorités»,  raconte sous l’anonymat un habitant de la sous-préfecture de Bakoubly.

Le délégué consulaire du Burkina Faso à Blolequin, Dianda Ousmane, nous a confirmé la présence de ses compatriotes dans cette forêt libérienne. « Nous avons à plusieurs reprises sensibilisés nos compatriotes et nous les avons invités à quitter les lieux lorsque les autorités nous ont informé de leur présence. Nous avons aussi fait passer le message à nos collègues délégués consulaires de Soubré, San-Pédro, Méagui et Sassandra les principales zones d’origines des compatriotes qui vont dans cette forêt afin de mettre fin à cet exode qui peut mettre à mal la cohésion sociale et créer des conflits», explique-t-il. Avant de souligner que deux des 68 prisonniers ont été libérés le mercredi dernier sans donner plus de détails.

Il faut préciser  que contrairement aux autres localités frontalières de l’ouest où le fleuve Cavally et des rivières font office de frontière naturelle, la frontière entre la sous-préfecture de Bakoubly dans le département de Toulepleu et celle de la ville de Pehe-Kanouebly en territoire Libérien n’est pas matérialisée. Les populations traversent la frontière parfois sans s’en rendre compte.

Vivement que des mesures soient prises avec tact pour éviter un conflit entre les libériens et ces hommes qui ne reculent devant rien à la vue de forêt vierge.

De notre correspondant de l’Ouest de la Côte d’Ivoire K.K. Lucien

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