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Toumodi-Développement local/Kouamé Konan Florent (président de la Mudesa) : « Notre volonté est de développer notre village »


A la faveur d’une interview qu’il nous a récemment accordée, le président de la Mudesa (Mutuelle pour le développement économique et social d’Assounvouè) est longuement revenu sur ses ambitions pour le développement de son village. Mieux, Kouamé Konan Florent a levé un coin du voile sur les nombreux chantiers initiés au bénéfice d’Assounvouè.

Après avoir réussi, avec succès, le lancement des activités pour 2014, de la Mudesa, quel est le sentiment qui vous anime ?

Avant tous propos, je voudrais  remercier le Président de la République, Son Excellence Alassane Ouattara, qui a inscrit sur le Programme présidentiel d’urgence, le raccordement de l’adduction d’eau du village au réseau national. Grâce à lui, ce problème est devenu un vieux souvenir au village. Le deuxième remerciement va à l’endroit du ministre des Eaux et forêts, Mathieu Badaud Darret qui nous a fait l’honneur de se rendre à Assounvouè pour le lancement de l’opération 150 hectares de tecks, à laquelle nous comptons ajouter la culture de manioc. C’est un honneur pour nous et une satisfaction pour tout le village. Nous tenons aussi à remercier toutes les autorités administratives de la ville de Toumodi, avec à leur tête le préfet du département, ainsi que le maire et le président du Conseil régional du Bélier. Nous n’oublions pas les autorités traditionnelles, les gardiens de notre culture. Pour terminer, nous remercions la population d’Assounvouè pour la forte mobilisation autour de cette cérémonie.

Est-ce pour vous le couronnement d’une action personnelle ou alors, de l’adhésion de tous les cadres du village d’Assounvouè ?

Vous savez, tout le monde ne peut pas adhérer à notre idée. Des gens ont souhaité l’échec de notre initiative. Mais grâce à la volonté de Dieu et aux soutiens des uns et des autres, je pense qu’aujourd’hui, nous avons réussi à poser de grandes actions au niveau du village. Je voudrais que tous retiennent que nous sommes de passage. Notre ambition est de laisser à notre postérité et au village, un développement notable. Pour ce faire, nous nous attelons à réunir toutes les intelligences autour du développement d’Assounvouè. Je retiens surtout que pour le lancement de nos activités, ce fut un succès.

Au-delà de cette première activité que vous venez de lancer, à savoir l’opération de reboisement, pouvons-nous avoir une idée des autres activités au cours de cette année ?

Nous ambitionnons de réaliser 150 hectares de manioc, concomitamment avec le champ de tecks. Nous avons créé une coopérative au niveau de notre mutuelle. Celle-ci prendra la relève dans la gestion de la culture du manioc. Je tiens à vous informer que le ministre de l’Education nationale se rendra à Assounvouè dans le courant du mois de mai pour donner un signal fort, en plantant symboliquement la première bouture de manioc. La cantine scolaire est une préoccupation pour nous au niveau de la mutuelle. Elle est au service de nos jeunes frères qui ont besoin d’être bien nourris et bien encadrés pour aller à l’école et devenir des cadres de demain. Cette volonté est très appuyée par la direction de la cantine scolaire pour ce qui concerne l’achat des boutures, ainsi que de l’appui technique de l’Anader.

Sentez-vous l’adhésion des populations du village à cet ambitieux projet ?

Par rapport à notre expérience, nous savons que les femmes sont les plus mobilisées autour de nos activités. Cependant, nous voulons amener les jeunes à êtres plus actifs. Nous voulons, à travers nos activités, aider les femmes à se prendre en charge et à lutter contre la pauvreté. Pour ce faire, nous voudrions initier des cours d’alphabétisation au profit des populations analphabètes d’Assounvouè. En vue de leur permettre de savoir lire, écrire et gérer un budget familial.

Vous êtes pratiquement à la fin de votre premier mandat. Souhaiteriez-vous remettre le couvert ou rendre le tablier ?

Je m’en remet à l’Assemblée. Retenez que nous sommes jugés par rapport au travail que nous abattons. Si l’Assemblée juge notre bilan positif, au terme de 24 mois d’exercice, elle décidera. Pour ma part, je suis toujours prêt à me mettre au service du développement de mon village. Pour le reste, nous avons la volonté de continuer l’œuvre que nous avons commencée depuis 2012.

Pensez-vous avoir fait beaucoup pour Assounvouè ?

Nous ne faisons que commencer. Plusieurs défis se présentent aujourd’hui. A savoir, l’extension du lotissement au niveau du village. Toutefois, le plus grand défi reste le problème du foyer polyvalent. Nous faisons actuellement des mains et des pieds pour construire ce foyer avant notre départ.

Pourquoi avoir choisi d’ajouter le nom de Monsieur Soundelé à la récente opération de reboisement ?

Il  a été l’un des éminents forestiers de la Côte d’Ivoire. Il l’a démontré à travers toutes les initiatives prises pour préserver la forêt ivoirienne. Nous avons été à son école, c’est ce qui justifie notre opération. A travers donc ce choix, nous avons souhaité lui rendre un hommage très mérité. Notre volonté est de pérenniser son immense œuvre. Nous voulons profiter de cette brèche pour dire merci à Madame Adrienne Soundelé, présidente de la Fondation Soundelé Konan, grâce à qui nous avons pu rentrer en contact avec le ministre des Eaux et forêts qui  nous a offert une broyeuse d’une valeur de 10 millions.

Avez-vous un message particulier à l’endroit de tous les ressortissants du village d’Assounvouè ?

Je voudrais que tous les fils et filles d’Assounvouè se sentent concernés par le développement du village. Ceci ne doit pas être seulement l’affaire de la Mudesa. Ce n’est pas facile. On ne peut pas aimer tout le monde, mais si on a l’amour de son village, il nous reviendra régulièrement la question suivante : qu’ai-je fait pour permettre à mon village de se développer ? La mutuelle doit être avant tout, l’affaire de tous. D’autant qu’elle jette les bases du développement. J’invite donc tout le monde à se mobiliser autour de la Mudesa pour aider notre village à sortir de la pauvreté. Je ne saurai terminer sans dire merci à la chefferie villageoise, aux jeunes et aux femmes qui ont eu confiance en nous.

Réalisée par Opportune Bath

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