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Soulèvement des militaires/ Les raisons, le ministre Hamed Bakayoko rassure


A titre d'illustration

A titre d’illustration

Le ministre ivoirien de la Défense, Paul Koffi Koffi, a demandé mardi 18-11-14, aux militaires qui manifestent dans différentes villes de Côte d’Ivoire pour de l’avancement et de meilleures soldes de « regagner leurs postes« .

« Il est demandé aux militaires de regagner leurs postes« , a déclaré M. Koffi Koffi lors d’une allocution à la télévision publique. Le ministre a également annoncé une série de décisions pour calmer le mécontentement des casernes, comme le paiement d’arriérés de soldes et de frais de déplacement et une meilleure couverture de frais de santé.

En tenant de tels propos, le ministre ivoirien de la Défense savait de quoi il parlait.

En effet, après la signature de l’Accord  Politique de Ouagadougou, les salaires des ex-FDS et des FAFN qui devraient être rétablis, ne l’ont pas été. La hiérarchie militaire soucieuse de la cohésion au sein des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire, dans un environnement fragile a souhaité que ces arriérés de salaires soient payés. C’est ainsi qu’un principe a été arrêté en accord avec les militaires qui devaient faire valoir leurs droits à la retraite pour que cet argent puisse leur être versé au moment de leur départ, selon une militaire. Ainsi donc, les militaires admis à faire valoir leurs droits à la retraite en 2012  et 2013, ont pu être payés à la faveur de la visite d’Etat du Président de la République dans la région du Gbêkê. C’est en janvier 2015, que ceux de 2014 devaient percevoir leur argent.

« Vu la durée que prendrait l’apurement total de ces arriérés, le Président de la République a décidé de l’échelonnement des paiements jusqu’en janvier 2018, » a soutenu notre source, ajoutant par ailleurs que « malgré la bonne disposition du Président de la République, certains soldats estiment qu’il faut qu’on leur paye cet argent maintenant« . « Des démarches ont été entreprises dans ce sens, sans oublier que l’armée n’est pas la seule charge de l’Etat et qu’il faut de la patience et de l’abnégation dans tout ce qu’on fait, si on aime son pays« , a-t-il souligné.

Quant aux militaires du rang, 8400 éléments des FAFN ont été intégrés dans les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire. Ces soldats seront éligibles au bail en 2015, et bénéficieront de stages de formation et de perfectionnement. Des gens bien malins, veulent profiter de cette situation pour régler des comptes. Après avoir accusé l’épouse du chef d’Etat-major général des FRCI, le Général de Corps d’Armée Soumaïla Bakayoko de vouloir fuir avec leurs salaires en direction du Mali, ils se tournent désormais vers les casernes.  A la vérité, le chef d’Etat-major général des FRCI, le Général de Corps d’Armée Soumaïla Bakayoko n’a jamais utilisé cet argent que tous les militaires attendent d’ailleurs.  « Comment peut-on voler de l’argent qui n’existe pas ? Si ce n’est une manière de vouloir disqualifier la hiérarchie militaire« , s’est interrogé notre interlocuteur.

Des militaires investissent les locaux de la RTI BOUAKE

Les militaires non armés, qui avaient investi mardi après-midi l’antenne régionale de la télévision publique de Bouaké, deuxième ville de Côte d’Ivoire, et en avaient chassé les employés, en sont partis, a constaté un journaliste de l’AFP.

Seuls quelques gardiens assuraient la sécurité des lieux, dont le portail était fermé, a constaté ce correspondant vers 19H00 locales et GMT.

Plus tôt dans l’après-midi, des militaires étaient venus « venus prendre la station régionale de la RTI (Radio télévision ivoirienne) de Bouaké« , située à 350 km au nord d’Abidjan, pour « répondre » à leur ministre de tutelle, avec qui « ils n’étaient pas d’accord« , a expliqué un journaliste de la RTI, sous couvert d’anonymat.

Des centaines de soldats, réclamant de l’avancement et de meilleures soldes, ont manifesté dans tout le pays mardi. La vague de protestation est partie de Bouaké.

Le ministre de la Défense ivoirien Paul Koffi Koffi a annoncé une série de mesures, telles que le paiement d’arriérés de soldes ou une meilleure couverture de frais de santé, pour calmer le mécontentement des casernes.

Il a également « demandé aux militaires de regagner leurs postes« , dans une allocation mardi après-midi, qui passe régulièrement sur la télévision publique.

La station de Bouaké n’étant pas en mesure d’émettre en direct, les militaires avaient fait enregistrer un message qu’ils exigeaient de voir diffuser, selon le journaliste de la RTI.

Les soldats ont ensuite demandé à tout le personnel de « quitter les lieux« , qu’ils n’ont pas pillé, a indiqué ce journaliste.

« Les militaires n’occupent pas le site. Ils ne sont pas à la RTI« , a déclaré Affoussy Bamba, porte-parole adjointe du gouvernement et ministre de la Communication.

Des militaires bloquent depuis mardi matin Bouaké pour réclamer de l’avancement et de meilleures soldes.

Des barricades ont été dressées sur les principaux axes de la ville, ancienne capitale de la rébellion qui contrôla le nord de la Côte d’Ivoire lorsque le pays fut coupé en deux entre 2002 et 2011. Cette rébellion était favorable à l’actuel président Alassane Ouattara. Le sud du pays était tenu par les forces loyales à l’ancien chef de l’Etat Laurent Gbagbo.

Des dizaines de militaires, non armés, dont certains ont le visage cagoulé ou recouvert de peintures blanches, sont disséminés aux quatre coins de la ville, où le trafic est désormais presque nul, après d’importants bouchons le matin.

Les principaux magasins de Bouaké ont fermé toute la journée. La population continue toutefois de se promener librement, a constaté un journaliste de l’AFP.

Le ministre Hamed Bakoyoko rassure

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité de la Côte d’Ivoire, Hamed Bakayoko a donné raison aux militaires concernant leurs différentes revendications mardi 18 novembre 2014, sur le plateau du journal télévisé de 20 heures. Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité a déploré la vie en perte humaine d’un civil à Abobo et appelé au clame. Il a rassuré les militaires sur les modalités de paiement des 575 militaires dont le paiement des arriérés de solde prendra fin à la fin du mois de novembre 2014. Quant aux 8.400 8400 éléments des FAFN qui ont été intégrés dans les Forces Républicaines de Côte d’Ivoire, une première partie des arriérés sera soldée à la fin du mois de novembre et la modalité pour l’exécution du restant sera « discutée ». « Personne ne sera sanctionnée,« a-t-il soutenu.

Sériba Koné

 

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