SIA 2019 : Coulibaly Sangafowa partage l’expérience de la Côte d’Ivoire pour attirer les jeunes vers l’agriculture
Représentant la Côte d’Ivoire au Salon international de l’Agriculture (SIA) qui a ouvert ses portes ce samedi à Paris, le ministre de l’agriculture et du développement rural, Mamadou Coulibaly Sangafowa, a pris part hier (vendredi), à un séminaire international sur les perspectives pour la jeunesse dans les territoires ruraux.
Initié par le ministre français de l’alimentation et de l’agriculture, Didier Guillaume, ce séminaire a réuni des ministres et Secrétaire d’Etats d’une quarantaine de pays, qui ont présenté chacun des exemples concrets de mesures ou de politiques visant à renforcer l’attractivité des métiers agricoles et agro-alimentaires auprès de la jeunesse.
Convaincu que les secteurs agricoles et alimentaires sont une opportunité pour la jeunesse et pour la création d’emplois, Mamadou Coulibaly Sangafowa a rappelé à cette occasion comment notre pays a pu attirer les jeunes vers l’agriculture.
Se félicitant de la pertinence du thème, le patron de l’agriculture ivoirienne a expliqué que ce n’est vraiment plus la pénibilité qui constitue un frein pour les plus jeunes d’accéder à l’agriculture. Mais plutôt sa rentabilité.
« Quand nous avons commencé en 2012 la reforme du secteur agricole en Côte d’Ivoire, nous avons fait un diagnostic qui a démontré que 60% des producteurs, principalement dans les filières cacao et anacarde, avaient plus de 60 ans. Donc la réforme avait pour but de nous assurer que la production de cacao et de l’anacarde était rentable, en faisant en sorte que le paysan puisse gagner au moins 60% du prix CAF. Et après cela, nous avons fait un autre diagnostic qui a prouvé que ce taux a chuté à 40%. Aujourd’hui, nous avons beaucoup plus de jeunes qui sont arrivés à cette culture, parce que justement nous l’avons rendu beaucoup plus rentable », a-t-il précisé, estimant qu’il faut repenser l’agriculture dans la chaîne des valeurs.
Le ministre français de l’Agriculture et de l’Alimentation, Didier Guillaume a, pour sa part, appelé à « investir dans l’humain, dans la jeunesse » en mettant en place des formations adaptées aux défis de demain.
Au nombre des solutions concrètes en terme d’attractivité des métiers agricoles et agroalimentaires auprès de la jeunesse, la formation et le conseil ont également été identifiés comme des leviers puissants pour accompagner les changements structurels dont les secteurs agricoles et agroalimentaires ont besoin.
Moïse Yao K.
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